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Oliver Thomas : «Mon cheminement depuis que j’ai intégré le MSM»

«J’ai accueilli toutes les critiques et tout ce qui a été dit sur moi. Plusieurs de ceux qui m’ont critiqué ont renoué avec moi après avoir vu mon engagement sur le terrain», dit-il en revenant sur ses actions durant ces derniers mois. 

Il y a quelques années, les Mauriciens découvraient ce jeune homme dans la vingtaine, qui se présentait comme un nouveau visage sur l’échiquier politique et dont l’objectif, précisait-il, était de se donner corps et âme à la circonscription no 20. Briguant les législatives de 2019 pour la toute première fois en indépendant, il réalise l’exploit de récolter 3 890 votes. L’année dernière, c’est en annonçant, dans nos colonnes, qu’il rejoignait le MSM, qu’il a à nouveau fait parler de lui. Très surpris, ses followers lui ont fait part, à travers une pluie de critiques, qu’ils ne comprenaient pas sa démarche car il disait, auparavant, vouloir «proposer une alternative». Que s’est-il passé pour lui depuis ? Oliver Thomas revient sur l’année écoulée.

Comment cela se passe au sein du MSM : «Une année plus tard, j’affiche quelques cheveux blancs mais je suis toujours motivé à continuer sur le chemin que j’ai choisi. Bien évidemment, beaucoup n’ont pas compris mon choix. J’ai été critiqué et je le suis encore mais les critiques m’ont propulsé sur la scène nationale. Durant l’année écoulée, je n’ai cessé d’arpenter le terrain de la circonscription no 20. J’ai aujourd’hui une plus grande connaissance des rouages et des enjeux de la politique. Je comprends aussi mieux le fonctionnement de l’État et le dynamisme des circonscriptions. Au sein du MSM, je me sens valorisé. Je m’y sens bien aussi parce que j’ai la confiance du leader. Je sens qu’il y a de la place pour moi et que je peux agir et exister au sein du parti. Je m’y sens aussi à ma place parce que le MSM a un fonctionnement à la verticale. Le leader est à l’écoute et comme je l’ai déjà dit, pour moi, le MSM est un parti de proximité.»

 

Les critiques avec le recul : «J’ai accueilli toutes les critiques et tout ce qui a été dit sur moi. Plusieurs de ceux qui m’avaient critiqué ont renoué avec moi après avoir vu mon engagement sur le terrain. Je pense que les gens ont compris que je fais de mon mieux. C’est confirmé par les questions perpétuelles de Rajesh Bhagwan qui sent de plus en plus la menace au no 20 parce que je reste accessible et acharné pour amener un changement majeur au niveau de la circonscription.»

 

Ce que j’ai accompli en une année : «C’était important pour moi de garder le cap ainsi que mes objectifs en tête. Être sur le terrain et aller à la rencontre des gens, c'est primordial pour moi. Mon bilan depuis mon adhésion en tant qu’extra-parlementaire a été, entre autres, d’apporter mon aide et mon soutien aux habitants de Canot et de La Valette, parmi d’autres régions, de soutenir quelques entrepreneurs de Beau-Bassin, de militer pour un parcours de santé dans la région de Chapman Hill, à Coromandel, de participer à l’organisation d’un projet communautaire pour les flats de la police et d’échanger avec le ministre des Infrastructures publiques pour le développement de la nouvelle route A1-A3, suite aux préoccupations exprimées par des habitants des alentours, entre autres. En ce moment, avec différents membres du parti, nous procédons à des sorties de réorganisation. C’est régional et nous nous rendons dans les 13 écoles de votes du no 20. Nous procédons au rassemblement de nos soldats tout en partageant les visions du parti et en écoutant les doléances.»

 

Mes objectifs : «Ce sont les élections de 2024 et 2029 mais surtout de garder le cap. Je ne peux pas être sûr d’avoir un ticket. Cela ne dépend pas de moi, malheureusement. Mais je mets toutes les chances de mon côté. Que les citoyens sortent gagnants de ma participation politique reste mon leitmotiv. Tant que je suis convaincu, je reste.»

 

Autour d’un projet : «Un de mes projets, commencé avant d’intégrer le MSM, est en phase d’être finalisé et traduit bien mon engagement pour une île Maurice meilleure. J’ai une compagnie qui s’appelle Green Block Sustainable Manufacturing Limited et avec des collaborateurs, nous avons développé des blocs spéciaux. Ceux-ci sont nés après plusieurs recherches et sont le fruit d’un partenariat avec l’université de Maurice, financé par le Mauritius Research and Innovation Council et le United Basalt Product. Nous avons donc développé un bloc écologique conçu sur le sol mauricien. Il se compose d’un nouveau mix ratio. Un bloc normal est à base d’agrégat, de ciment, de rocksand et d’eau. Dans celui que nous avons élaboré, nous avons incorporé du plastique et réduit ainsi l’utilisation de ciment, du rocksand et de l’agrégat, tout en sachant que puiser de l’agrégat du sol, c’est-à-dire de gros rochers, fragilise celui-ci. Nous avons aussi diminué le ciment, qui est un grand pollueur, par un certain pourcentage. Pour l’élaboration de ce bloc, nous utilisons du plastique recyclé. Nous contribuons ainsi à diminuer le cheminement du plastique au lieu de le voir atterrir ailleurs. Le bloc que nous avons produit contribue à améliorer notre environnement et est un meilleur produit que celui que nous connaissons. On y ajoute de la fibre et ce faisant, il devient plus léger, malléable, flexible et solide. Les différents tests effectués jusqu’ici le confirment. Pour l’industrie locale, ce sera un game-changer. Nous sommes prêts et maintenant, nous sommes en train d’attaquer la phase de commercialisation.»

 

Mon moteur : «Ce qui me garde motivé, c’est le contact avec les gens, d’arpenter le terrain mais c’est aussi le sport qui m’a beaucoup aidé à garder le cap. Parce que  quelqu’un qui veut représenter le peuple se doit d’être fort mentalement et physiquement. Je me construis à travers le sport.»

 

La gestion de la Covid-19, avec les autorités montrées du doigt : «Nous avons eu à faire face à des changements dans notre quotidien depuis que la Covid-19 s’est invitée dans notre vie. Bien que le Mauricien soit résilient, il y a eu beaucoup de peur qui a accentué les critiques contre le gouvernement. Si celui-ci continue sur sa lancée proactive, dans quelques années, nous allons regarder en arrière avec le sentiment d’être sortis de là plus forts.»

 


 

Bio express

 

Après avoir a étudié jusqu’en Form V, Level 1, Oliver Thomas a commencé à travailler, tout en faisant, en parallèle, un diplôme en marketing au Charles Telfair Institute. Il a travaillé dans plusieurs compagnies dans les secteurs de l’hôtellerie, du transport et de la logistique, de l’assurance, de l’immobilier et aussi dans un centre d’appels. Il a un certificat en Sciences politiques. «J’ai aussi fini mon certificat en Droit et je compte me diriger vers une spécialisation», dit-il. Il gagne sa vie en faisant du Project Management, notamment pour trois sociétés : Green block, Serge Thomas et Enplas.