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Mamode Faraaz Sooklall : Le collège Imperial, les chiffres et ma vie au Luxembourg

«Il est impératif d’avoir une qualification professionnelle qui offre une reconnaissance mondiale», selon le jeune homme.

La High Achievers Celebration, en hommage aux étudiants ayant obtenu les meilleurs résultats aux examens de l’Association of Chartered Certified Accountants en septembre 2017, décembre 2017, mars 2018 et juin 2018, a eu lieu le 31 octobre. Parmi les récompensés, un jeune homme qui se trouve actuellement au Luxembourg où il travaille comme Senior Auditor. Il nous raconte son parcours…

«Je dirais que je suis un lecteur assidu qui cherche toujours à explorer de nouvelles aventures et continue d’enrichir ses connaissances…» C’est ainsi que Mamode Faraaz Sooklall se définit lorsque nous lui demandons de se présenter. Cet ancien étudiant du collège Imperial, qui figurait sur la liste des 24 lauréats additionnels, selon les critères sociaux, en 2013, fait partie des  étudiants mauriciens ayant obtenu les meilleurs résultats aux examens de l’Association of Chartered Certified Accountants (ACCA) en septembre 2017, décembre 2017, mars 2018 et juin 2018. Tous ont été récompensés par ACCA Mauritius le 31 octobre lors de la High Achievers Celebration, une cérémonie qui vise à leur rendre hommage.

 

Ces dernières années, Mamode Faraaz Sooklall, 24 ans, n’a jamais cessé de se surpasser et a ainsi brillé à plusieurs reprises : ACCA Prize Winner for P5 Paper Advanced Performance Management en décembre 2017 (premier à l’échelle nationale) ; ACCA Prize Winner for P7 Paper Advanced Audit and Assurance en septembre 2017 (premier à l’échelle nationale) ; ACCA Prize Winner for P1 Paper Governance, Risks and Ethics en mars 2017 (premier à l’échelle nationale) ; et ACCA Prize Winner for P2 Paper Corporate Reporting en décembre 2016 (premier à l’échelle nationale). Des consécrations qui lui font réaliser tout le chemin parcouru : «Je viens d’une famille de classe moyenne. J’ai un frère et une soeur. Je travaille actuellement en tant qu’auditeur principal au sein de Deloitte Global Network.»

 

C’est du Luxembourg, où il se trouve actuellement, qu’il accepte de nous répondre et de nous raconter son parcours depuis ses années au collège Imperial. «J’ai plein de souvenirs de ce temps-là que je n’oublierai jamais : les séances tardives dans les bibliothèques après les heures de classe, les professeurs extraordinaires que j’avais et qui étaient toujours là pour moi, les amis que je me suis faits – d’ailleurs, j’ai rencontré mon meilleur ami, qui l’est toujours aujourd’hui, sur les bancs du collège Imperial», confie le jeune homme. «Je n’oublirai jamais non plus Vikash Boodhoo, le recteur de l’établissement, sa sœur et son père. Ces trois personnes ont toujours un rôle important dans ma vie, comme pendant mes années d’étudiant. Elles sont toujours présentes quand j’ai besoin d’aide, de conseils ou de soutien. Pour moi, le collège Imperial n’est pas une école, c’est comme une deuxième maison.» 

 

La suite a été riche en apprentissage : «À la fin de mes études secondaires, j’ai eu la chance d’obtenir une bourse du gouvernement. Je n’ai pas eu à réfléchir beaucoup car j’ai toujours su que je voulais faire carrière dans l’audit. J’ai donc d’abord décidé de faire des études universitaires en comptabilité et finance à la Middlesex University, sur le campus de la branche mauricienne. Encore une fois, j’ai passé trois années étonnantes, ayant travaillé avec certains des professeurs les plus merveilleux que jamais rencontrés.» Après avoir obtenu son diplôme avec mention Très Bien, il a rejoint Deloitte en 2016, comme auditeur, tout en faisant à temps partiel un ACCA. «J’ai terminé en décembre 2017.»

