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Aslam Noursing : sa nouvelle vie avec ses mains bioniques

Les prothèses d’Aslam Noursing ont coûté plus de Rs 2 millions.

Ce tôlier de 29 ans, qui habite New-Grove, est revenu de l’Inde où il s’est vu remettre des mains bioniques au coût de plus de Rs 2 millions. Avec celles-ci, il apprend à être un peu plus indépendant. Mais les larmes lui montent parfois aux yeux, dit-il, à chaque fois qu’il regarde ses enfants qu’il ne peut plus prendre dans ses bras…

Petit à petit, il apprend à saisir des objets, à les manipuler sans les casser. Au fil des jours, les progrès sont considérables. Aslam Noursing, 29 ans, est rentré au pays le 26 janvier. Le 17 décembre dernier, il s’est rendu en Inde pour la réalisation de mains bioniques grâce auxquelles il essaie, aujourd’hui, d’être un peu plus indépendant. 

 

«Les mains bioniques me sont d’une grande aide. Elles se mettent en marche grâce à l’énergie fournie par une batterie située dans la prothèse. Elles sont commandées par la contraction volontaire des muscles de mes moignons», confie Aslam Noursing. Il concède toutefois qu’il lui faut encore beaucoup d’efforts pour pouvoir augmenter le signal nerveux des mains jusqu’au cerveau.

 

Aslam Noursing, qui habite New-Grove, a perdu ses deux mains suite à une agression barbare dans la soirée du mardi au mercredi 3 mars 2016. Il s’était fait attaquer à Cluny par une bande encagoulée qui lui a sectionné les deux poignets et un tendon d’Achille. Depuis, il dépend de ses parents et proches. «Ma mère Fidou et ma sœur Amirah doivent me faire manger et boire. Mon père Nizam m’aide à faire ma toilette. Un cousin me donne également un coup de main. C’est très dur pour eux de me voir dans cette situation. Mes fils Ismail, 6 ans, et Ibrahim, 3 ans, sont les plus affectés. Je pleure à chaque fois que je réalise que je ne pourrai plus jamais les prendre dans mes bras», confie Aslam Noursing. 

 

«Mo pa kone ki pu reponn mo ti garson sak fwa li dimann mwa kot mo lame ete ek kifer la polis pa met sa dimunn kinn koup mo lame dan prison. Gran la dir mwa ki bondie pu ed mwa. Zame la polis pann vinn get mwa ankor pu pran statement. Mo mem pa kone kot lanket inn arive. Mo les tou dan lame bondie»,lâche le jeune homme. À ce jour, plusieurs suspects soupçonnés de faire partie du gang du Sud ont été arrêtés mais ils ont tous été libérés sous caution.

 

Quand Aslam Noursing a été informé de l’existence des mains bioniques et de tout ce qu’elles permettent de faire, il s’est dit qu’il les lui fallait. Il se rend en Inde pour la réalisation de ses prothèses mais rentre au pays plus tôt que prévu. «Il me manquait de l’argent. Ces mains bioniques m’ont coûté plus de Rs 2 millions. Mon père a dû contracter un emprunt. Mon beau-frère et une sœur me sont aussi venus en aide financièrement. J’ai pris mes économies pour compléter les frais. Il a fallu aussi payer le billet, le logement et la nourriture. Je remercie tous ceux qui m’ont fait des dons suite à mon appel à l’aide.»

 

Aujourd’hui, Aslam Noursing, seul garçon d’une fratrie de quatre enfants, espère pouvoir réaliser ses projets. Comme ceux que son père a pour lui. Ce dernier a fait l’acquisition d’un terrain pour y construire un nouveau garage. Il a également acheté un plus grand camion remorqueur pour mieux l’aider à faire son travail. Mais ce qu’Aslam Noursing souhaite par-dessus tout, c’est que justice soit faite au plus vite.