• Iran-Israël : ces attaques au coeur de toutes les attentions
  • Exercices physiques : les moteurs du bon fonctionnement de notre organisme
  • Stress, grossesse et santé mentale : parlons de l’anxiété prénatale
  • Hippisme – Saison 2024 : entre doute et désintéressement
  • Inner Wheel Clubs : prendre soin de notre terre, un engagement écologique et citoyen
  • Eau secours ! : conseils de citoyens engagés pour mieux gérer les inondations
  • Underground Rock Festival : The Hill is Burning, l’atout métal réunionnais
  • Tatiana Toulet et Laura Rae : les rallyes automobiles pour passion
  • Do Aur Do Pyaar : je t’aime moi non plus
  • Une chanteuse et … Zendaya

La nouvelle loi de l’ICTA fait polémique

YAT_6547.jpg

Tassarajen Pillay Chedumbrum : «Il ne s’agit en rien d’imposer, juste de contrôler»

KAP_4032.jpg

Suttyhudeo Tengur : «Ce n’est pas à cause d’une contrainte de logistique que les consommateurs doivent payer le prix»

C’est une mesure qui fait beaucoup parler d’elle. Tablettes tactiles, smartphones, ordinateurs portables, entre autres produits informatiques, ne pourront plus entrer sur le territoire mauricien sans l’aval de l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA). Parole à Tassarajen Pillay Chedumbrum, le ministre des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), et Suttyhudeo Tengur, président de l’Association for the Protection of the Environment & Consumers (APEC).

Que pensez-vous de la mesure qui stipule que les smartphones, tablettes tactiles, ordinateurs portables, entre autres produits informatiques, ne pourront plus entrer sur le territoire mauricien sans l’aval de l’ICTA ?

Tassarajen Pillay Chedumbrum : Comme partout ailleurs, il y a des normes de sécurité à respecter concernant l’usage des équipements informatiques. Or, depuis quelque temps, nous avons constaté qu’il y a beaucoup de personnes qui font des achats ou qui commandent des appareils à l’étranger sans prendre en considération ces paramètres. À travers cette mesure, nous voulons nous assurer que tout ce qui est acheté à l’étranger répond à ces normes.

Suttyhudeo Tengur : De façon générale, dans un État de droit, on ne peut mettre un embargo sur les moyens de télécommunication. Au contraire, il faut encourager l’ouverture et l’accès à un monde global.

Croyez-vous que cette restriction est une atteinte aux droits des consommateurs ?

Tassarajen Pillay Chedumbrum : Ce qui va changer, c’est que désormais les Mauriciens devront avoir une autorisation de l’autorité régulatrice pour pouvoir faire entrer un de ces produits à Maurice. Il s’agit de réglementer l’usage de ces appareils car nous avons reçu des plaintes de quelques personnes selon lesquelles les équipements informatiques de leurs voisins causaient des interférences avec d’autres appareils chez elles. Si un produit n’est pas en phase avec les normes de sécurité à Maurice, cela peut même provoquer une explosion. D’où la nécessité de venir avec une réglementation. Il ne s’agit en rien d’imposer, juste de contrôler.

Suttyhudeo Tengur : L’État doit jouer un rôle de facilitateur. Ce n’est pas à cause d’une contrainte de logistique que les consommateurs doivent payer le prix.

Comment envisager l’avenir face à ce changement ?

Tassarajen Pillay Chedumbrum : À travers cette mesure, nous voulons surtout mettre de l’ordre dans le secteur des achats d’équipements informatiques. Il ne s’agit pas de mettre en place une mesure, juste pour imposer des restrictions. Il y a des personnes qui achètent des produits «fake» à l’étranger pour ensuite venir les revendre à Maurice. Il y a d’autres qui achètent des appareils qui ne correspondent pas aux normes de sécurité du pays. Au final, ces achats peuvent se révéler dangereux. Nous voulons juste réglementer toutes ces choses.

Suttyhudeo Tengur : Les autorités doivent pouvoir trouver des solutions pour régler le problème qui est à la base de cette mesure et non pas imposer une restriction.

Archive: