À Cité Bois-Marchand, Dorella Langevin est sous le choc. Quelques jours après la mort de son fils Jonathan Mameron, 17 ans, elle est en quête de vérité. Elle voudrait comprendre tellement de choses, tout en étant consciente qu’elle n’aura peut-être jamais de réponses à ses questions. Son fils Jonathan est parti, emportant avec lui le mystère entourant son décès. Le jeune homme, père d’un garçonnet d’un an, a été retrouvé mort à son domicile, le lundi 24 juillet.
C’est sa compagne Christabelle Perrine, 20 ans, qui a fait la terrible découverte au petit matin. «Il était sur le sofa. Je l’ai appelé mais il n’a pas répondu. Je l’ai alors pris par la main et il était complètement froid», confie-t-elle, les larmes aux yeux. Si dans un premier temps, sa famille croyait qu’il avait été victime d’un acte malveillant, l’autopsie a balayé cette thèse.
«Son ventre avait changé de couleur et était vert. On a cru qu’il avait été battu. Mais l’autopsie a attribué sa mort à un œdème pulmonaire. Selon le médecin, il y avait de l’eau dans ses poumons. Et comme il avait bu dans la soirée du dimanche 23 juillet et la veille aussi, cela a eu un effet négatif sur sa santé et a entraîné sa mort, selon le médecin. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne se droguait pas et n’est pas mort d’une overdose», déclare Dorella Langevin, la mère de Jonathan. Elle souligne qu’elle ne savait pas que son fils avait un problème de santé grave.
«Il grossissait anormalement depuis deux mois. Et passait la nuit sur le sofa car il disait avoir du mal à changer de position lorsqu’il dormait. Puis, au dîner, il consommait uniquement du pain qu’il trempait dans du lait ou de l’eau. Il n’arrivait pas à manger du riz. Maintenant on comprend mieux. C’était peut-être à cause de l’eau dans ses poumons», suppose Dorella.
Elle ne sait pas s’il était, lui, au courant de sa maladie mais, si c’était le cas, il n’en avait jamais fait part à personne. «Il ne voulait peut-être pas nous inquiéter. Dimanche soir, je l’ai entendu parler jusqu’à 21 heures. À minuit, sa compagne discutait toujours avec lui. Le plus triste, c’est qu’il ne verra pas grandir son fils», pleure Dorella. Jonathan Mameron aurait fêté ses 18 ans le 9 octobre. Mais le destin en a voulu autrement.