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Ces artistes partants pour le 12 mars

Anna Patten, Alain Ramanisum et Stephen Bongarçon sont contre le boycott.

Il y a ceux qui veulent boycotter. Et il y a les autres. Nous avons demandé à quelques-uns de ces autres pourquoi ils ne suivent pas le mouvement.

Un gros ras-le-bol. Qui accouche d’un boycott. De nombreux artistes ont dit non au show du 12 mars. Parmi les raisons invoquées : ce que le collectif appelle une «politique culturelle dépassée» et des revendications qui n’ont toujours pas été entendues – un National Art Council, un endroit pour les concerts, des salles de répétitions, une restructuration de la Mauritius Rights Society et du ministère des Arts et de la culture, entre autres. 

 

La goutte qui a fait déborder le vase : le ministre Prithviraj Roopun aurait déclaré qu’«on ne peut être artiste professionnel à Maurice». Le collectif, avec comme porte-parole Percy Yip Tong, Bruno Raya, Nirveda Alleck et plusieurs autres, précise toutefois que ce boycott n’est en aucun cas un acte antipatriotique. Ces artistes veulent juste donner un signal fort sur leur ras-le-bol. 

 

Mais ce collectif n’englobe pas tous les artistes de l’île. Si certains soutiennent discrètement le boycott, d’autres sont partants pour participer au spectacle du 12 mars. Il devrait y avoir un seul show, mélangeant le spectacle protocolaire et celui plus festif pour le grand public. Certains artistes qui sont d’accord pour évoluer sur scène ce jour-là expliquent leur position. 

 

Parmi, le chorégraphe et danseur Stephen Bongarçon, médaillé d’or des Jeux de la Francophonie de 2009 : «Je suis pour l’avancement. Beaucoup d’artistes disent que les choses n’ont pas bougé depuis près de 50 ans mais je trouve que les choses bougent en ce moment, notamment avec la venue de l’experte de l’UNESCO pour le Status of Artist Bill. Je pense qu’il faut laisser les choses avancer et ne pas boycotter des événements.»  

 

La danseuse Anna Patten est aussi pressentie pour être sur scène lors des festivités autour de l’accession de Maurice à l’Indépendance et au statut de République. Sa présence, souligne-t-elle, n’est pas encore confirmée mais elle veut bien participer à l’événement : «Je pense qu’un artiste se bat toute sa vie pour arriver un jour à perform sur une grande scène. Et c’est l’occasion qu’offre le spectacle du 12 mars. Il serait dommage de boycotter cela.» 

 

Du côté des chanteurs anti-boycott on retrouve Alain Ramanisum. Actuellement à Paris, il a exprimé sa position sur sa page Facebook : «C’est vrai que nous, artistes, devons faire respecter nos droits. Je suis entièrement d’accord avec cela (…) Mais ce que je veux dire, c’est qu’il y a une différence entre la lutte et le chantage. L’Indépendance n’est pas la propriété du ministère des Arts et de la Culture mais celle du peuple de l’île Maurice, et je ne vais pas boycotter ma patrie.» 

 

Le programme final pour les festivités du 12 mars n’est pas encore finalisé et plusieurs autres réunions sont prévues. C’est le ministre Nando Bodha qui préside le comité organisateur de l’événement qui inclut aussi la participation de plusieurs ministères : les Arts et la culture, les Infrastructures, entre autres. 

 

Affaire à suivre de très près. 

 


 

Le Copyright Act amendé

 

Le Conseil des ministres a pris la décision, le jeudi 23 février, d’amender le Copyright Act de2014. Une décision qui fait suite aux propositions du High Powered Committee qui comprend des représentants d’artistes, l’Anti Piracy Unit et la Rights Management Sociey. En prenant aussi en considération celles de Robert Hooijer, expert de la World Intellectual Property Organization. Une ébauche de ce Bill sera bientôt mise en ligne sur le site du ministère des Arts et de la culture. Par contre, cela n’a pas pour autant calmé le collectif d’artistes : le boycott du 12 mars se maintient.