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Enquête judiciaire au tribunal de Souillac - Reshmee, l’épouse de Pravin  Kanakiah : «Le sergent Keesoondoyal a dit des mensonges»

L’enquête judiciaire initiée par le bureau du Directeur des poursuites publiques pour faire la lumière sur le décès troublant de Pravin Kanakiah s’est poursuivie au tribunal de Souillac avec la déposition du sergent Keesoondoyal. Ce policier a déclaré en cour que Reshmee Kanakiah lui aurait dit, lors de l’exercice d’identification de la dépouille de son époux à l’hôpital de Souillac, que ce dernier se serait suicidé à cause des pressions qu’il subissait au travail. Ce que nie catégoriquement la veuve. Voici sa version.

Elle est sortie de son silence pour rétablir les faits. Reshmee Kanakiah ne digère pas les propos du sergent Keesoondoyal, ancien élément affecté au poste de police de Souillac, qui a déposé devant le tribunal de Souillac durant la semaine écoulée à titre de témoin dans le cadre de l’enquête judiciaire initiée par le bureau du Directeur des poursuites publiques pour faire la lumière sur le décès troublant de Pravin Kanakiah. Lors de son audition devant la magistrate Ameerah Dhunnoo, le policier a déclaré que Reshmee Kanakiah lui aurait dit, lors de l’exercice d’identification de la dépouille de son époux à l’hôpital de Souillac, que ce dernier se serait suicidé à cause des pressions qu’il subissait au travail.

 

La police avait retrouvé la dépouille de l’habitant de Plaine-Magnien à Roche-qui-Pleure le 11 décembre 2020. Le fonctionnaire – il travaillait comme Procurement Officer – était torse nu, portait un pantalon avec une ceinture défaite et n’avait qu’une seule chaussure au pied. Son épouse Reshmee avait signalé sa disparition au poste de police de Moka la veille. Dans son rapport d’autopsie, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal de la police, a attribué le décès à une «traumatic sub arachnoid haemorrhage». Intriguée par cette étrange disparition et la découverte macabre qui s’en est suivie, l’épouse du défunt avait demandé une contre-autopsie. Le Dr Satish Boolell avait alors, lui aussi, conclu à une hémorragie fatale. Tout laisse croire que le fonctionnaire a rendu l’âme après avoir eu un violent coup à la nuque.

 

Lors de son audition en cour, le sergent Keesoondoyal a répété ce que Reshmee Kanakiah lui aurait dit lors de l’identification de la dépouille de son époux à l’hôpital de Souillac avant le transfert de celle-ci à la morgue pour une autopsie : «Personn pa finn fer li kit mesanste. Li finn met fin so lavi akoz presion ki li ti pe subir dan travay.» Le policier a aussi expliqué qu’il avait pour instruction de faire identifier la dépouille du défunt par un membre de sa famille. Il devait également recueillir la déposition de cette personne après l’exercice. Il a souligné avoir vu la dépouille du fonctionnaire à deux reprises. La première fois à Roche-qui-Pleure quand l’hélicoptère de la police s’apprêtait à hélitreuiller celle-ci vers l’hôpital de la localité et la deuxième fois sur place lors de l’identification.

 

Sollicitée, Reshmee Kanakiah réfute les propos du policier la concernant. «Le sergent Keesoondoyal a dit des mensonges. C’est totalement faux ce qu’il a dit. Même dans mes déclarations, je n’ai jamais dit cela. Je n’ai jamais rencontré ce policier», martèle la veuve Kanakiah. Et d’ajouter, irritée : «He should show the statement where these are written. These are totally lies. La polis pann fer so travay kouma bizin. Zordi pe vinn zwe ek mo pou montre ki zot pe fer enn travay inpekab.» La jeune femme rejette toujours la thèse d’un suicide avancée par la police.

 

Les travaux de l’enquête judiciaire reprennent le 15 mai. À ce jour, plusieurs policiers ont déjà été auditionnés. L’un d’eux est le policier qui avait visionné les images des caméras CCTV de la région de Roche-qui-Pleure, de Gris-Gris et de la gare routière de Souillac au moment des faits. Il s’agit du constable Seedanie qui avait déposé devant la magistrate Ameerah Dhunnoo le mois dernier. Il était, lui aussi, affecté au poste de police de ce village du Sud à l’époque. Lors de son audition, ce policier a expliqué que le 14 décembre 2020, il avait regardé avec soin les enregistrements des caméras de Safe City du 10 au 11 décembre 2020. Les vidéos en question durent environ huit heures.

 

Lors de la séance précédente, Rama Valayden, avocat de Reshmee Kanakiah, avait invité la magistrate Ameerah Dhunnoo à participer à une descente à Roche-qui-Pleure afin d’éclaircir certaines zones d’ombre sur le troublant décès de Pravin Kanakiah. Cette séance avait aussi été marquée par la suite de l’audition du sergent Tapsee qui serait la dernière personne à avoir vu Pravin Kanakiah vivant. Le policier a martelé que ce jour-là l’homme ne présentait aucun signe de détresse lorsqu’ils se sont croisés pendant qu’il faisait son jogging quotidien. La police privilégie toujours la thèse du suicide. Ce que rejette catégoriquement la veuve Kanakiah. Elle bénéficie du soutien des «Avengers» dans sa quête de la vérité. Ces derniers évoquent, eux, un acte criminel.