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Hippisme – Saison 2024 : entre doute et désintéressement

Aucun barrier trial n'a pu se tenir cette semaine pour préserver l'état de la piste.

Loin de nous l’idée de vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, mais force est de constater que le feel good factor n’y est pas pour la reprise de l’activité hippique. Entre les déboires de deux entraîneurs, l’assurance de certains jockeys encore en suspens ou des stakesmoney toujours pas à la hauteur, pas étonnant que la mayonnaise tarde à monter à une semaine du coup d’envoi de la saison. 

On navigue à vue. C’est du moins le sentiment qui se dégage après les dernières semaines, où l’actualité hippique s’est révélée assez chargée. Dans un premier temps, comment occulter la situation de crise que vivent les entraîneurs Shirish Narang et Vishal Ramanah, eux qui ont vu leur Personal Management License (PML) être suspendue par la Gambling Regulatory Authority (GRA) à l’aube de la saison 2024, en relation à une affaire vieille de plus de trois ans.

 

S’il est vrai que le cours de la justice prend son temps, le timing de la relance de cette affaire laisse perplexe, surtout qu’il plonge tous les propriétaires rattachés aux écuries Narang et Ramanah dans le doute. Le premier nommé, rappelons-le, a connu une saison faste l’an dernier, n’étant précédé que de l’intouchable écurie Mahadia au classement final. Alors que la saison 2024 se devait d’être celle où un nouveau palier serait franchi, voilà qu’il se pourrait qu’ils doivent trouver une autre écurie pour héberger leurs chevaux. Une quarantaine de coursiers sont concernés. La situation des propriétaires de Vishal Ramanah est, elle, moins complexe, car ils ont surtout acquis leurs coursiers sur la base de leasing auprès de Global Equestrian Ltd (GEL). A l’inverse de ceux de l’écurie Narang, ils devraient rapidement trouver un nouvel entraîneur, mais pas forcément un de leur choix. Shirish Narang et Vishal Ramanah ne disposent, eux, plus que d’une semaine pour envoyer, par écrit, les raisons pour lesquelles la GRA devrait restituer leur PML. S’ils ne parviennent pas à convaincre l’instance régulatrice, la suite risque d’être bien compliquée pour les deux entraîneurs. A ce titre, on peut légitimement s’inquiéter pour Preetam Daby, lui qui fait face à un cas positif de dopage au sein de son écurie. L’enquête suit toujours son cours, mais si d’aventure sa culpabilité venait à être établie par la Horse Racing Division (HRD), il risque également de se retrouver dans la mouise.

 

«Game changer»

 

On fait également grise mise du côté des cavaliers. À ce stade, ils sont encore quelques-uns à ne pas détenir une couverture en bonne et due forme qui leur permettrait de se remettre en selle, que ce soit à l’entraînement ou en compétition. Parmi, on retrouve des senior riders tels que Roby Bheekary ou encore Dinesh Sooful, ancienne cravache d’or du turf mauricien. Selon nos recoupements, ce ne serait pas faute d’essayer, mais ils auraient du mal à trouver une réponse favorable à leur demande. Tout porte à croire que le début de la saison 2024 se fera sans eux.

 

Du côté de la People’s Turf (PTP), qui sera pour la deuxième année consécutive le seul horse racing organizer du pays, c’est avec un sentiment mitigé que reprendra l’activité hippique. La PTP, il faut le dire, éprouve encore toutes les peines du monde à faire l’unanimité au sein de la communauté hippique. L’organisateur s’est d’ailleurs pris une volée de bois vert pour le manque d’entretien du Champ-de-Mars avant qu’elle ne rectifie le tir. Les stakesmoney posent, eux, toujours problème. Réduites pas deux fois l’an dernier, les dotations de courses font toujours grincer des dents. Avec des coûts d’entretien qui ne cessent de prendre l’ascenseur, les écuries et leurs propriétaires se retrouvent devant un véritable casse-tête pour rendre rentable l’activité hippique. À ce titre, le déclassement de la People’s Super Mile Cup, soit l’équivalent de la Coupe d’Or pour la PTP, d’une épreuve estampillée Groupe 1 à celle d’un Groupe 2, n’aidera pas à atténuer les critiques à l’encontre de l’organisateur des courses. Le tableau n’est, toutefois, pas complètement noir pour la PTP. Car malgré une conjoncture économique difficile, elle a au moins le mérite d’avoir investi dans un système d’arrosage automatique, qui devrait être un véritable game changer pour l’entretien de la piste du Champ-de-Mars.

 

Victime de raillerie de la part des turfistes par rapport aux coursiers peu compétitifs importés par son partenaire GEL en 2023, la PTP pourra cette année compter sur des compétiteurs d’un bien meilleur niveau, de quoi nous garantir, sur papier du moins, des courses plus disputées avec une incidence positive sur le betting, qui est au plus bas. Quid de la compétition justement ? D’emblée, il serait bon de souligner que nous sommes loin de l’effervescence des débuts de saisons passées. S’il est vrai que le plus gros du travail en termes de préparation des coursiers s’est fait au centre de Petit-Gamin, il n’y avait cependant pas grand-monde pour assister au training à Port-Louis, et ce même avec la tenue des barrier trials. Les séances prévues dans la semaine n’ont d’ailleurs pu se tenir, la PTP préférant préserver l’état du gazon, surtout après les récentes averses qui se sont abattues sur le Champ-de-Mars.

 

Avec une intersaison gérée tant bien que mal après divers chamboulements au niveau de l’entraînement, l’écurie Mahadia, championne en titre, abordera la nouvelle campagne avec une bonne dose d’optimisme. Toutes ses star performers de l’année dernière devraient encore répondre présent. Remporter à nouveau 66 courses ne sera pas chose aisée, mais on garde bon espoir du côté de cette formation de réaliser une bonne saison, surtout avec l’apport de la cravache brésilienne, Marcos Ribeiro.

 

Les adversaires de l’écurie championne semblent mieux armés cette année, mais le doute subsiste néanmoins pour certaines formations. La prochaine semaine devrait, d’ailleurs, être assez mouvementée avec le transfert de plusieurs coursiers in the pipeline. Du côté des jockeys mauriciens, une place est à prendre après le départ de Ianish Taka, le champion en titre, pour l’Afrique du Sud afin de parfaire sa formation. A qui la palme cette année ? Tous les paris sont ouverts. En attendant le coup d’envoi prévu  pour samedi prochain, la rédaction vous propose de passer en revue les différents effectifs tels qu’ils ont été compilés par la HRD.