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Xavier-Luc Duval, un leader face à une (certaine) opposition

Xavier-Luc Duval et Paul Bérenger ne sont pas tendres l’un envers l’autre, en ce moment.

Le chef de file des Bleus ne ferait pas tout à fait l’unanimité au Parlement. La faute à qui ? À son manque de pugnacité et à un MMM qui a décidé de ne pas le lâcher…

Ambiance de cour de récré. En mode pa mwa, li sa. Et d’un coup de séances parlementaires – le mo fas ar twa n’a pas disparu pendant les vacances –, l’animosité a pris d’autres couleurs. Entre Paul Bérenger et son MMM et Xavier-Luc Duval et son PMSD, les choses ont pris la tournure de baja gate. Le tant convoité poste de leader de l’opposition scintille comme une carte de Pokémon. Mais pas que ! Chaque leader accusant l’autre de vouloir se lancer dans une alliance avec l’élu du jour, entre autres attaques.

 

Du coup, l’opposition unie – hors Assemblée nationale – dont rêvaient Alan Ganoo et Arvin Boolell, a tous les ingrédients d’une utopie, même si à l’intérieur de l’hémicycle, on semble faire front contre le gouvernement. Néanmoins, en conférences de presse, c’est la pique party. Dans cette ambiance d’enfants dissipés, la question des performances du leader des Joes comme lanceur de Private Notice Questions (PNQ) est au cœur des commentaires (et pas que concernant les Mauves)…

 

D’abord, il y a ceux  du MMM, bien sûr, avec les mots lapidaires de son leader : «Il n’y a rien de concret dans les PNQ de Xavier-Luc Duval. Il n’y a pas de chiffres, pas de faits. C’est un flop permanent.» Mais aussi ceux d’autres parlementaires. Du côté des Rouges, on rêverait de plus d’agressivité de la part du leader de l’opposition. Un petit quelque chose en plus, quoi. «Je pense que ça viendra avec l’expérience», lance ce membre du PTr qui ne souhaite pas «descendre» Xavier-Luc Duval. Une position qu’il n’explique pas : «C’est comme ça. Ne faisons pas le jeu du gouvernement en nous tirant dans les pattes. Le plus important aujourd’hui, c’est de mettre l’alliance MSM-ML face à ses échecs.» Et si, pour ça, il faut s’allier («ponctuellement», précise-t-il), pourquoi pas : «Je crois qu’il faut que nou met latet ansam.» Pour notre interlocuteur, il faut voir le «bigger picture» : «Acculer le gouvernement, c’est le but. Alors, il faut se serrer les coudes. On verra, plus tard, pour les tractations électorales.»

 

«Les critiques sont injustifiées»

 

Au PMSD, le temps de la PNQ n’est pas un casse-tête mais un exercice «nouveau». On contacte les gens susceptibles d’avoir des informations, on interroge des «amis» sur les questions à poser, on demande des conseils, on se sert de tous les outils possibles pour être pertinent et to the point. C’est, du moins, ce que nous indique un membre de ce parti, très actif dans la recherche d’informations pour ces interrogations-phares du Parlement : «Les critiques sont injustifiées. Xavier-Luc Duval et son équipe font un travail approfondi. Notre objectif, c’est de forcer le gouvernement à répondre, à être transparent. Ce n’est pas de contracter une alliance avec le MSM», poursuit notre interlocuteur, taclant le MMM.

 

Aurore Perraud, porte-parole des Bleus, n’a pas mâché ses mots hier, samedi 7 avril, alors qu’elle prenait la parole en conférence de presse : «Le MMM pose des questions bien ciblées sur des gens dans la politique. Il parle contre l’opposition. Semaine après semaine, il parle contre le PMSD. Il nous dénigre. Et le MMM se rabaisse également pour faire plaisir au MSM.» Plus tôt, dans la semaine, Xavier-Luc Duval confiait qu’il ne voulait pas polémiquer sur les critiques de Paul Bérenger et espérait que ce dernier «se ressaisisse au lieu de réfléchir à une prochaine alliance.» Mamade Khodabaccus, secrétaire général des Bleus, abondait dans le même sens, il y a quelques jours : «Qui est Paul Bérenger pour nous donner des leçons ? Il faut qu’il dise, une fois pour toutes, s’il est au gouvernement ou dans l’opposition.»

 

Le leader du MMM, lui, nie, semaine après semaine, tout rapprochement avec le gouvernement. Néanmoins, certains membres de ce même gouvernement se sont laissés aller à certaines confidences, cette semaine. Certains députés se prendraient même à regretter Paul Bérenger au poste de leader de l’opposition : «Avec Duval, c’est un fouillis. On ne sait pas où il veut en venir. C’est bien dommage», confie l’un d’entre eux. Bobby Hureeram, chief whip de la majorité gouvernementale, ose même un : «Xavier-Luc Duval semble mal à l’aise au sein de l’opposition.» Du côté des Bleus, on entend toutes ces critiques mais on a décidé de ne pas leur apporter trop de crédit : «Xavier-Luc Duval a son propre style et surtout, il n’est pas pris par des tractations avec d’autres partis. Il fait son travail en son âme et conscience, et c’est ça le plus important. Il faut arrêter de le comparer à Paul Bérenger», confie l’un de ses proches collaborateurs.

 

Mais l’emblématique leader de l’opposition, qui a cédé son poste quand le PMSD a quitté l’alliance Lepep, ne compte pas lâcher son successeur avec qui il est fas. Au lieu de lui donner un coup de pouce s’il n’est pas «à la hauteur». Dans la jungle politique, comme dans une cour de récré ; c’est chacun pour sa pomme !

 


 

Au Parlement : en attendant la régulation de l’utilisation des pesticides

 

Les travaux de l’Assemblée nationale reprendront, ce mardi 10 avril. Au programme : le Reform Institution (Amendment) Bill en première lecture : il s’agit des amendements sur la remise de peine. Le Code of Commerce (Amendment) Bill et le Judicial and Legal Provisions Bill passeront également par cette étape. Le Pesticide Use Bill devrait, lui, être présenté dans les semaines à venir. Le but : réglementer l’utilisation des pesticides dans les plantations. Au niveau des questions parlementaires, il sera question de centres de refuge, de l’émission de nouveaux billets de banque, de la loi anti-transfuge, entre autres.

 

Paul Bérenger : réforme électorale et… scandales

 

Le leader du MMM a abordé plusieurs points lors de sa conférence de presse, hier samedi 7 avril. Parmi eux, la réforme électorale : il ne voit, dit-il, aucune volonté du gouvernement d’aller de l’avant avec cette loi. Il a commenté, également, l’attitude de sir Anerood Jugnauth au Parlement. Paul Bérenger estime que si le ministre mentor ne peut se comporter avec respect, il doit s’en aller. Il s’est également exprimé sur l’affaire Quantum Global, où un proche d’Alvaro Sobrinho, Jean-Claude Bastos, serait impliqué : «La Financial Services Commission doit enquêter. Bizin etablir bann responsabilite kouma zot inn gagn permi Moris. Mo demann sispann bann permi kot bizin. Fer sa avan bann otorite angole ek britanik tomb lor nou.»