• Parité en politique : des voix pour inspirer le changement
  • Milys.créations : quand Emily transforme vos idées en souvenirs inoubliables
  • Il s’était introduit chez une dame âgée en pleine nuit : un voleur maîtrisé par des habitants à Camp-Levieux
  • Saisie de Rs 10 millions de cannabis à Pointe-aux-Sables - Incriminé par son oncle, le policier Brian Beauger nie toute implication
  • Étoile d’Espérance : 26 ans d’engagement, de combat et d’espoir
  • Arrêté après l’agression d’un taximan : Iscoty Cledy Malbrook avoue cinq autres cas de vol
  • Golf : un tournoi caritatif au MGC
  • Le groupe PLL : il était une fois un tube nommé… «Maya L’Abeille»
  • Nilesh Mangrabala, 16 ans, septième victime de l’incendie du kanwar à Arsenal - Un rescapé : «Se enn insidan ki pou toultan grave dan nou leker»
  • Hippisme – Ouverture de la grande piste : les Sewdyal font bonne impression

Le cri du cœur d’Anielle Marieanne

Elle espère pouvoir trouver un endroit où vivre en sécurité avec ses filles.

Depuis deux semaines, cette mère célibataire et ses trois filles dorment sous la terrasse d’une dame qui a bien voulu leur venir en aide. Depuis qu’elle a perdu la maison qu’elle louait, Anielle Marieanne ne sait plus où aller. Elle lance un appel pour l’aider à trouver une maison.

Qu’elle puisse enfin trouver une maison pour ses trois filles et elle. C’est là, la plus grande prière d’Anielle Marieanne. Chaque soir, en sortant du travail, cette mère de famille a le cœur lourd de chagrin et de désespoir. Contrairement aux personnes qui, après une journée de travail, rentrent à la maison pour retrouver leur famille, c’est sous une terrasse qu’elle rejoint ses trois filles de 13, 11 et 10 ans. Autour d’elle : les vêtements et le peu de meubles qu’elle possède sont entassés ici et là. Un vieux prélart a été jeté pour éviter que la tôle ne coule. Le soir venu, elles jettent un vieux matelas à même le sol et se coincent à quatre pour pouvoir dormir un peu. Anielle a perdu la maison qu’elle louait depuis quelques années à Baie-du-Tombeau. Depuis, ses trois filles et elle dorment sous cette petite varangue que leur a gentiment cédée une voisine, en attendant qu’elles trouvent un endroit où habiter.

 

«Je louais cette maison depuis un certain temps. Avec mon salaire de Cleaner et trois enfants à élever, c’était dur mais je me débrouillais pour m’en sortir. En janvier, le propriétaire m’a dit que je devais partir et m’a donné un délai. J’ai tout fait pour trouver une autre maison, en vain», explique cette mère célibataire. Au moment de partir, la famille n’ayant nulle part où aller, se retrouve dans l’obligation de se réfugier sur un terrain pas très loin, où il y a des vestiaires. Anielle et ses enfants, qui touchent une aide sociale, se retrouvent à la rue. «On n’avait pas d’autre solution que d’aller dormir là-bas. Mais une ancienne voisine m’a dit que c’était trop dangereux pour nous et m’a proposé de me donner une petite place sur sa terrasse en attendant.»

 

N’ayant aucune autre option, Anielle accepte et s’y installe fin mars, avec ses trois filles. Sauf que les jours passent et qu’elle n’arrive toujours pas à s’en sortir. Toutes les maisons qu’elle trouve, dit-elle, coûtent bien trop cher pour elle. Elle travaille dur mais le métier de Cleaner ne paie pas des masses. «Mo travay gramatin pou manze tanto. Je n’ai pas d’argent pour payer un loyer à Rs 4 000. Il ne me resterait rien pour nourrir mes enfants.» Désespérée, elle ne sait plus vers qui se tourner, d’où son cri du cœur aujourd’hui.

 

Anielle a interpellé le ministre Soodesh Callichurn, député de sa région, pour qu’une solution puisse être trouvée. En attendant un dénouement, elle se ronge les sangs. «Je ne peux pas rester ici plus longtemps. Ceux qui nous accueillent sont déjà à sept dans leur maison et je n’en peux plus de voir mes filles vivre dans de telles conditions. J’ai besoin d’aide.»

 

L’urgence, c’est qu’elle puisse trouver un endroit décent où vivre avec sa famille en toute sécurité. Un endroit qui soit bien à elle. «J’ai besoin d’un endroit à nous, que ce soit une petite maison en tôle, une maison NHDC ou autre. Je vais payer ce que je peux mais j’aimerais avoir ma maison.» Pour que plus jamais encore, dit-elle, ses filles et elle ne sachent plus où aller.