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En salles à partir du 24 mai - «Simin Zetwal» : plongée en île Maurice profonde

Du folklore, des situations sociales difficiles, le sort des immigrés qui viennent chercher du boulot ici… Simin Zetwal brasse large, et c’est avec un sentiment de plaisir qu’on est sorti de la salle, le jeudi 18 mai, après l’avant-première du film de David Constantin (son deuxième). Plaisir de voir que le réalisateur reste dans ses sujets de prédilection, voulant sortir de la carte postale mauricienne pour aller au fond des êtres.

Simin Zetwal,  road movie local et nocturne où un jeune tracer en difficulté part à la recherche de son père qui a disparu, croisant sur sa route une immigrante indienne qui a de gros soucis au travail, propose une virée centrée sur son trio de personnages. On sent aussi une foule de thématiques sur le deuil, le folklore, l’insularité, le rêve d’ailleurs. Et on voit que le réalisateur a bien bossé pour nous offrir ces trois portraits de gens un peu cassés, immédiatement identifiables si on connaît la société d’ici.

 

Et heureusement, le trio d’acteurs (avec d’autres personnages qu’on vous laissera découvrir) porte très bien le destin de ces personnages principaux. Si les habituels Jérôme Boulle et Edeen Bhugaloo s’en sortent plus qu’honorablement avec leurs prestations, on soulignera la grande intensité du jeu de Sharonne Gah Roussety, jeune actrice qu’il faudra désormais suivre, et qui a appris l’hindi rien que pour ce rôle.

  

Et au-delà des personnages ancrés dans la société mauricienne dans ce récit où il faut s’impliquer pour voir tous les non-dits, le réalisateur, en plus du discours social, y met de la poésie, du folklore, des superstitions, mélange les ambiances. Cela donne un résultat riche, en plus sacrément bien filmé, avec des personnages et des scènes qui restent avec vous longtemps après la séance. Après les plus directs The Blue Penny et Sign of Good and Bad – Selfi 2, voici un autre film d’ici, plus intimiste, plus poétique, plus social, qui mérite aussi toute votre attention.