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L’alliance des semblables

Deux manifestations de l’opposition en l’espace de quelques mois avec le même résultat d’échec. La faible mobilisation autour des partis de l’opposition qui ont protesté contre l’augmentation des prix de l’essence et du diesel nous rappelle le fiasco de la mobilisation de janvier dernier (dire non à l’accession de Pravind Jugnauth comme Premier ministre) dans les rues de Port-Louis. 

 

Que ce soit le rassemblement de vendredi dernier ou celui du 29 janvier, dans les deux cas les causes sont justes et légitimes. Mais malgré l’indignation des citoyens, la maigre assistance à ces rendez-vous témoigne d’une indifférence face à des partis dont les agissements de leurs leaders répondent trop régulièrement à des positions opportunistes. N’est-il donc pas logique que les citoyens éclairés boudent ces rassemblements ? Cette absence de participation démontre un refus de continuer à se laisser prendre pour des moutons. C’est aussi un signal de la part des Mauriciens qui ne veulent plus marcher au pas des politiciens qui, à force d’avoir couché politiquement à gauche et à droite, souffrent aujourd’hui de crédibilité. Ce manque de la foule des grands jours illustre également une progression dans la mentalité. 

 

Ce n’est pas parce que le gouvernement est impopulaire que les partis d’opposition représentent l’alternative. Du reste, valeur du jour, les Mauriciens, au-delà des reproches compréhensibles envers un pouvoir totalement décevant, ne sont pas disposés à cautionner ces partis de l’opposition traditionnels qui ne valent pas mieux que ceux qui nous gouvernent. Compréhensible quand les opposants restent, malgré leur posture de façade, complices d’un système qui les arrange. Pour préserver leurs places, leurs intérêts. Tout en faisant silence devant les grandes causes : entend-on les partis de l’opposition militer pour une réforme électorale ? Le réveil de Bérenger, hier, fait sourire quand l’on sait qu’il avait affirmé qu’il est trop tard pour une réforme électorale lors des prochaines élections. Entend-on un parlementaire de l’opposition protester contre les (trop) longues vacances ? Et dire que l’Assemblée nationale a rouvert ses portes le 28 mars dernier, après les congés de fin d’année, et que c’est congé de nouveau depuis le 21 juillet dernier, et ce jusqu’au 22 octobre, sans que cela ne gêne personne. Il y a certains de ces conforts qui sont des acquis jalousement gardés. 

 

Et que dire de l’absence d’intérêt des partis traditionnels de l’opposition pour une Freedom of Information Act (FOIA) ? Comment ne pas conclure que les partis, indépendamment de leur couleur politique, peuvent s’entendre pour perpétuer leurs causes,  sans bousculer un système commode. Pourtant, et cela n’a échappé à personne, la FOIA ne peut qu’être bénéfique dans un pays où l’on nourrit la culture du soupçon. 

 

S’il fallait une preuve de cette atmosphère remplie de suspicion, l’on n’a qu’à voir tous les commentaires/réflexions que suscitent les graves allégations de Peroomal Veeren. Entre des accusations d’un trafiquant de drogue, que la commission soupçonne d’avoir menti sur un carnet qui lui appartiendrait (voir texte en pages 8 et 9), et les déclarations du Premier ministre, il est difficile d’accorder du crédit à la parole de celui qui est considéré comme un parrain en prison. Mais en choisissant d’inviter uniquement une radio privée et la MBC pour livrer ses commentaires à son retour de Rodrigues, c’est Pravind Jugnauth lui-même qui crée une atmosphère laissant libre cours aux interprétations les plus farfelues. Une façon de faire qui joue contre lui car donnant l’impression qu’il veut contrôler l’information en évitant les autres médias pour ne pas se soumettre au jeu démocratique du droit de savoir. 

 

Même s’il a reconnu, hier, à Vacoas, que ce fut là un manquement de sa part, son absence de calme, sa fébrilité affichée, allant jusqu’à considérer qu’il y a des journalistes dans le camp de Peroomal Veeren, ne facilitent pas un échange sain entre la presse et lui. Une attitude qui équivaut à ne pas répondre aux vraies questions que provoque cette affaire : le financement des partis politiques, les sommes dépensées lors de la dernière campagne électorale, les interrogations autour de son entourage, les finances du MSM, etc. Bref, des questions légitimes qui relèvent de la transparence, de la bonne gouvernance, de l’avancement de notre démocratie. Mais au lieu de rendre des comptes avec sérénité, Pravind Jugnauth a préféré sap lor kal…

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