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Quelques minutes après minuit : Ode à l’imaginaire

À peine remis du dernier Mel Gibson, voilà qu’on a droit à une histoire qui va nous faire verser plein de larmes avec un petit et des créatures imaginaires.

Et si s’évader était le seul moyen de survivre ? Une troublante question qui interpelle sans doute certains. Et qui se pose dans Quelques minutes après minuit (A Monster Calls en VO),nouvelle réalisation de Juan Antonio Bayona. L’homme est connu pour son surnaturel L’Orphelinat et son traitement du tsunami de 2004 en Thaïlande avec The Impossible, sans compter quelques épisodes du gothique Penny Dreadful. Le metteur en scène adapte cette fois le livre pour la jeunesse éponyme de Patrick Ness. 

 

Nous allons à la rencontre de Conor. Malgré son jeune âge, il a quelques soucis à gérer sa vie. Partagé entre une mère malade, une grand-mère autoritaire et des camarades de classe désagréables, le petit s’échappe chaque nuit vers un pays imaginaire aux créatures étranges. Sur sa route, il va croiser un curieux monstre-arbre…

 

Si le long-métrage de Bayona fait penser aux premiers films de Steven Spielberg pour son traitement de l’enfance, il rappelle aussi d’autres films qui ont relaté de façon brillante le pouvoir de l’imagination pour sortir d’un quotidien plus brutal : Le Labyrinthe de Pan, de Guillermo Del Toro, où une petite fille s’invente une quête pour s’échapper d’un monde d’après-guerre en Espagne. Et le Paperhouse de Bernard Rose, où une fillette entre dans un monde parallèle dans une maison qu’elle dessinait sur une feuille de papier.

 

Les échappatoires de l’imaginaire inspirent le 7e art, comme on le voit avec Quelques minutes après minuit. Certes, on pourrait dresser un parallèle avec une autre histoire d’enfant et de monstres (Le Bon Gros Géant de Spielberg, adaptation du livre de Roald Dahl), sauf que le film de Spielberg a une approche plus enfantine que le film de Bayona. Celui-ci est plus sérieux, évoque des thèmes plus adultes, comme le deuil, le passage vers la maturité. Et quand on connaît le talent de mise en scène du réalisateur de L’Orphelinat et The Impossible,et sa propension à bien diriger de très jeunes acteurs (ici, Lewis MacDougall, épaulé par Sigourney Weaver et Felicity Jones), on n’a qu’envie de se plonger dans l’histoire forte du jeune Conor et de ses créatures.