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Accidents fatals : Trois familles de plus plongées dans le deuil

Encore des morts sur nos routes cette semaine, encore des familles anéanties de chagrin après la perte d’un des leurs. Trois nouvelles victimes, dont deux jeunes, sont à déplorer. Bouleversant témoignage de leurs proches.

Collision mortelle à Médine | Akilesh Dhonow, 19 ans, meurt deux jours avant la naissance de son fils

 

Il était très emballé à l’idée de devenir papa. Il était aux anges même car sa petite amie attendait un garçon, comme il en rêvait. Hélas, Kavi Dhonow, plus connu sous le nom d’Akilesh, 19 ans, a trouvé la mort dans un terrible accident, deux jours seulement avant la naissance de son fils. Le drame s’est produit sur la route de Rivière-Noire, à proximité de Medine Business Park, aux alentours de 23 heures, le lundi 11 septembre. 

 

L’habitant de Bambous aurait perdu le contrôle de sa moto et percuté une voiture circulant en sens inverse et qui a, à son tour, embouti la voiture qui la précédait. L’alcootest pratiqué sur les deux automobilistes s’est avéré négatif. S’ils s’en sont tous deux tirés avec de légères blessures, le jeune motocycliste, qui ne détient pas de permis, n’a, lui, pas survécu au choc. 

 

La victime (ci-contre) était de nature calme, selon son père Wilson.

 

Wilson Dhonow, le père d’Akilesh, est terriblement ébranlé par cette perte aussi subite que tragique. Mais il essaie de rester positif en pensant à la naissance de son petit-fils. Ce dernier est venu au monde, le mercredi 13 septembre, à l’hôpital Jeetoo. «La mère et l’enfant se portent bien. C’est comme si la vie nous rendait le fils que nous avons perdu», nous confie-t-il, ému. Akilesh, nous affirme-t-il, travaillait dur pour garantir le bien-être de sa petite famille. Cuisinier au Domaine Anna, il économisait pour terminer la construction de sa maison, un projet qu’il n’a pas pu concrétiser. Wilson et ses proches gardent du jeune homme le souvenir de quelqu’un «de doux, calme et qui faisait souvent des plaisanteries»

 

Le soir fatidique, Wilson Dhonow avait pourtant prévenu son fils.«Quand je suis rentré du travail, Akilesh et ses amis réparaient ma moto. Mon fils a toujours aimé la mécanique et il s’y connaissait dans le domaine. Je lui avais demandé de ne pas la conduire.» Il s’est vite rendu compte que le jeune homme lui avait désobéi.«Akilesh a disparu quelques minutes plus tard avec ma moto.» À plusieurs reprises, ce soir-là, Wilson Dhonow a essayé de joindre son fils au téléphone pour lui demander de rentrer mais il est resté injoignable. Son écart de conduite – lui, qui avait pourtant toujours été «enn bon garson», comme le décrit son père – lui aura coûté la vie et aura privé son fils de l’amour paternel à jamais.

 


 

 

Gian Brunette, 21 ans, tué dans une sortie de route | Son père : «Je compte sur la police pour faire son enquête»

 

Il avait encore tellement de choses à vivre. Louis Jonathan Gian Brunette, un habitant de Chemin-Grenier âgé
de 21 ans, avait des projets plein la tête. Mais il a perdu la vie avant d’avoir pu les concrétiser. Il a été victime d’un accident aux petites heures du matin, le lundi 11 septembre, à Pomponette. 

 

La voiture à bord de laquelle son meilleur ami – Westley Raphaël, 33 ans – et lui se trouvaient a fait une sortie de route et terminé sa course contre un arbre. Blessé, le trentenaire a été conduit à l’hôpital tandis que Gian Brunette a été déclaré mort par un médecin du SAMU. D’après les services de police et les pompiers, la victime était assise du côté passager. Cependant, Westley Raphaël a déclaré à la police que c’est son défunt ami qui était au volant. L’alcootest pratiqué sur lui s’est révélé négatif. L’enquête suit son cours. 

 

Les parents du jeune homme ne vivent plus depuis son départ.

 

Depuis le drame, Léonard Brunette, le père de Gian, ne vit plus. «Perdre un enfant à cet âge n’est déjà pas facile. Être bombardé de questions sur les circonstances de l’accident rend les choses encore plus difficiles. Je compte sur la police pour faire son enquête car je suis convaincu que Gian ne conduisait pas. Il est facile de lui faire porter le chapeau maintenant qu’il n’est plus là», se désole-t-il. 

 

La dernière fois que Léonard Brunette a vu son fils vivant remonte à dimanche après-midi. «Gian est rentré du travail vers 18h30 et m’avait dit qu’il allait à une fête d’anniversaire à Surinam. Mais je ne sais pas comment il s’y est rendu ; il m’a juste dit qu’il aurait un moyen de transport pour rentrer.» C’est pour cette raison que Léonard ne s’était pas inquiété. Très tôt, le lendemain matin, il a reçu la visite de l’oncle de Westley Raphaël. «Il m’a demandé quels vêtements portait mon fils la veille. Un peu plus tard, la police est venue m’annoncer son décès. J’ai pu identifier mon fils à la morgue grâce au tatouage qu’il avait au cou.» 

 

Gian Brunette travaillait à la Vallée des Couleurs. Il s’occupait des tyroliennes. «Il avait du caractère mais nous n’avons jamais eu de problèmes avec lui. Il était très populaire et toujours bien entouré», se souvient son père. Le jeune homme laisse derrière lui des parents mais aussi deux frères et deux sœurs, tous effondrés.

 


 

 

Nanda Raganakeddi, 65 ans, victime d’un délit de fuite | Ses proches : «Les conducteurs doivent redoubler de vigilance»

 

C’est une douleur insurmontable que la famille Raganakeddi de Poudre-d’Or Village ne souhaite à personne de ressentir. Les circonstances dans lesquelles les membres de cette famille ont perdu l’un des leurs sont atroces. À la mi-journée, le mercredi 13 septembre, Marday Raganakeddi, affectueusement appelé Nanda, 65 ans, est décédé dans un accident. Il laisse derrière lui trois enfants. «Nous encourageons les conducteurs à être plus prudents. Ils ne doivent pas penser uniquement à eux mais aussi aux autres usagers de la route. Nous leur demandons de redoubler de vigilance», implorent ses proches.

 

Le jour du drame, Nanda Raganakeddi avait enfourché son vélo pour aller rendre visite à un proche afin de l’inviter à une séance de prière. Mais il n’est jamais arrivé à destination. En chemin, il a été percuté par une voiture et a rendu l’âme. 

 

 

Le sexagénaire a succombé à ses multiples blessures.

 

Le conducteur de la voiture impliquée a pris la fuite après le drame. Les images des caméras de surveillance situées à proximité ont toutefois permis à la police de le rattraper. Son alcootest s’est révélé négatif. Interrogé, cet étudiant de 20 ans a déclaré qu’il conduisait lorsque le sexagénaire est venu se heurter à son véhicule avec son vélo et a fait une chute. Il a indiqué s’être arrêté à 200 mètres plus loin pour un constat des dégâts avant de poursuivre son chemin. Une charge provisoire d’homicide involontaire pèse sur lui. 

 

La victime avait longtemps travaillé comme concierge avant de prendre sa retraite il y a quatre ans. Ses enfants et autres proches sont terriblement affligés par son triste départ.