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Collectionneurs de Panini : un vrai vent de folie !

Joana Lamy est une mordue de ces autocollants.

La Coupe du Monde de football 2018 en Russie démarre le 14 juin mais la course aux étiquettes Panini, elle, a déjà commencé depuis quelques semaines déjà. À la rencontre de quelques adeptes de ces autocollants très très recherchés.

Alerte virus ! Comme tous les quatre ans, une étrange fièvre s’abat sur la planète. Elle rend nerveux, triste, stresse, fait sourire, rire, pleurer, crier, taper des pieds… Mais elle fait surtout battre les cœurs des amateurs de foot au rythme de la Coupe du Monde. Si le coup d’envoi de celle-ci sera donné ce jeudi 14 juin, certains, petits comme grands, sont déjà entrés de plain-pied dans le jeu avec la sortie de l’album Fifa World Cup Russia 2018. Pour ces fans de foot, la sortie de l’album et de ses vignettes autocollantes est un événement presque aussi important que la compétition elle-même. Et à J -4 de cette grande fête du foot, nombreux sont les collectionneurs à être complètement sous l’emprise de la fièvre des autocollants Panini.

 

Joana Lamy, enseignante au collège Lorette de Quatre-Bornes, en sait quelque chose.  Comme des miliers d’adeptes à travers le Monde, elle n’est habitée que par un seul objectif : récupérer le maximum de vignettes et remplir son album. Et elle souffre des différents symptômes qui touchent ceux qui surfent sur la vague du Panini mania : le rush vers les différents points d’échanges pour obtenir les fameux «stickers» sans oublier l’étape très importante des échanges pour obtenir les autocollants qui manquent. «C’est plus qu’un simple jeu. C’est comme un défi qu’on se lance», lâche Joana, les yeux plongés dans son album avec ses fameuses petites cartes qui ne sont jamais très loin d’elle.

 

Grande fan de foot, cette prof d’éducation physique se dit déjà dans l’ambiance des matchs : «J’ai toujours aimé taper dans le ballon et la Coupe du Monde est un rendez-vous qui passionne à la fois ceux qui aiment ce sport et ceux qui ne l’aiment pas. Au final, il s’agit d’une distraction.» Avec sa bonne humeur contagieuse, cette habitante de Curepipe n’a eu aucun mal à contaminer tout son entourage et à les mettre en mode…  Coupe du Monde.

 

Celle qui ne rate pas une occasion de se mettre aux couleurs de l’Angleterre, pays qu’elle soutient, organise ainsi un mini tournoi dans l’établissement où elle travaille : «C’est fun, ça permet de partager du temps avec des proches et ça fait oublier les tracas du quotidien.» Footeuse jusqu’au bout des ongles et atteinte de cette folie planétaire qui touche les collectionneurs d’autocollants Panini, la jeune femme est déterminée à terminer son album : «Pour moi, ce n’est pas une compétition car, au final, le livret restera comme un souvenir qui me rappellera les moments entre proches et amis que cette Coupe du Monde nous aura permis de vivre.»

 

Phénomène

 

Le phénomène Panini a également frappé Nadeem Auckburally, 25 ans… une nouvelle fois. Il a, déjà, à son actif plusieurs albums des précédentes Coupes du Monde dûment remplis : «J’ai fait ma première collection Panini il y a 16 ans. C’était pour la Coupe du Monde de 2002 et depuis, je n’ai raté aucune. J’ai neuf albums Panini en tout, Coupe du Monde, Euro et Ligue des champions inclus. La passion n’a aucune limite même si les prix ont changé.»

 

Nadeem Auckburally a commencé sa première collection en 2002.

 

Et Nadeem, comme d’autres accros, ne lésine pas sur les moyens pour arriver à ses fins, c’est-à-dire, terminer son album. Comme les échanges sont inévitables pour tout collectionneur, toutes les astuces sont bonnes pour refiler et se faire refiler les cartes qui sont en plusieurs exemplaires. Ainsi, discussions sur les forums et autres rencontres sont privilégiées. Et la plupart du temps, c’est dans une bonne ambiance que se déroulent les échanges.

 

Ce n’est pas Ridwan Dhuny qui dira le contraire. «J’ai commencé ma première collection pour l’Euro en 2004 alors que j’étais encore étudiant au collège Sookdeo Bissoondoyal. Depuis, je n’ai jamais raté une occasion de me procurer mon album.» Cette année, c’est avec six de ses collègues qu’il s’est lancé à nouveau dans cette «belle aventure» qui permet de vivre la Coupe du Monde différemment. «Nous avons commandé nos albums et les stickers ensemble et c’est pendant nos moments de pause que se font les échanges de stickers. C’est amusant et en même temps, c’est challenging car on est comme dans une course et on se demande qui va compléter son album en premier», nous confie le jeune homme fan de Cristiano Ronaldo qui supportera le Portugal durant cette Coupe du Monde. En attendant, il vit une tout autre compétition avec ses amis : celle de compléter son album Panini avant tout le Monde !

 

En chiffres…

 

Pour remplir l’intégralité de l’album Panini édition 2018, il faut  682 cartes. Selon une étude de la BBC, plus précisément selon le professeur Paul Harper, il faudra dépenser environ 882 euros pour venir à bout de l’album, soit une somme deux fois supérieure à celle nécessaire pour remplir l’album Panini de l’Euro 2016, estimée à 427 euros par ce même professeur. À savoir qu’un album chez nous coûte Rs 100 alors qu’un sachet de stickers est à Rs 20.

 

Anecdocte

 

En 2014, cette nouvelle avait fait l’effet d’une bombe. Les collectionneurs d’images Panini brésiliens avaient eu très peur car, selon certaines sources d’informations, un camion Panini avait été attaqué et quelque 300 000 images Panini avait été été dérobées lors d’une livraison dans le centre-ville de Rio de Janeiro. L’entreprise Panini avait toutefois rapidement rassuré tous les collectionneurs en assurant que même si les images volées représentaient les joueurs qui participaient à la Coupe du Monde 2014, aucune rupture de stock des produits de la gamme Panini n’était à prévoir.

 

Pour la petite histoire

 

C’est un vrai craze ! Qui dit Coupe du Monde de football dit album Panini ! Les célèbres étiquettes italiennes représentant les footballeurs s’arrachent à l’aube du Mondial russe. Présentes dans plus de 120 pays, les vignettes Panini n’étaient, au départ, qu’une idée originale de quatre frères qui voulaient aider leur mère dans son commerce. Ainsi, Giuseppe Panini et ses trois frères eurent l’idée - pour booster les ventes de leur maman Olga, veuve et vendeuse de journaux - de proposer des petites pochettes-surprises contenant des photos découpées dans des magazines. Plus de 50 ans après le premier album lancé en Italie, en 1961 (Panini a débarqué en France en 1976), le concept connaît toujours un succès phénoménal.