Cette maladie est très présente à Maurice car 25 % de la population locale en serait atteinte. Comment prévenir le diabète et comment adapter son alimentation quand on en est atteint ? En marge de la Journée mondiale du diabète, observée le 14 novembre, la nutritionniste Diane Desmarais donne quelques conseils.
Elle peut surgir à n’importe quel moment de la vie d’adulte. Telle une ombre qui planera à jamais sur notre vie. Le diabète de type 2, aussi appelé «diabète de l’adulte», se caractérise par une résistance à l’insuline, une hormone secrétée par le pancréas. Mais comment devient-on diabétique ?
La nutritionniste Diane Desmarais explique : «C’est quand les cellules deviennent résistantes à l’insuline (produite par le pancréas). Cela se produit à force de consommer le sucre et ses dérivés, ainsi que les sucres rapides, tels que les céréales raffinées, en excès. La glycémie ne baisse plus malgré la production d’insuline, et il y a trop de sucre dans le sang qui, avec le temps et sans traitement, forme une plaque qui vient boucher les artères et les vaisseaux sanguins, entraînant des complications cardio-vasculaires.»
Dès qu’il est question de diabète, il est aussi question d’alimentation car c’est par elle que tout commence. Pour prévenir la maladie, il est donc conseillé de réduire la consommation de sucre, de sucreries et les fast/processed foodsquicontiennent presque tous du sucre sous différentes formes.«Le sucrose, ou sucre blanc, est la cause principale du diabète de type 2. La farine blanche, avec laquelle on fabrique du pain blanc, des faratas, des biscuits, des pâtisseries, des viennoiseries, entre autres, est néfaste car elle provoque un pic important de glycémie dans le sang.»
Et si vous êtes déjà diabétique, il est indispensable de suivre un régime adapté. «Il faut suivre la charte très simple de la charge glycémique. Celle-ci combine l’indice glycémique des aliments, c’est-à-dire l’influence que l’aliment produit sur le sucre sanguin, et la quantité de glucides ou hydrates de carbone que contient l’aliment : il faut choisir les aliments à charge glycémique basse», souligne Diane Desmarais.
Il faut bien sélectionner ses aliments à chaque repas. «Les flocons d’avoine, le riz complet, le quinoa, le millet et la patate douce sont des aliments à charge glycémique favorable.»Il est recommandé de consommer plus de légumes frais, de fruits de saison qui sont un bon apport en vitamines, minéraux et antioxydants qui sont nécessaires à l’organisme, des céréales complètes non raffinées, des protéines maigres, des omégas-3 (pour le système cardio-vasculaire : petits poissons gras, graines de courge, graines de lin broyées, noix), des fibres nécessaires pour ralentir la transformation du glucide en glucose et antioxydants pour la protection des artères et des cellules en général. Et n’oubliez pas l’eau !
Au petit déjeuner, par exemple, la cannelle, ajoutée aux flocons d’avoine ou mise à bouillir avec du gingembre, est un excellent remède pour le diabète. Au déjeuner, des petits poissons gras (comme les sardines) et protéines maigres et les graines et noix crues, non grillées et non salées, sont de bonnes matières grasses. L’huile de colza, d’olive et de noix sont d’excellentes sources d’oméga-3 et protègent contre l’inflammation et les maladies cardio-vasculaires.Si vous souhaitez stabiliser votre taux de glycémie, la levure de bière est tout indiquée.
Par contre, évitez le pain blanc et le sucre qui sont des aliments à charge glycémique élevée. Selon la nutritionniste, les diabétiques doivent aussi modérer le lait et les produits laitiers car ceux-ci contiennent du lactose, un sucre simple.
Une personne diabétique doit-elle prendre des collations ? «Oui car cela permet de garder une stabilité dans la glycémie, surtout pendant un traitement médicamenteux. C’est pour éviter une hypoglycémie. Il faudrait manger toutes les trois à quatre heures des petits repas légers et contrôlés en charge glycémique», précise la nutritionniste. Apprenez à gérer votre alimentation tout en vous faisant plaisir.