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La mère est licenciée d’une école et sa fille en est expulsée : Le cri de colère de Nazila Haulkhory

«Mon enfant ne méritait pas d’être expulsée.» Nazila Haulkhory, 32 ans, en a lourd sur le cœur et ne le cache pas. Alors que tout semblait aller pour le mieux, trois semaines de cela, tout a basculé sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Renvoyée de son poste de helper swimming coach dans une école primaire privée du Nord, elle a appris avec stupéfaction, quelques jours plus tard, que sa petite fille de 7 ans, qui fréquentait la même école, était aussi expulsée sur la base de motifs qu’elle juge «révoltants». 

 

Ancienne femme au foyer, Nazila Haulkhory prend de l’emploi chez Le Nid, à Triolet, il y a cinq mois. Si, selon elle, tout se passait bien jusque-là, elle a été surprise d’être convoquée le jeudi 6 juillet, dans le bureau de Kalian Bhoyroo, la directrice de l’établissement. Cette dernière lui aurait fait plusieurs reproches avant de la mettre à la porte. Face à une réunion qui prend vite des allures de règlement de comptes, la jeune mère de famille a du mal à comprendre. Si la première raison évoquée par la directrice est la fermeture de la piscine, Nazila Haulkhory dit avoir compris très vite que ce n’était pas la raison principale derrière son licenciement. «Elle a commencé à crier, à me dire que je ne travaillais pas assez, qu’il y a eu des plaintes à mon sujet alors que c’est faux. Je n’ai jamais eu de problèmes. Ensuite, elle m’a accusée de faire des palab sur elle et sa fille.»

 

Nazila Haulkhory, elle, se défend d’avoir colporté des ragots, affirmant être arrivée à l’école il y a seulement cinq mois et qu’elle n’est pas au courant de la vie privée de la directrice et de sa fille. «C’est totalement absurde. Je ne sais même pas de quel genre de commérages il s’agit et c’est pour ça que j’ai été mise à la porte.» Pendant cette réunion, Nazila affirme avoir été menacée par la directrice et sa fille.

 

Acculée, elle décide alors de se rendre au poste de police pour consigner une déposition. Une décision qui aurait mis le feu aux poudres.  Car, selon elle, le lundi suivant son renvoi, et ce alors qu’elle allait déposer sa petite à l’école accompagnée de son époux, elle aurait appris l’expulsion de celle-ci. «Elle a d’abord dit que les résultats de ma fille n’étaient pas satisfaisants. Ce qui n’est pas logique. Car si c’était le cas, le devoir d’une école serait de l’aider à remonter la pente et non pas de la mettre dehors.»

 

Cependant, poursuit Nazila, la directrice ne se serait pas arrêtée là dans ses explications. «Elle était très agressive et a affirmé que ma fille ne pouvait plus revenir à l’école à cause de cette histoire de palab. Je ne comprends pas. Ma fille n’a que 7 ans. Si la directrice a eu un problème avec moi, ce n’est à mon enfant de payer les pots cassés», s’insurge-t-elle. Incapable d’accepter l’expulsion de sa fille, Nazila Haulkhory a immédiatement informé le ministère de l’Éducation ainsi que d’autres autorités, décidée à dénoncer ce qu’elle estime être de l’abus et une grave injustice. Inquiète, elle se demande ce qu’il adviendra de la fin de scolarité de sa fille cette année. «Nous sommes au troisième trimestre. Je dois attendre la rentrée pour chercher une autre école. Tout ça l’a beaucoup perturbée» déplore la mère. 

 

Aujourd’hui, si elle a choisi de s’exprimer publiquement, dit-elle, c’est non seulement pour dénoncer ce qu’elle considère comme une «injustice» mais aussi pour que d’autres parents ne se retrouvent pas dans la même situation qu’elle. 

 


 

Kalian Bhoyroo, directrice de l’école : «J’ai expulsé la fille parce que la mère a porté plainte contre moi»

 

La directrice l’a confirmé elle-même. Si Nazila Haulkhory n’avait pas porté plainte contre elle, sa fille n’aurait pas été expulsée de l’école. Contactée au téléphone, Kalian Bhoyroo, directrice de l’école Le Nid, à Triolet, n’a pas mâché ses mots envers son ancienne employée. Elle avance plusieurs raisons qui auraient motivé le renvoi de la mère puis l’expulsion de son enfant. La directrice évoque d’abord des «erreurs graves dans la piscine» qu’auraient commises Nazila, ensuite des plaintes des parents car la helper swimming coach aurait «maltraité» leurs enfants mais aussi l’éventuelle fermeture de la piscine et finalement cette histoire de «palab». 

 

«Elle a dit des choses sur moi et ma fille. Je ne peux pas accepter cela»,lance-t-elle. Par contre, en la questionnant sur les ragots, Kalian Bhoyroo dit ne pas être au courant. «Je ne sais pas de quelles rumeurs il s’agit, mais son attitude est inacceptable. Elle a fait des allégations, s’est attaquée à ma réputation. Elle a créé une crainte dans l’école», lance-t-elle. La petite méritait-elle d’être renvoyée ? «J’ai expulsé sa fille parce qu’elle a porté plainte contre moi. Je ne voulais pas la pénaliser. Elle est innocente mais il y a d’autres écoles. Elle peut y aller.»