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Encore une saison de simagrées…

Et nous voici donc forcés d’assister à la guerre des loups politiques. Hier encore, ceux-là partageaient le même repas, en dévorant ensemble, passionnément, un adversaire commun. Et demain, peut-être, nous feront-ils avaler une quelconque alliance. Mais pour l’heure, le jeu du spectacle pathétique a commencé. Et chacun choisit son terrain de prédilection.

 

L’on a compris, depuis quelque temps, que Pravind Jugnauth avance son pion principal sur l’échiquier de la vertu, avec dans son viseur Ramgoolam. «Mo latet ot mwa parski mo pas tou mo letan dan mo travay. Mem kan mo deor ousi. Mo pa kouma sertin ki ti pe fer dan le pase… (…)  PTr imoral, pa zis o nivo travay. Mwa mo ena enn sel madam ek trwa zanfan…» La tactique de Pravind Jugnauth n’a échappé à personne. Conscient que le chef des Rouges veut faire du primeministership un match Ramgoolam/Jugnauth, le leader du MSM ne rate aucune occasion de placer ses discours sur le plan de la moralité. Ne disait-il pas, il y a quelque temps, que «si mo pa lor terin, mo dan biro, mo pa gagn letan al kanpman ou al bat djembe» ? Ou encore «mo dimann zot konpare ek gete ki sannla ou pe dimann ou zanfan swiv». Son message est clair. Le choix serait entre lui, le brave travailleur, et Ramgoolam le débauché. Qui, lui, a bien compris qu’il ne peut se départir de cette image fêtarde et légère.

 

Du coup, en stratège expérimenté, Ramgoolam ne se défait pas de cette étiquette, mais joue là-dessus et va même jusqu’à la renforcer davantage : «Li zalou mo Rolls-Royce. Ou trouv li dan enn Rolls-Royce ou ?» disait-il, comme en écho à sa fameuse phrase : «Bizin klas pou roul ladan», faisant ainsi passer l’anecdotique pour un trait de caractère, sachant qu’au bout, ce sera une guerre des personnalités entre Pravind Jugnauth et lui. «Li koz mo larzan, mo lavi prive ek mo sigar. Me mo dir li zame li pa pou kapav fer seki mwa mo kapav fer.» Voilà le niveau d’échange que nous proposent deux leaders, candidats au poste de Premier ministre. Heureusement que les citoyens ne sont pas naïfs. Car nous avons tous compris que le temps de précampagne électorale est arrivé et, avec lui, sa saison de promesses, si démagogiques soient-elles. Sur ce tableau, Ramgoolam est champion. Désormais, nous dit celui qui avait jadis promis de changer notre vie en 100 jours, il prend «l’engagement d’une politique de rupture, et de changer le système». Et, dit-il, sans rire, une fois qu’il sera au pouvoir, «tou dimounn pou parey dan laeropor, tou pou pas par mem laport».

 

Le populisme étant sans limites, le leader du PTr promet même moins d’accidents ! «Mo pe donn ou garanti sa pou diminie ek mwa.» En clair, et il l’a dit lui-même : «Mo pou fer ou lavi meyer.» On pourrait se croire en décembre 2014, quand le gouvernement Lepep nous promettait tout et son contraire.

 

Si le duel Ramgoolam/Jugnauth nous a habitués à des tirs croisés hostiles depuis quelque temps déjà, le MMM de Bérenger s’invite désormais lui aussi dans la campagne, multipliant les sorties et estimant que «le pays est entré dans la dernière ligne droite en vue des élections générales (...) Une occasion de nettoyer le pays et de passer un grand coup de balai.» Si la posture de Bérenger ne change pas – du moins pour le moment – et qu’il affirme que les Mauves iront seuls aux élections et aligneront 60 candidats, c’est Gunness, son leader-adjoint, qui avoue, dans l’express samedi, les intentions du MMM : «L’idéal sera une lutte à trois et on verra après s’il faut faire un arrangement post-électoral.» Et vlan !

 

Aujourd’hui, c’est la guerre des loups. En attendant demain, quand ils se remettront à la même table !

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