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Christel Petitcollin : et vous, vous pensez trop ?

L’auteure du best-seller décortique ceux qu’elle qualifie de sur-efficients mentaux. Faites-vous partie de ce groupe ?

Rencontre du troisième type ? Non, on ne vous invite pas à vous  balader dans une série de science-fiction. Et ne décrochez pas : ce qui suit risque fort de vous intéresser.

 

Surtout si en lisant ces quelques lignes, votre cerveau fait des pirouettes et que les idées et associations d’idées jaillissent comme des feux d’artifice de banane. On vous l’a déjà dit, comme pour signifier un défaut : vous pensez trop ! Préparez-vous donc à découvrir que vous êtes, peut-être, du «troisième type».

 

Christel Petitcollin, conseil et formatrice en communication et développement personnel, à Maurice actuellement pour une série d’ateliers et de conférences, n’utilise pas ce terme, bien sûr (nous, on y met un peu de zepis). La conférencière et écrivaine parle de sur-efficient mental (quoique si c’était à redéfinir, elle précise qu’elle utiliserait le terme atypique).

 

Les souperdimounn du cerveau, en quelque sorte. Elle est arrivée à la conclusion qu’ils étaient parmi nous : «J’entends sans cesse, en consultation, cette phrase : je pense trop.» Elle s’accompagne, souvent, d’idées noires, des états d’âme, d’ennui, de déprime et de pensées pas très jolies-jolies : «Depuis l’enfance, les sur-efficients se regardent dans un miroir grossissant et déformant. On leur a dit depuis toujours : tu réfléchis  trop, tu es trop émotif, trop susceptible, trop tout…» C’est de là, de ses expériences que Christel Petitcollin a tiré son best-seller, Je pense trop.

 

Et le lancement de ses rencontres avec les Mauriciens a commencé avec une conférence sur cette thématique, le jeudi 27 septembre, au Hennessy Park Hotel. Pour vous simplifier la tâche et nourrir votre réflexion – ou vous donner envie d’aller plus loin – nous avons demandé à la conférencière de nous décrire un sur-efficient mental (les gens «normaux» sont appelés les neurotypiques dans cette thématique) et de nous donner des pistes qui aident à vivre mieux si on pense trop.

 

Qui sont ces «souperdimounn» ? 

 

Il ne s’agit pas d’une façon d’être culturelle, précise la professionnelle : «Mais structurelle.» Mais comment sait-on si on pense trop ? Pour ça, la conférencière donne des pistes :

 

L’hypersensibilité sensorielle ou l’hyperesthésie : «Les sens sont très aiguisés. Et cela s’accompagne d’une inhibition latente.» C’est quoi ce truc ? La capacité de se concentrer sur quelque chose, pour faire simple : «Par exemple, vous discutez avec quelqu’un. Il y a un bruit de marteau-piqueur, normalement le cerveau va faire son travail, en atténuant le bruit pour vous laisser poursuivre votre discussion. Pas pour les sur-efficients.» La vie est, donc, beaucoup plus fatigante et stressante : «Au restaurant, l’atypique entend tout, sent tout. Il doit gérer la déco, surtout si c’est la fête du moche, les conversations, le bruit des couverts, l’odeur des plats…»

 

La pensée complexe : «Une idée en mène à dix – voire plus – votre cerveau travaille en arborescence. Ça n’arrête pas.» L’hyper-empathie : «La qualité de présence, d’écoute… Mais aussi l’impression d’être une éponge émotionnelle. Mais tout ça est envahissant. Surtout que le sur-efficient a besoin que la personne qui ne va pas bien se sente mieux. C’est épuisant.» Il est aussi question d’hyperémotivité et d’hyper affectivité.

 

On gère !

 

Si vous pensez trop, voici quelques astuces pratiques, signées Christel Petitcollin. Un «mode d’emploi d’un cerveau bouillonnant» : «Le but n’est pas d’arrêter de penser mais d’utiliser cette pensée foisonnante.»

 

«Mouliner du bon grain». Euh, it’s coffee time? Pas tout à fait. L’auteure invite à «ne pas penser moins, mais à penser mieux» car le cerveau «déprime s’il n’est pas utilisé au maximum de ses capacités». Alors, apprenez une nouvelle langue, lancez-vous dans des projets complexes, faites preuve de créativité : «Il faut qu’il y ait du beau, de l’art, de l’harmonieux.»

 

«Marcher dans la nature». Ça vous permet de faire le vide (enfin, si vous le pouvez !) et prendre un grand bol d’inspiration. Le sur-efficients ont, également, une grande énergie, alors Christel Petitcollin conseille de faire du sport !

 

«Entourez-vous de gens bienveillants et gentils».  Allez, on fait le ménage : «Attention à ceux qui peuvent endommager votre cerveau avec les pensées négatives et du stress.»

 

«Laisser le droit aux autres d’aller mal». Rassurez-vous, ça ne s’appelle pas vinn move : «Qu’ils gèrent leurs émotions, vous n’en n’êtes pas responsable.»

 

«Arrêter de vous excuser» : Il est question d’empowerment : «Il est double : on prend conscience qu’il faut s’affirmer et on réalise qu’on n’est pas seul.» Celebrate yourself, quoi ! «Acceptez et revendiquez ce que vous êtes. Vous êtes parfait comme vous êtes, ne changez pas.» On vous dit : «Tu penses trop», vous répondez : «Oui, je pense trop et je trouve que certains devraient penser plus.»

 

En quelques mots

 

L’initiatrice de ce projet, le Dr Sandra Stallaert explique sa démarche : «J’ai écouté Christel Petitcollin en Lausanne. Et j’ai voulu partager ses écrits, ses conférences qui m’ont tant apporté à moi, à mes patients et à mon entourage».  

 

Pour dire non. «De nombreuses personnes ne savent pas dire non. Petit à petit, cela peut grignoter l’estime de soi. Alors, il faut réapprendre à le faire. Commencer par mettre de l’ordre dans ses pensées, faire le grand ménage et se refixer des limites», explique Christel Petitcollin.

 

La découverte. «C’est la première fois que je viens à Maurice. C’est une belle découverte : votre douceur de vivre, votre vivre ensemble… Je vais d’émerveillement en émerveillement et j’ai hâte d’y revenir», poursuit l’auteure.

 

Encore des rendez-vous

 

Workshop pour «oser s’affirmer et dire non», aujourd’hui dimanche 30 septembre : au Wellnessenses, Domaine de Labourdonnais, Mapou, de 9 heures à 17 heures (Rs 3 800 – inclus pauses et déjeuner).

Séance de dédicaces, le mardi 2 octobre à la librairie Papyrus, Grand-Baie, à 17 heures.

Conférence «Je pense mieux», le mercredi 3 octobre, au Hennessy Park Hotel (Ebony Ballroom), de 18 heures à 20 heures (Rs 600).

 

PS : Pour acheter/réserver vos billets, contactez monticket.mu sur leur site ou sur le 401-6566 (service disponible le dimanche également).