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Combat contre la drogue | Ally Lazer : «Je vais balancer 75 boss dans mon meeting»

Le travailleur social promet une série de dénonciations.

Il reprend son bâton de pèlerin. Le travailleur social acharné anime un meeting de dénonciation à 10 heures, ce dimanche 12 février, au jardin de Plaine-Verte. Ally Lazer sera entouré des jeunes regroupés au sein du Mouvement civique national. Le but : dénoncer à nouveau des trafiquants de drogue. L’homme promet également d’autres révélations choquantes. 

 

Après des années de lutte, Ally Lazer avait décidé de tout arrêter. Mais le rajeunissement et la féminisation des consommateurs de drogue l’ont forcé, dit-il, à reprendre du service. «J’étais à peine majeur quand j’ai commencé mon combat contre la drogue après la mort de mon oncle. Après 42 ans, j’ai décidé de prendre de la distance. Mais il m’est difficile de rester les bras croisés lorsque je constate que les consommateurs de drogue sont de plus en plus jeunes. Il y a aussi plus de femmes.»

 

En 2015, le plus jeune patient de son centre de désintoxication avait 14 ans. En 2016, un jeune de 13 ans est venu suivre des traitements. Lundi dernier, son équipe a eu un choc lorsqu’un enfant de neuf ans a été emmené pour des soins. Le garçonnet est déjà accro au Brown Sugar. Sa famille aurait des problèmes avec la drogue. Une situation dramatique qui ne laisse pas Ally Lazer indifférent, même s’il a l’impression de crier dans le désert depuis des lustres. Car il n’y a pas de volonté, dit-il, pour mettre fin à ce fléau qui mine de plus en plus la société mauricienne. 

 

«Le plus grand obstacle, c’est la corruption et les protections occultes. Lors de mon meeting de dénonciation, je vais balancer 75 boss.» Le trafic de drogue, poursuit-il, est devenu un problème national : «Ce n’est pas qu’à Roche-Bois et Plaine-Verte qu’il y en a. Je vais faire des révélations avec des preuves à l’appui comme cela a été le cas pour l’épouse de Peeroomal Veeren. Cette dernière vient d’être arrêtée. Je vais également balancer tous ceux qui prennent nos institutions en otage. Il y a le judiciaire, la police, la prison, la douane et les politiques.»

 

Après son meeting, il envisage de solliciter une rencontre avec la présidente de la République ainsi que le commissaire de police pour faire d’autres révélations : «En 2016, j’ai dénoncé 136 personnes devant la commission d’enquête sur la drogue. J’ai une liste de mesures pour aider les autorités dans ce combat. De nos jours, les drogues synthétiques sont disponibles partout à travers l’île, 24h/24 pour Rs 50. Je vais également dire où se trouvent ces endroits.»

 

Et sa sécurité dans tout cela ? Quand on évoque le sujet, Ally Lazer rigole. Il affirme qu’il remet une fois de plus sa sécurité entre les mains de son créateur : «Mon entourage sait que je suis croyant et pratiquant. Mon créateur assure ma protection depuis que j’ai commencé ce combat. Voilà pourquoi personne n’a osé toucher un brin de mes cheveux.»