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Arrêté pour vol et possession d’objet volé - L’avocat Akil Bissessur affirme : «Mo ena kamera ki demontre tou»

Encore une fois, ce lundi 8 avril, les forces de l'ordre ont embarqué l'avocat Akil Bissessur. Cette fois-ci, pour présomption de vol et de possession d'objet volé. Une arrestation qui découle de l'enquête sur le cas présumé d'importation d'ecstasy dans laquelle il est impliqué. Convaincu qu'il est victime d'une machination politique, l'homme de loi s'est exprimé à sa sortie du tribunal. Récit.

Il n’en est pas à sa première, ni à sa deuxième, mais à sa... sixième arrestation. Celle-ci survient à peine quelques jours après qu’il a fait sa réapparition sur les réseaux sociaux et partagé un message sur sa page Facebook. Un timing qui, qu’on le veuille ou non, suscite le doute et les interrogations. Ce lundi 8 avril, dans la matinée, une équipe de la Special Striking Team (SST) a débarqué chez l’avocat Akil Bissessur, dans son appartement à Sodnac, pour une perquisition. Juste après, l’homme de loi et sa compagne Doomila Moheeputh ont été embarqués et conduits aux Casernes centrales. Au même moment, une autre équipe effectuait une fouille au domicile de son frère Avinash Bissessur, qui habite à Quatre-Bornes. Après l’opération, ce dernier a aussi été conduit au quartier général de la SST.

 

Que reprochent, cette fois, les forces de l’ordre à l’homme de loi ? Cette énième arrestation serait relative à l’enquête sur l’exercice de livraison contrôlée survenue en juin 2023. Lors de cette opération de couverture de la SST, rappelons-le, un policier déguisé en facteur devait livrer un colis à son appartement. Bien que l’adresse de l’avocat figurait sur l’enveloppe, celui-ci était destiné à son frère Avinash Bissessur. Le colis, en provenance d’Allemagne, renfermait 1 022 comprimés d’ecstasy dont la valeur marchande s’élève à Rs 1, 5 million. Bien qu’il ait refusé de réceptionner ledit colis, Akil Bissessur avait été appréhendé pour ce cas présumé d’importation de drogue. Une fouille de son appartement, ce jour-là, aurait conduit à la découverte d’un téléphone portable de la marque Sony Xperia, récupéré comme pièce à conviction. C’est ainsi que 10 mois après les faits, ce même cellulaire a conduit à l’arrestation d’Akil Bissessur pour larceny et possession of stolen property.

 

Ce téléphone portable, qui serait une pièce à conviction majeure dans l’enquête pour importation d’ecstasy, appartiendrait à une tierce personne. Ce n’est qu’après avoir obtenu un mandat judiciaire que les enquêteurs ont pu établir que la carte Sim qu’elle renfermait aurait été enregistrée sous le nom d’une habitante de Trois-Boutiques. Celle-ci aurait rapporté avoir perdu ledit téléphone portable, qui était utilisé par son fils, dans les parages de Pointe-aux-Piments en 2020. Néanmoins, c’est ce même cellulaire qui aurait été utilisé pour commander les comprimés d’ecstasy ; d’où les charges provisoires de larceny et possession of stolen property logées contre l’homme de loi. Après avoir été interrogé dans le cadre de cette affaire, Akil a comparu devant le Tribunal de Rose-Hill le même jour avant de recouvrer la liberté conditionnelle contre deux cautions de Rs 5 000 et deux reconnaissances de dettes de Rs 15 000. Sa compagne Doomila Moheeputh et son frère Avinash Bissessur, qui avaient également été conduits aux Casernes dans le cadre de cette affaire, ont été autorisés à rentrer chez eux après avoir répondu aux questions des enquêteurs.

 

Preuves

 

À sa sortie du Tribunal, l’avocat Akil Bissessur s’est exprimé sur les nouvelles charges logées contre lui. « Se pa premie, se pa deziem, me se siziem fwa ki mo arete sou sa rezim totaliter ki ena la. Pli ale, pli bann sarz-la pe vinn pli rigolo. » Il est revenu sur l’opération survenue vers 7 heures, à son domicile, lorsque des officiers se sont présentés chez lui pour une fouille munis, d’un mandat signé par l’Assistant Commissaire de Police (ACP) Gungadin. «Zot finn dir mwa ki se parski ena bann obze vole dan mo lakaz, ki sa konsern ‘case’ kot fakter ti vini ek sa portab ki ti gayn la. Monn reponn zot ki portab-la deza avek la polis, me zot finn dir mwa zot bizin fer enn lafouy.» Bien que rien de compromettant n’a été découvert chez lui, il a dû accompagner les hommes de la SST aux Casernes centrales, où les enquêteurs lui ont expliqué ce qu’ils lui reprochaient. Akil Bissessur a, toutefois, tenu à préciser qu’il détient des preuves de «kouma la SST finn plant sa portab-la kot mwa [...] Erezman mo ena kamera ki demontre tou. La série continue». Disant être persécuté depuis des années, il fait ressortir que «lontan mo ti pe konpran, mo ti pe bien kritik zot an piblik. Pandan preske enn an, mo pa ti aktif lor Facebook. Personn pa ti pe tann mwa apar dan bann case mo ti pe fer. Finn gagn apenn enn semenn monn reaktiv mo Facebook ; ala rezilta. Ziska kotsa sa pou ale, mo pa kone. A sak fwa ki enn case reye kont mwa, zot vinn ek enn nouvo zafer. »

 

Akil Bissessur a eu le soutien de plusieurs hommes de loi dans le cadre de cette affaire, notamment les Mes Rama Valayden, Vimal Rajkumar, Prashant Ramlall et Sanjeev Teeluckdharry. S’exprimant sur cette affaire, ce dernier insiste sur le fait que « c’est un cas flagrant de persécution. Entre 2020 et 2024, il a été appréhendé au moins six fois [...] Se enn zafer ki politically motivated ». Il se demande « ki kalite gouvernman nou ena. Zot pe invant tou kalite prev pou vinn atas lake ferblan ». Il estime que son arrestation et sa charge provisoire sont arbitraires et injustifiées ; d’où la présentation d’une motion pour qu’elle soit rayée. Celle-ci sera entendue le 10 juin prochain. Il rappelle que de ces six arrestations, quatre accusations provisoires ont déjà été rayées.