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The White Tiger sur Netflix : Balram, l’homme qui passionne

C’est LE court-métrage du moment sur la plateforme de streaming ! Balram est un Indien qui connaît la servitude avec des maîtres plus riches, jusqu’à ce qu’il devienne plus ambitieux et veuille sortir de cette vie où il est constamment rabaissé. Un film réalisé par Ramin Bahrani (la récente adaptation de Farenheit 451 sur HBO), avec Priyanka Chopra, mais surtout adapté du très acclamé livre d’Aravind Adiga, sorti en 2008 et couronné par le Man Booker Prize la même année. Sinon, cette vision sombre de l’Inde, moins lumineuse qu’un Slumdog Millionaire, a de quoi passionner…

Quand le tigre rugit !

 

Pallavee Gajadar, comptable : «Écraser ou se laisser écraser ? Le thème du film joue sur cette intrigue de choix dans la vie. Le milieu modeste de Balram, le protagoniste, l’environnement capitaliste, les divisions dans la société et le rôle de la religion, nous font redécouvrir les facettes les moins médiatisées de la société moderne indienne. Ce que j’apprécie le plus dans ce film, c’est qu’il est réaliste. Et même si on ne peut être totalement d’accord avec les actions du protagoniste, on ne peut pas non plus les lui reprocher.

 

Les acteurs sont définitivement au top, surtout le nouveau Adarsh Gourav et les habitués Rajkumar et Priyanka. Ces derniers incarnent les good masters, en contraste avec les autres membres de leur famille, mais à quel point sont-ils good ? Nous voyons un Balram qui accepte constamment d’être rabaissé, autant par les good masters que par les autres. Et si ce n’était au fond qu’une fausse empathie pour satisfaire l’ego des good masters ? Au point où chacun fera Balram porter le chapeau pour ses erreurs, avec des circonstances graves. Au point de voir que ceux qui se disent contre la corruption accepteront celle-ci quand elle est en leur faveur… 

 

Autant de questions, autant de choses dans ce récit d’escapade de la pauvreté ! Et finalement, Balram découvre qu’il faut devenir l’animal fort et rare pour survivre dans cette jungle et briser ce cercle vicieux. Il lui faut devenir le tigre blanc… Tout un cheminement que je vous recommande vivement !»

 

Quand le tigre rugit moins…

 

Si l’on note un plutôt grand nombre de critiques positives à l’égard de ce fameux White Tiger, il y a tout de même plusieurs voix qui vont dans l’autre sens, avec des arguments plutôt solides, notamment des médias indiens qui n’ont visiblement pas aimé le côté occidentalisé du récit. Par exemple, le site Polygon parle d’un film pas du tout «authentique». Le site indien Firstpost évoque un «film superficiel» qui est en fait «un film indien réalisé avec un regard occidental (…) où l’on ne retrouve pas le dédain religieux du héros comme dans le livre». Quant au site The Wire, il est d’avis que le film est «rempli de clichés et rejoint la série A Suitable Boy, aussi sur Netflix et adapté d’un livre sur l’Inde (…). Il faut se poser la question : pour qui sont ces films et séries adapté/es ? Clairement pas pour un public indien».

 


 

 

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