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Dénonçons l’hypocrisie des leaders !

Donc, à voir l’une des propositions de la réforme électorale, qui semble plus proche de son enterrement que de la naissance d’une nouvelle ère, les femmes devraient se réjouir de la supposée meilleure représentativité féminine que cette réforme allait apporter. Ainsi, l’on devrait sauter de joie après la préconisation d’un tiers de femmes sur la liste des partis au niveau national, alors que s’agissant de la liste de la représentation proportionnelle plus de deux candidats ne peuvent être du même sexe. Sur une population qui compte 52 % de femmes, on veut nous faire croire qu’il y a de l’avancement dans le raisonnement de se contenter d’un tiers de candidatures féminines (non par circonscription) des partis. Et la vice-Première ministre a même trouvé que c’est là un bon signe !

 

D’abord, dénonçons cette hypocrisie, sinon cette lâcheté, des leaders, qui a trop perduré. Parce qu’il n’y a pas lieu d’avoir une réforme électorale – qui d’ailleurs mourra bientôt de sa belle mort avant même de voir le jour – pour qu’il y ait davantage de femmes au Parlement. Doit-on attendre une réforme pour qu’il y ait plus de femmes en politique ? Non ! S’il est important de préciser ce fait, c’est pour qu’on n’invoque pas comme prétexte d’un faible nombre de candidates aux prochaines élections, l’absence d’une loi  préconisant une meilleure représentativité des femmes.

 

Cette absence de cadre juridique sert ces leaders qui, au fond, n’ont aucune volonté de proposer la parité sur les listes de candidature. Oui, parité ! Il est là le combat et non ailleurs, encore moins dans ce tiers condescendant qu’on semble vouloir offrir aux Mauriciennes du bout des doigts. Alors que beaucoup semblent voir un progrès dans ce tiers (il s’agit plutôt d’un minuscule pas), il est légitime de se demander pourquoi les femmes devraient continuer à subir la discrimination du genre sur les listes électorales. Ces questions d’égalité, de parité, de quota, font souvent l’objet de discussions passionnées et il est courant que les voix qui sont contre ces principes évoquent alors les arguments stéréotypes de la compétence et de la méritocratie pour dire «non» à une imposition de nombre. Comme si quand il s’agit des femmes, elles doivent forcément être exemplaires, voire plus intelligentes, plus compétentes, que les hommes pour mériter leur place. Comme si elles doivent nécessairement être meilleures, parfaites, pour pouvoir revendiquer ce droit pourtant légitime dans un pays où elles représentent un peu plus de la moitié de la population. 

 

C’est Françoise Giroud qui disait, de manière plutôt pertinente, que «la femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente». Et on pourrait ajouter que ça se saurait si tous les hommes qui siègent actuellement dans notre Assemblée nationale étaient des lumières. Alors, ne nous trompons pas de débat et exigeons de tous les responsables politiques un engagement de parité sur leurs prochaines listes de candidature. Exigeons un nombre égal pour une meilleure participation féminine dans un pays qui se doit d’être en phase avec la société actuelle, constamment en mouvement. Disons «non» à ces réflexions d’un autre temps où l’on nous vend le tiers comme une première marche de l’échelle paritaire.

 

À l’heure où il y a déjà un vent de précampagne électorale qui souffle, il est de notre devoir de garder une vigilance et d’exercer une pression pour qu’il y ait autant d’hommes que de femmes – trop souvent les premières sacrifiées – sur les listes électorales. La parité n’a pas besoin de loi mais de leaders responsables, progressistes et féministes. Parce que ce n’est pas une bataille de femmes mais de citoyens qui ont à cœur une meilleure représentativité féminine pour une société plus équilibrée, plus juste, plus équitable. Comment ne pas se souvenir ici de la déclaration du leader du MMM, qui, l’an dernier, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, avait affirmé que la parité sera atteinte au MMM en 2030 ! Alors même qu’il a tous les pouvoirs d’apporter du changement. C’est dire que ce n’est rien d’autre qu’une affaire de chef !

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