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Élections à la Mauritius Sanatan Dharma Temples Federation | La chute de Dulthumun : ce que les politiciens veulent… retenir

Le président sortant accuse le PTr de sa défaite.

Pour le PTr, c’est un signe de vire mam inversé. Pour le MSM, ce n’est pas un événement politique. Entre les deux se cache bien une part de vérité…

Scruter lapay dite. Idée d’y voir le parti vainqueur des prochaines législatives. Pour affiner ? S’inspirer des derniers événements. Et touiller les choses à sa façon. Du côté du PTr, on voit dans la défaite de Somduth Dulthumun – lors des élections de la Mauritius Sanatan Dharma Temples Federation (MSDTF) le dimanche 20 août – un bon présage. Le MSM, lui, n’aperçoit rien dans sa boule de cristal. «Ça ne veut rien dire. Nous n’étions pas impliqués dans ces élections», confie un membre de la bande à Pravind Jugnauth, un chouia irrité. Pourtant, chez les Rouges, on n’est pas de cet avis (même si on ne le dit pas officiellement). Alors que les rumeurs laissent entendre que le MSM a donné son soutien au président sortant (qui a tenu la barre de la MSDTF pendant 15 ans), d’autres racontent que le PTr a saupoudré toute la campagne de poudre de perlimpinpin pour faire gagner son poulain, Rajenrah Ramdhean. 

 

À la croisée – sans coco ni limon –  des réflexions, nombreux sont ceux qui se demandent ce que veut dire ce changement à la tête de cet organisme socioculturel. «On sait très bien comment la MSDTF a toujours tenté d’influencer les législatives dans ce pays», lance un membre du MMM qui ne veut pas commenter l’élection. Surtout que pendant le règne de Dulthumun (proche de Navin Ramgoolam avant de jurer allégeance au clan Jugnauth en 2014), les frontières entre la politique et la religion étaient quelque peu floues. Le chemin le plus évident est celui que prend ce jeune membre du PTr : «Le calcul est simple : Dulthumun est soutenu par le MSM, Rajenrah Ramdhean par le PTr. Ramdhean gagne. Ça veut dire que l’électorat hindou a vire mamet a compris que le pays a besoin de Navin Ramgoolam.» Et dans la même foulée, a sanctionné le MSM, rajoute notre interlocuteur.

 

«Pas de couleur politique»

 

Pour accréditer cette «thèse» au marc de café, il cite le candidat battu : «Il a accusé, lui-même, les membres du Labour d’avoir causé sa défaite en se mêlant à ces élections.»  Le président élu, lui, ne souhaite entrer dans aucune préoccupation politique. Du moins, c’est ce qu’il dit.  Lors d’un point de presse cette semaine, il a précisé sa position : «À plusieurs reprises, Somduth Dulthumun a dit qu’il représentait le gouvernement. Mais nous, nous représentons le pays (...) Nous voulons une société différente où il n’y a pas de couleur politique.» Rajenrah Ramdhean a également signifié son intention de rencontrer le Premier ministre. Et ce ne serait pas le calcul de politiciens qui serait à l’origine de cette victoire, selon un membre de la MSDTF. «Nous en avions juste marre de Dulthumun. Ça n’a rien à voir avec la politique. Il mélangeait tout ! La religion est sacrée. Il faut la respecter. J’espère que Ramdhean saura faire la différence.»

 

Le principal concerné s’est engagé à ne pas donner de consigne de vote comme l’a fait son prédécesseur. Et n’a pas voulu répondre aux questions des journalistes quant à son orientation politique : «Je ne déclarerai pas ma couleur politique. C’est mon opinion personnelle». Néanmoins, il n’y aurait pas vraiment de doute, il serait très proche de Navin Ramgoolam. Le leader du Labour est, d’ailleurs, très présent à Montagne-Blanche/Grande-Rivière-Sud-Est (le prochain fief de Ramgoolam ?). Il s’agit de la circonscription nº10 et surtout celle où habite Ramdhean. Est-ce un hasard ? Mystère et boules lagom ! 

 

Navin Ramgoolam, lui, se refait…une jeunesse. Lifting politique lor baz. Il n’a jamais été aussi public -  depuis 2014 - que ces dernières semaines et veut s’imposer comme le challenger de Pravind Jugnauth. «Il est aussi populaire qu’avant. Et cette élection vient le lui prouver», explique un membre de son parti. Au MSM, on se la joue «détaché» sur la question. Le Premier ministre lui ne commente pas l’élection. Pourtant, pour de nombreux observateurs, la chute de Dulthumun a bien l’air d’une mouche dans so tass dite.