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D’Urlande Gilbert à «Madame Zoizo» !

Son bâton en main, elle s’en va faire fuir les oiseaux des buffets.

Elle a tout d’une aventurière. Le chapeau, la tenue et même l’attitude. Et avec son bâton en main, Urlande Gilbert, 55 ans, ne passe pas inaperçue. Ce n’est certainement pas le personnel et les visiteurs de l’hôtel Constance Belle Mare Plage qui diront le contraire. Ils la connaissent tous, la reconnaissent de très loin et la surnomment affectueusement «Madame Zoizo». Mais c’est loin d’être un hasard si on l’appelle ainsi. Car voilà cinq ans qu’elle exerce comme celle qui éloigne les oiseaux des buffets dans les différents restaurants ou dans d’autres lieux où ils sont susceptibles d’incommoder les clients. 

 

«Avant, je travaillais à la plonge. Mais j’ai toujours été portée sur l’hygiène et comme j’aimais bien la propreté, on m’a mise sur les buffets», confie Urlande dont le sobriquet «Madame Zoizo» est clairement affiché sur sa tenue de travail. Car une fois à son nouveau poste, Urlande a commencé, dit-elle, la plus belle des aventures : «À chaque fois que les buffets sont installés, des oiseaux comme les martins, les serins rouges et les moineaux venaient se servir. Forcément, ils sont attirés par la nourriture et particulièrement par le pain, les céréales et des saucisses. C’est dérangeant et surtout pas hygiénique. J’ai commencé à les repousser, gentiment, certes, mais il faut quand même les empêcher de venir picorer ça et là, la nourriture réservée aux touristes.» Très vite, le rôle d’Urlande est remarqué et officialisé. 

 

C’est ainsi que le poste est devenu officiel. D’Urlande, elle est devenue «Madame Zoizo». Mais avec elle, pas de violence. Même si son petit bâton est son outil de travail principal, rien n’est fait de façon à blesser les oiseaux : «Il faut juste leur faire comprendre qu’ils ne sont pas les bienvenus.»

 

Avec le temps, les oiseaux se sont aussi familiarisés avec la présence d’Urlande : «Ils me voient venir de loin et sont de moins en moins présents quand je suis au buffet.» Au fil du temps, le rôle et la présence de «Madame Zoizo» sont devenus comme une attraction, voire une scène typique de la vie au Constance Belle Mare Plage. À tel point qu’ils sont nombreux à la chercher quand elle n’est pas là : «Certains veulent se faire photographier avec moi. Et cela me réconforte. Je me dis que les gens aiment ce que je fais.»

 

Pour elle, son travail, un peu rare et peut-être unique, souligne notamment son engagement : «Quand on aime faire quelque chose et qu’on le fait avec passion et amour, le résultat est forcément visible et apprécié.» Si «Madame Zoizo» avoue avoir voulu prendre sa retraite il y a quelque temps, elle sait qu’aujourd’hui, qu’elle continuera à être fidèle au poste tant qu’elle en aura la force : «J’avais eu une blessure et j’avais décidé d’arrêter mais ils m’ont rappelée et m’ont proposé de rester.»

 

Depuis, elle a repris son uniforme et est prête à dégainer son bâton à la vue du premier oiseau… gourmand !