L’amourse conjugue au temps sadomaso. Le 10 février, le tant attendu (ou pas) 50 nuances plus sombres,suite de l’inévitable 50 nuances de Grey, apointé le bout de son fouet de domination dans nos salles. Cachez enfants, sortez chansons pop et ralentis qui vont avec et attention aux mains baladeuses dans les ascenseurs, comme dans le film.
50 nuances plus sombres, réalisation de James Foley (plusieurs épisodes d’House of Cards et d’Hannibal et un très rigolo Dangereuse séduction), remet en scène Anastasia Steele et son Christian Grey. À la fin du premier livre et du premier film, la belle qui découvrait l’amour façon tape-moi-je-crie-oh-oui quittait Christian. Mais ce dernier veut la reconquérir avec un nouveau contrat je-te-tape-je-te-fouette-et-tu-cries. Sauf que les ex de Christian sont dans le coin. Et on va en savoir un peu plus sur le passé du pas toujours beau mec.
Sinon, il y a aussi des sous-vêtements enlevés dans les ascenseurs et une fête un peu mystérieuse. Pour combler les fans des livres 50 nuances qui viennent chercher de l’érotisme et du porno soft, et les petits coquins qui viennent pour les mêmes raisons. Sans trop choquer. Ce film de sexe, de romance et de soumission est quand même grand public. On a finalement droit à un clip pop sexy de deux heures, avec quelques éclats minimalistes d’excitation. Un peu contradictoire tout ça non ? C’est vous dire dans quel pétrin s’est fourré le metteur en scène qui aurait mieux fait de continuer à diriger Kevin Spacey ou Mads Mikkelsen.
N’empêche, les amoureux des livres d’E. L. James vont hurler de joie (ou d’autre chose), ceux qui essaient d’y trouver une sorte de qualité cinématographique vont toujours chercher, ceux qui veulent du sexe auront droit à des copulations avec vêtements sous la douche, et ceux qui cherchent de l’action n’ont qu’à aller voir le dernier Mel Gibson. Sinon, bonne fête de la St-Valentin.