 

«Un pays paisible»

 

Le jeune homme a ainsi vécu plusieurs expériences qui l’ont forgé avant de mettre le cap sur d’autres cieux : «Je m’intéresse beaucoup à l’audit des entreprises du secteur des services financiers et je ne peux penser à une autre carrière que l’audit car c’est ma passion. Je le dis aujourd’hui, et je dirai toujours que pour moi personnellement, Deloitte est le meilleur endroit pour lancer une carrière dans l’audit. J’ai passé un temps formidable à Deloitte Maurice et j’ai eu beaucoup d’opportunités en termes d’apprentissage, de développement et d’expositions internationales. Je serai à jamais reconnaissant envers les partenaires, gestionnaires et tout le monde.» Après deux ans chez Deloitte Maurice, il a débarqué chez Deloitte Luxembourg pour explorer de nouvelles opportunités et approfondir ses connaissances dans le secteur des services financiers.

 

Depuis, il va de découverte en découverte. «La vie au Luxembourg est très agréable et calme. C’est un petit pays paisible, avec beaucoup d’étrangers. En fait, il y a plus d’étrangers que de locaux. Chez Deloitte, nous avons plus de 50 nationalités qui travaillent ensemble. C’est un endroit agréable pour quelqu’un qui veut faire carrière dans les services financiers car c’est l’une des plus grandes places financières d’Europe. Surtout avec l’arrivée imminente du Brexit, de nombreuses entreprises y transfèrent leurs activités. L’avenir s’annonce donc très prometteur», selon notre interlocuteur. «Cependant, je dirai quand même que Maurice reste le meilleur endroit au monde. C’est pour cela que je fais de mon mieux pour y retourner à chaque fois que je peux voyager.»

 

Fort de ses compétences, Mamode Faraaz Sooklall est convaincu d’avoir fait le bon choix de carrière : «Je suis passionné par l’audit, en particulier l’audit des banques, assurances et autres institutions financières similaires. En ce moment, Je suis heureux dans ma carrière d’auditeur et chaque jour est un nouveau jour qui m’apporte de nouveaux défis, de nouvelles opportunités. Je veux poursuivre ma carrière dans ce domaine et me spécialiser. Et un jour, je retournerai définitivement chez Deloitte Maurice car c’est là-bas que se trouvent mes racines.»

 

Reconnaissance mondiale

 

Être formé et avoir les bonnes compétences sont, pour le jeune homme, des atouts qu’il cultive : «Dans le monde d’aujourd’hui, alors que le secteur financier mondial devient de plus en plus complexe et interconnecté comme une toile d’araignée à travers le monde, il est impératif d’avoir une qualification professionnelle qui offre une reconnaissance mondiale.» Il a ainsi choisi de faire l'ACCA «car il s’agit d’une qualification reconnue mondialement et elle m’a aidé à enrichir mes connaissances et à développer davantage mes compétences en tant qu’auditeur. C’est aussi parce que l’ACCA est un passeport pour une carrière internationale car il offre une mobilité mondiale».

 

Ses récentes distinctions sont, pour lui, comme des encouragements qui le poussent à se donner davantage. «Lorsque j’ai commencé l’ACCA, ce n’était pas pour obtenir un ou plusieurs prix. J’avais une grande passion pour l’audit et la comptabilité, et l’ACCA était le meilleur choix. Mon objectif principal était d’obtenir la qualification ACCA le plus rapidement possible et donc, j’ai beaucoup étudié et mon travail a porté ses fruits.» Être un «high achiever» a été la cerise sur le gâteau. «C’est quelque chose dont je suis très heureux. Je ne pensais pas pouvoir le faire quatre fois en quatre sujets. Je me considère chanceux. Et je suppose que c’est définitivement parce que j’ai la bénédiction de mes parents.»

 

Il n’a que des mots doux pour son père et sa mère qui lui ont donné les outils pour se construire : «J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont soutenu à chaque étape de ma vie. Ils ont toujours été là pour me motiver, m’encourager et ils sont vraiment heureux de me voir réussir aujourd’hui. Avec leur bénédiction, j’espère continuer sur la voie du succès. Et c’est pour moi un immense plaisir de pouvoir faire des choses qui les rendent fiers.»

 

Et pour cela, il n’est pas près de s’arrêter en si bon chemin.