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Ramadan, Ugadi, Varusha Pirappu : Jeûne, piété et réjouissances

Une semaine forte en symbolisme. Dans les prochains jours, plusieurs communautés de l’île vivront des moments importants… 

Ramadan : en attendant le début du mois sacré

 

Un moment de jeûne et de prière. Le ramadan débute la semaine prochaine ; le 13 ou le 14 avril, dépendant de la visibilité de la lune. Ce mois sacré sera, comme l’année dernière, vécu en confinement. Une nouvelle donne qui change forcément les habitudes : «Ça nous rend un peu tristes car les mosquées seront fermées et il n’y aura pas de rassemblement au moment de rompre le jeûne», explique Humaira Kayamdy. Néanmoins, l’essentiel est là : «Nous gardons un esprit positif. Vivre le ramadan en confinement n’est pas si dur car on a amplement le temps de faire des invocations supplémentaires et aussi, on peut passer du bon temps en famille, tout en mijotant de bons petits plats. Nous respecterons le confinement pour notre bien-être et pour le bien-être de tout le monde.» Les préparatifs vont bon train malgré les restrictions, explique Hanaa Salim Bawamia : «Ma grand-mère et moi avons commencé à préparer des petits gâteaux – samoussas, pâtés, etc. – qui seront consommés durant l'iftaar. Le matin, on mangera des farata ou des céréales. On n'a pas encore acheté des dattes, on essaie de sortir le moins possible. Peut-être lundi.» Et chaque famille s’adapte : «D'habitude, le week-end, on rompt le jeûne en famille, avec mes tantes et mes oncles. Tout comme l'an dernier, ce sera juste avec les membres de ma famille qui habitent ma maison. La sécurité et la santé passent avant tout.»

 

Ugadi : prières et famille

 

Un nouveau départ. Ugadi, célébrée le mardi 13 avril (jour férié), c’est le nouvel an pour les télougous, selon le calendrier lunaire. Une célébration essentielle et qui a un symbolisme fort pour Darmaraja Sooranna : «C’est un moment important où on perpétue une tradition vieille de milliers d’années.» Hors confinement, il se retrouve à la plage avec sa famille pour un joli moment autour d’un pique-nique. Mais cette année, le programme ne sera pas le même. Il y aura un début de journée en prière. Certaines familles, raconte-t-il, font des dessins avez du riz coloré ; le muggu. Puis, ce sera le traditionnel déjeuner : «Pour certaines familles, ce sera un repas végétarien. Ou d’autres préparent un repas spécial. Samoussa, vinday pwason…»

 

Varusha Pirappu : les traditions à cœur

 

Un symbole de renouveau. Yoven Cartan décrit ainsi le mercredi 14 avril, premier jour de l’an 5123 selon le calendrier tamoul. Le respect des traditions sera là : «On prendra un bain purificateur. Puis, on préparera, avec mon père, les offrandes. Et on priera à domicile. On prendra connaissance du panchagam (calendrier) grâce à une émission spéciale. Pour le déjeuner ? Un symbolique 7 kari. Nos proches nous manqueront mais nous les appellerons en video call pour leur souhaiter Puttandou Nalvaztukkal.» Pour Anjinsen Valamootoo, ce sera bain rituel, prière quotidienne et dégustation de kicheree, préparée par sa maman : «C’est un jour sacré. Notre nouvel an selon le cycle lunaire amène beaucoup de positivité.»