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Apprentissage musical et vocal : Maya Kamaty, la «master»

Nous nous sommes infiltrés dans la deuxième master class de l’artiste réunionnaise, qui s’est tenue à l’Institut français de Maurice le lundi 22 mai. Cela s’est passé comme suit…

Jeu de scène. Une bonne dizaine de personnes s’attroupe. Des sourires et des instruments de musique sont dans la place. On entre, on s’installe devant Maya Kamaty. La chanteuse et musicienne réunionnaise, grande prêtresse de cette salle devenue sienne le temps d'une journée, anime une master class, sa deuxième chez nous, ce lundi 22 mai à l'Institut français de Maurice (IFM), à Rose-Hill. 

 

En 2016, l'événement a réuni des noms connus comme Sandrine Raghoonauth, Mélanie Peres et Nicolas Tarik. Cette année, la fille de Gilbert Pounia du groupe Ziskakan va se focaliser sur les techniques vocales et autres exercices corporels, alors qu’en 2016, elle s’était beaucoup attardée sur les structures mises en place dans le milieu. Parmi ses nouveaux cobayes, on retrouve Sarasvasti Mallac du groupe Patyatann, Yvette Dantier et le percussionniste Norbert Planel (qui a notamment joué avec Tritonik). 

 

D’entrée de jeu, Maya Kamaty lance : «On sera ridicules tous ensemble.» Fous rires. Point de tension. La suite n’est pas pour autant ridicule. Premier jeu. Jeu de rôle. Chacun se présente comme un personnage. On a un malfrat, une femme folle, un marchand ambulant, entre autres. Fous rires. Par la suite, les vraies identités se dévoilent. On a donc celle qui veut vaincre sa timidité, l'autre qui se veut Bariton, l'autre encore qui a décidé tout simplement de faire de la musique toute sa vie.

 

Qu’importe, il est temps de plonger dans le vif du sujet artistique. On se relaxe. On lâche tout. On s'ancre au sol. On tapote sur tous les muscles. Visage, pieds, fesses, mains, bras : tout y passe. L'exercice pour se libérer des tensions et s'échauffer afin de se créer de l'endurance tire à sa fin. Place à l'exercice pour se libérer la voix. Très vite, on ferme les yeux pour mieux s’entendre. Tout est dans les sons. Les aiguës, les sons longs, les sons courts, les sirènes. On tournoie, tout n'est que sensation et son. Et des sons particuliers sortent, on entend «dholl puri», des noms de participants aussi. Dur de ne pas rire. La bonne ambiance est là. L'art aussi. 

 

La master class et ses exercices devaient continuer jusqu'en fin d'après-midi. Avec tout ce qu'il faut de cette douce folie et de la master Maya Kamaty qui anime tout ça avec une certaine classe. Créant de belles animations et interactions. 

 


 

En route vers un nouvel album 

 

Juste avant la master class de lundi, c’est une Maya Kamaty tout en énergie que nous rencontrons. À peine sa master class terminée qu’elle va continuer à s’atteler à son grand projet en France : le successeur de Santié Papang, sorti en 2014. Un nouveau disque qui a, pour le moment, comme titre Pandir. Maya Kamaty s’explique : «Nous en sommes aux derniers mixages. On ne peut pas vous dire quand ça sortira. Il y a toujours des sons organiques mais j’ai aussi voulu y apporter une touche moderne tout en n’oubliant pas le maloya. Du coup, cela va sonner, par moments, comme de la pop atmosphérique avec aussi des sonorités électro.» Ben nous, on attend ça venir…