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L’opposition, son univers pitoyable

Alors que les dossiers d’intérêt public ne manquent pas pour questionner, acculer et réclamer des comptes à un gouvernement Lepep en plein naufrage, voilà que l’opposition décide de se donner en spectacle. Après avoir démontré son incapacité à parler d’une même voix à l’Assemblée nationale, ne serait-ce que sur une cause aussi nationale qu’une commission d’enquête sur toute l’affaire Sobrinho, voilà que les partis de l’opposition montrent publiquement leur fragilité avec des secousses venant de l’intérieur de leurs murs !

 

Au MMM, les derniers épisodes en date, avec la démission de Dorine Chukowry et le congé politique de Pradeep Jeeha, ne sont pas des actes isolés. Ces postures s’inscrivent dans une atmosphère laissant voir une guerre intestine interminable, provoquant des dissensions dont les Mauves auraient pu se passer. Et comme d’habitude, comme après chaque voix exprimée, au lieu de faire son introspection, la direction du MMM choisit le dédain envers ceux qui tentent de se faire entendre. Demandez à Obeegadoo !

 

Ainsi, après la lettre de congé politique de Jeeha, Bérenger n’a trouvé rien de mieux à dire qu’il y a eu un ouf de soulagement à la branche régionale après ce départ. Ce, après avoir qualifié l’attitude de son leader adjoint de trahison. Parce que, encore une fois, ce n’est pas la teneur des écrits de Jeeha qui fait débat mais des questions aussi superficielles que l’heure à laquelle le mail a été envoyé. Pourtant, tout comme les propos pertinents d’Obeegadoo, le leader du MMM aurait eu tout à gagner à prendre connaissance des points avancés par Jeeha. Que dit celui qui a été longtemps considéré comme le dauphin du chef ? Que les élections internes de janvier relèvent d’une stratégie mal conçue, que la sanction votée contre Obeegadoo est mal avisée, et qu’il y a un mépris affiché envers ceux qui critiquent de manière contradictoire et constructives lors des bureaux politiques.

 

En clair, des arguments dont on devrait pouvoir discuter au sein d’un parti qui se vend comme étant le plus démocratique de Maurice. Sauf que voilà, la page Jeeha (même si celui-ci clame qu’il n’a pris qu’un congé) est déjà tournée. Et comme il fallait s’y attendre, c’est du business as usual au MMM, avec un leader qui, en attendant d’autres défections et remous,  continue à regarder dans la direction de sa stratégie MMM-MSM. En témoigne sa demande, en conférence de presse, le samedi 14 avril, de quelques têtes du gouvernement actuel : Collendavelloo, Sesungkur… On finira par croire qu’il envoie ses messages pour optimiser les meilleures conditions d’une éventuelle alliance mauve-orange. Qui a dit que le MMM devrait secouer le cocotier Lepep ? N’est-il pas plus pratique de faire les yeux doux au Premier ministre pendant que la bataille fait rage à l’intérieur de la citadelle mauve ? Mais il n’y a pas qu’au MMM que le show a pris une vilaine tournure.

 

Au PTr également, le pitoyable conflit entre Ashraf Dullul et Shakeel Mohamed pour une histoire de dîner donne à voir une fissure dans la circonscription no 3. Un début d’incendie qui pourrait provoquer des rebondissements à l’avenir, même si la direction a tenté d’éteindre le feu, en se montrant solidaire de Mohamed dans ce duel. à croire que la guerre interne est une nouvelle tendance car elle n’a pas non plus épargné le PMSD, avec le récent affrontement entre Patrice Armance et Mamade Khodabaccus, suscitant l’intervention du leader bleu pour que tous rentrent dans les rangs. Et pour qu’officiellement, les coqs de la basse-cour affichent une unité, si fausse soit-elle. Tout en permettant ainsi à son leader, qui depuis la partielle de Quatre-Bornes, mesure sa faiblesse, de débuter un jeu de marchandage, en essayant d’attirer les regards, cherchant un rôle de béquilles. Celui-ci, en mauvaise posture, avoue franchement, à deux ans des élections, que «le PMSD n’ira pas seul». Voilà donc une opposition  en plein désarroi, avec chaque parti, préoccupé à se trouver une place et à régler sa guerre interne.

 

Du coup, nous sommes loin des épisodes de House of Cards, tellement les scénarios ressemblent aux telenovelas brésiliens. Pendant ce temps, le gouvernement se croise les bras, regarde tranquillement les uns et les autres se battre entre eux, quand le Chief Whip ne se permet pas de réclamer de l’opposition qu’elle se ressaisisse. C’est dire !

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