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Enn zoli «Panik»

Pendant trois mois, il sera difficile de passer à côté du premier long-métrage de la bande à Miselaine Duval, qui sera projeté dans plusieurs salles de l’île (MCiné, Novelty, Ciné Kings, entre autres). Bonne nouvelle : Panik, c’est bien !

On a beaucoup entendu parler de Panik. Tournage pas toujours facile, véritable entraide entre les membres de l’équipe, bons moyens techniques Bref, c’était une excellente aventure humaine pour tous ceux qui sont impliqués dans la réalisation de ce premier film de la troupe Komiko, projeté au cinéma. 

 

Après une projection en avant-première qui se serait très bien passée en France, au Festival de Dorat, le film débarque dans plusieurs salles de l’île. Place donc à monsieur Tambour, pris entre deux femmes, son épouse et une ancienne connaissance. Mais on ne vous en dira pas plus, sauf que nous sommes sortis plutôt souriants des premières projections. 

 

Contents d’abord du pari réussi de Miselaine Duval et de sa bande, avec le réalisateur Nicolas Fay aux commandes. Il n’y a pas si longtemps, ce dernier confiait que son boulot consistait juste à retranscrire le style Komiko à l’écran. Une fois de plus, le pari est réussi. À l’écran, l’aspect tragi-comique, caractéristique immuable de l’art de la troupe, est encore plus renforcée par le médium cinématographique que sur les planches du KaféT@ de Rose-Hill (et bientôt de Bagatelle, dans une nouvelle salle qui ouvre ses portes fin novembre). 

 

Nicolas Fay a également fait du bon boulot au niveau du montage et des prises de vue. Et Panik n’en fait pas des tonnes dans la forme, ne se perd pas dans des effets de style inutiles et prétentieux. Le film a même l’ambition de marier le récit à des petits intermèdes théâtraux sur l’amour. Mais il prend aussi des risques bienvenus quand il montre à l’écran le désir sexuel, des corps dévêtus, des baisers. 

 

Il y a aussi une vraie construction au niveau de l’écriture qui, encore une fois, est simple mais bien. Autre point fort : les personnages sont bien interprétés. Nous sommes d’ailleurs contents de voir Alexandre Martin, Miselaine Duval, Cindy Pierre-Bouf et de jeunes interprètes nous sortir un kreol morisien qui sonne juste, authentique, naturel, tout en donnant de l’épaisseur aux personnages. 

 

Toutefois, nous noterons un dernier tiers qui accumule des longueurs pour aboutir au climaxqui ravira les fans de la pièce Pa zete. Mais on se souvient davantage de Panik pour ses qualités que ses défauts, pour sa direction d’acteurs, pour ses acteurs tout court, et pour son portrait juste d’une île Maurice où l’on se retrouve, avec des rires, des larmes, de l’émotion. 

 

Ce genre de crise de Panik est donc conseillé.