• Parité en politique : des voix pour inspirer le changement
  • Milys.créations : quand Emily transforme vos idées en souvenirs inoubliables
  • Il s’était introduit chez une dame âgée en pleine nuit : un voleur maîtrisé par des habitants à Camp-Levieux
  • Saisie de Rs 10 millions de cannabis à Pointe-aux-Sables - Incriminé par son oncle, le policier Brian Beauger nie toute implication
  • Étoile d’Espérance : 26 ans d’engagement, de combat et d’espoir
  • Arrêté après l’agression d’un taximan : Iscoty Cledy Malbrook avoue cinq autres cas de vol
  • Golf : un tournoi caritatif au MGC
  • Le groupe PLL : il était une fois un tube nommé… «Maya L’Abeille»
  • Nilesh Mangrabala, 16 ans, septième victime de l’incendie du kanwar à Arsenal - Un rescapé : «Se enn insidan ki pou toultan grave dan nou leker»
  • Hippisme – Ouverture de la grande piste : les Sewdyal font bonne impression

Miss Mauritius : La nouvelle popularité des anciennes candidates

Déçues par cette expérience, elles n’ont pas l’intention de participer à un concours de beauté de sitôt.

Elles s’attendaient à briller dans un monde de strass et de paillettes. Au lieu de cela, ces cinq candidates de Miss Mauritius ont connu, disent-elles, l’une des pires expériences de leur vie. Alors, elles ont tourné le dos au concours.

Elles n’auraient pas pu rêver mieux comme popularité. Depuis une semaine, partout où elles passent, il y a des sourires, des hochements de têtes, des sourires en coin, des chuchotements pour dire que ce sont bien elles les cinq candidates du concours Miss Mauritius qui ont claqué la porte du concours de beauté national, à quelques jours de la finale. Yukti Gopal, 18 ans, Donna Diane Kim Soo, 23 ans, Serina Soobrayen, 18 ans, Priscilla Beegoo, 20 ans et Cecilia Collet, 19 ans, ont aujourd’hui le sourire. 

 

Depuis leur conférence de presse, le lundi 11 septembre, où elles ont annoncé leur retrait de la compétition, elles ont été, pendant plusieurs jours, les stars des réseaux sociaux. D’ailleurs, leur compte personnel a, disent-elles, explosé avec les demandes d’amis ainsi que les messages de soutien et de félicitations. «Nous avons eu non seulement le soutien de nos familles mais également celui de nombreux Mauriciens et d’anciennes candidates de Miss Mauritius qui ont compris et salué notre démarche», souligne Yukti Gopal, étudiante en sciences politiques à Londres. 

 

Aujourd’hui, après une mise endemeure servie à l’organisation de Miss Mauritius, dirigée par Primerose Obeegadoo, elles se disent convaincues d’avoir pris la bonne décision et fières de leur choix. Pour elles, pourtant, participer à un concours de beauté, principalement à celui de Miss Mauritius, était un rêve de petite fille. Elles voulaient vivre une expérience inédite dans un monde de strass et de paillettes, où on enchaîne les photoshoots avec les meilleurs photographes, où l’on se fait maquiller, où l’on porte de belles robes et de super chaussures. Elles voulaient surtout connaître l’honneur d’être finalistes d’un concours de beauté et de représenter leur pays à l’étranger. Mais au lieu de cela, elles se sont retrouvées dans un univers bien différent de ce qu’elles imaginaient. 

 

«Il y a eu, tout au long du concours, un manque de professionnalisme et d’organisation. Depuis la conférence de presse, certaines personnes disent qu’on voulait à manger et à boire, mais ce n’était qu’un exemple pour dire qu’il n’y a pas eu de considération et de respect à notre égard»,explique Priscilla Beegoo, étudiante en droit. Des faux pas, il y en a eu, affirment ces jeunes femmes. «Quand vous pensez à Miss Mauritius, vous pensez au prestige, à la classe mais l’organisation vend du rêve. On ne peut pas accepter qu’on nous dise que nous sommes grosses, que nous devons maigrir, que nous avons de la cellulite sur les jambes», confie Serina Soobrayen, 18 ans, également étudiante en droit. 

 

Plus qu’un coup de gueule

 

Si Cecilia Collet, la Miss Rodrigues, n’a jamais compris pourquoi la finale a été repoussée à plusieurs reprises, elle qui devait rentrer pour prendre part aux examens du Higher School Certificate, Donna Diane Kim Soo, professeure d’art, a eu du mal à cacher son étonnement lorsqu’un photoshoot officiel a été réalisé avec, souligne-t-elle, un téléphone portable. Toutes n’ont pas compris comment l’organisation pouvait exiger d’elles qu’elles viennent habillées, coiffées et maquillées aux séances photos. 

 

Le fait qu’elles soient venues de l’avant est bien plus qu’un coup de gueule. C’est, soutiennent-elles, pour ouvrir les yeux des jeunes filles qui, comme elles, rêvent de participer à ce genre de concours de beauté. «Les jeunes sont souvent influençables. Ils sont vite impressionnés mais on espère qu’avec notre action, les jeunes filles, elles, réfléchiront un peu plus avant de se lancer et que l’organisation va s’améliorer», soutient Yukti Gopal. 

 

Décidées à mettre cet épisode derrière elles, Yukti, Donna, Serina, Priscilla et Cecilia sont désormais prêtes à reprendre le cours normal de leur vie… en étant, cependant, un peu plus populaires qu’avant.