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Ravi Sembhoo et le parcours de son film «No Trespassing Gardien – Pou enn ti zistwar poul»

Un tournage intense, deux projections privées et un futur pour le film de ce réalisateur.

Ce réalisateur a fait preuve de beaucoup de persévérance et de courage, et vient tout juste de projeter en deux fois son moyen-métrage qui s’aventure sur les terres du fantastique dans un folklore bien mauricien. Il nous raconte cette aventure et ce qui va s’ensuivre.

Avant : «J’ai surtout fait carrière dans l'ingénierie et l'informatique, mais il y a toujours eu cette envie de faire du cinéma, de raconter des histoires. Il y a quelques années, j’ai pris une décision drastique de foncer dans ce milieu. Entre-temps, j’ai aussi pris des cours en Experimental Filmaking à la Mauritius Film Development Corporation, et j’ai même réalisé un premier court-métrage intitulé Le Choix d’Une Vie, que j’ai présenté pour le festival de courts-métrages Ile Courts en 2011. Et après, j’ai quitté le pays et j’ai pris des cours de photographie artistique, par exemple. Mais, au final, ce qui me plaisait le plus, c’était le cinéma. Bon, j’ai aussi beaucoup voyagé en Namibie, en Finlande, et j’ai bossé sur un film indien en Ouzbékistan et sur un documentaire pour France 3, avant de m’atteler, bien après, au projet No Trespassing…»

 

Le projet : «J’avais envie de parler de choses qui disparaissent du folklore mauricien, avec tellement de traditions et de superstitions. Je me suis retrouvé à collecter plusieurs petites histoires letan lontan que j’ai ensuite retravaillées, ce qui allait devenir, petit à petit, le film. Avec mon ami qui est aussi l'autre directeur du projet, Ramesh Khedun, on a beaucoup discuté et on s’est rendu compte qu’un court-métrage n’allait pas suffire vu ce qu’on voulait raconter. En même temps, on n’avait pas le budget (NdlR : le film est financé en grande partie par le National Arts Fund) pour un long-métrage, d’où le format de 54 minutes, plutôt propice pour la télévision.»

 

Le tournage : «On est donc tombés d’accord sur l’histoire de ce fermier qui découvre poule et poussins dans la forêt, et qui, par la suite, va vivre des expériences qui pourront lui coûter la vie. Sauf que la Covid est venue ; il a fallu attendre pour le tournage, qui s’est finalement déroulé de mai à juillet 2022. Entre-temps, on a pu faire une petite audition, avec des acteurs tous amateurs et mauriciens, et on a décidé de tourner la majeure partie du film à Crève-Cœur, d'où je suis originaire. Là aussi, nous avons eu des soucis pour tourner les nombreuses scènes dans la forêt ; il y avait beaucoup de pluie, ce qui a rendu les choses difficiles. En même temps, je pense que quand on fait des films, il y a toujours des imprévus souvent très difficiles à gérer.»

 

La suite :   «Il y a eu deux projections, à la fois au cinéma Star et chez Mciné. Plusieurs personnes, dont le réalisateur Selven Naidu, m’ont dit que le niveau est suffisant pour que le film puisse prétendre à être présenté au grand public et aussi lors de plusieurs festivals. Du coup, je suis actuellement en négociations avec les cinémas d’ici pour voir si on peut le programmer. Je suis aussi en train de voir quels sont les festivals où je pourrai présenter le film en prenant, bien sûr, en compte le budget pour pouvoir le faire comme il faut.»