De nombreux internautes ont pu voir la vidéo d’une altercation musclée entre une jeune fille et des policiers sur la Gare du Nord. Résultat, l’adolescente s’est retrouvée au poste de police et un des policiers à l’hôpital.
Chacun rejette la responsabilité sur l’autre. Qui dit vrai ? Il s’agit de la parole d’un policier contre celle d’une adolescente de 16 ans suite à un violent accrochage à la Gare du Nord dans l’après-midi du lundi 19 juin. La scène, filmée par des étudiants, a fait le buzz sur Facebook cette semaine.
La mère de l’adolescente n’en a pas cru ses yeux lorsqu’elle a visionné la vidéo dans laquelle on voit des policiers faire entrer de force sa fille, une étudiante de 16 ans, dans leur véhicule pour la conduire au poste suivant un violent accrochage. «Ils n’auraient pas dû agir de la sorte ; surtout à l’encontre d’une jeune fille. Ils l’ont traitée comme une criminelle», déplore-t-elle.
D’après l’adolescente, les policiers s’en sont pris à elle pour rien. «Ils lui ont demandé de monter dans l’autobus pour rentrer à la maison. Or, elle ne prend pas l’autobus à cet endroit-là. Ils lui ont barré la route lorsqu’elle a voulu poursuivre son chemin. La situation a dégénéré. Elle dit ne pas avoir utilisé de langage injurieux.»
La mère de la jeune fille allègue que suite à cette altercation, sa fille«a eu l’uniforme déchiré, le sac cassé et des ecchymoses au bras et aux jambes. Elle a même dû porter une prothèse au cou. L’un des policiers a été blessé lorsqu’elle a voulu se défendre.»
Mais une toute autre version a été avancée par le policier en question. Il déclare que l’adolescente aurait utilisé un langage injurieux en public et n’en aurait fait qu’à sa tête lorsqu’elle a été rappelée à l’ordre. Ce serait pour cette raison qu’il lui a demandé de le suivre jusqu’au poste de police afin qu’elle s’explique en présence de ses parents. Refusant de se soumettre à ses ordres, l’adolescente aurait agressé le policier, l’aurait griffé au visage et au cou, contraignant ses collègues à intervenir.
Conduite au poste de police de Trou-Fanfaron, elle a donné sa version des faits en présence de sa mère. Le policier a, pour sa part, reçu des soins à l’hôpital Jeetoo et s’est vu allouer deux jours de congé. Une charge provisoire d’assaulting police officer causing effusion of blood a été logée contre l’étudiante. La scène, filmée par ses amis, a été partagée sur Facebook et visionnée plus de 109 000 fois à ce jour.