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Les amendements au Protection from Domestic Violence Act font débat

Aurore Perraud  et Darmen Appadoo donnent leur avis.

Toute forme de violence domestique deviendra un arrestable offense. C’est en tout cas l’un des amendements qui seront apportés au Protection from Domestic Violence Act(PDVA), comme annoncé par Aurore Perraud, ministre de l’Égalité du genre et du développement de l’enfant. Ce, après que le conseil des ministres a examiné les recommandations de la National Coalition Against Domestic Violence le vendredi 19 février. «La violence domestique est un problème national. C’est d’ailleurs l’une de mes priorités. Pour tout acte et toute forme de violence domestique, l’agresseur sera arrêté. Mais il n’y a pas que les hommes qui agressent leur conjointe. Il peut aussi s’agir de femmes. Dans les deux cas, celui ou celle qui aura enfreint la loi sera arrêté», explique Aurore Perraud.

 

Pour Darmen Appadoo, porte-parole de SOS Papa, cette recommandation ne fera en aucun cas diminuer la violence domestique à Maurice. «Une fois encore, on va arrêter des gens sur la base de simples allégations. C’est inconcevable. Il faut des preuves pour arrêter une personne. On craint fort que certaines personnes n’abusent de cette loi», explique ce dernier. Il est d’avis que ce sont les hommes qui feront les frais de cette nouvelle loi : «L’actuelle loi sur la violence domestique n’a pas fait ses preuves. Il faut se demander pourquoi. Cette loi en elle-même n’est pas en faveur des hommes. Toutefois, elle n’est pas discriminatoire. Mais c’est dans la manière dont elle est appliquée qu’elle devient discriminatoire. Et l’absence des campagnes de sensibilisation concernant la violence domestique à l’égard des hommes est quasi inexistante. Il n’y a pas que les femmes qui sont battues.»

 

Aurore Perraud, elle, rassure : les recommandations annoncées sont des mesures courageuses en vue de combattre ce problème social. «Il n’y a pas de loi parfaite. Mais on ne peut pas rester les bras croisés. Ce qu’on voit dans la presse n’est que le sommet de l’iceberg. Chaque jour, il y a des dossiers qui atterrissent sur ma table concernant ce problème. Hommes et femmes sont victimes», précise-t-elle. Elle ajoute que les victimes ne seront plus obligées de délaisser leur maison pour trouver refuge dans des abris. «C’est l’agresseur qui devra partir, qu’il soit un homme ou une femme. Et concernant le viol conjugal, la violence économique et psychique, le harcèlement, entre autres, seront insérés dans cette nouvelle loi.»

 

Darmen Appadoo n’abonde pas dans le même sens : «Concernant le viol conjugal, ce sont encore une fois les hommes qui seront poursuivis. Comment prouver qu’il y a bien eu viol ? Comment prouver qu’il y a violence économique et physique ? Tout cela reste à voir.»

 

Le débat est lancé !