Pas de lion mort ce soir mais une sacrée virée dans les étoiles. Car après tout, c’est le nouveau jeu Mass Effect, du nom de Mass Effect Andromeda, qui a la lourde tâche de tenir, et non pas de ternir, la route pavée par trois premiers volets mémorables. Pari réussi sur PC, PS4 et XBOX One ? Oui, mais de façon un peu inégale.
Pas de commandant Shepard au programme. On vous propose une nouvelle intrigue qui raconte la colonisation d’une galaxie du nom d’Andromeda. Vous êtes Scott ou Sara Ryder (selon votre choix au début de l’aventure) et vous devrez continuer le boulot de votre père : emmener plusieurs races vers un début de civilisation dans la galaxie. Ennuyeux ? Non car un sale méchant et plein d’autres vilaines choses viendront vous embêter.
On l’avoue, c’est un peu léger après les intrigues très cinématographiques et complexes des trois premiers, déjà que les premières heures de jeu prennent du temps avant d’accrocher. On a l’impression que les développeurs ont voulu un peu simplifier la franchise, alors que les trois premiers étaient réputés pour la profondeur de leur univers. On vous prévient aussi, en termes de choix de dialogues, c’est un peu plus limité, d’autant que ces derniers n’influent plus autant sur les quêtes et les relations, pourtant un composant-phare des premiers volets.
Autre chose : les nouveaux personnages secondaires ont du mal à passer après des centaines d’heures avec les anciens Miranda et Garrus. Les personnages de votre escouade sont de plus moins customisables dans ce nouveau volet – même si vous pouvez toujours développer vos relations avec eux – qui veut aller de façon frontale dans l’action. Justement, à ce niveau, on est bien servis : c’est musclé, dynamique, souvent intense, et l’on est bien aidé par propulsion verticale et autres joyeusetés futuristes. L’exploration est aussi sympa dans Mass Effect Andromeda et l’on retrouve avec plaisir un véhicule comme le Mako du premier, ici baptisé le Nomad, qui promet de longues balades sur des planètes qui ont heureusement chacune une forte identité visuelle.
Justement, techniquement, c’est un peu la pluie et le beau temps. D’un côté, plusieurs panoramas ont de quoi nous faire baver. De l’autre, on se retrouve avec des animations faciales qui ne tiennent pas la route. Et cerise sur le gâteau, des bugs pas possibles : problèmes de synchro sonore, textures qui disparaissent et apparaissent, personnages qui entrent les uns dans les autres. Bref, l’espoir d’un patch est de plus en plus pressant.
Loin d’être mauvais, Mass Effect Andromeda est un peu handicapé par une première trilogie qui a placé la barre tellement haut qu’il est un peu difficile de suivre. N’empêche, mis à part les bugs et un récit qui tarde à vraiment démarrer, on tient là un space opera long et épique, aidé par de l’action très dynamique.