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« Touni »… mais non

Flash. Et envie de se prendre pour le/la touni-minwi ; sauf qu’il n’est pas minuit. Par contre, vous êtes bien tout/e nu/e et vous vous apprêtez à devenir un mannequin sans catwalk. Voici pour le contexte…

Avant de continuer, mettons les points sur les zi(zi), cet article ne devrait même pas t’effleurer l’œil, enfant de moins de 18 ans.

 

Si vous êtes majeur/e et… vacciné/e de la Covid-19 ou pas, vous pouvez poursuivre. Ce disclaimer étant fait, revenons à cette pratique mise à nu suite au scandale des groupes sur Telegram. Le Send me Nudes a tourné au vinaigre, apportant tristesse et désolation dans la vie de plusieurs jeunes femmes. Rappelant que ce qui peut être «trendy» à ce moment précis de la vie d’un homme ou d’une femme peut avoir des répercussions pas très joyful plus tard. Oui, c’est facile, ça se fait en un clic (ou plusieurs, si on met des filters)… Ce n’est qu’une photo, non ? Non, pas vraiment. Entre les mains de personnes malintentionnées, ça peut faire beaucoup de mal.

 

Alors, répétons-le, en utilisant les mots du magazine madMoizelle, plutôt coquin et libéré. Il est vivement conseillé de «ne pas envoyer de nudes, jamais». Envoyer des photos nues de vous, c’est vous mettre, de facto, en danger : «Dans le cas où tu choisirais d’envoyer ce genre de photos ou de vidéos, il te faut savoir que tu ne peux rien contre les captures d’écran et que le risque zéro n’existe pas.» L’amour de ta vie du moment, celui/celle en qui tu as le plus confiance, peut très vite devenir le gros loss de ta vie, hein.

 

Si certaines applications empêchent la sauvegarde de photos, elles ne sont pas sans risque (il est facile de faire une capture d’écran à partir d’un autre téléphone, pensez-y). Mais le monde se vit sur son smartphone, la lettre érotique s’est changé en prose d’image où on pose dévêtu. Une question de génération ? Oui, certainement. Mais pas totalement. Une plateforme de médecine en ligne a lancé l’Enquête Zava - Le phénomène des nudes : «Nous avons interrogé 1 000 Américains et 1 000 Européens au sujet de leurs expériences concernant l’envoi et la réception de sextos et de photographies dénudées.»

 

Et les résultats sont multiples mais retenons l’essentiel : «Notre étude montre que 40 % des hommes américains entre 18 et 24 ans, ainsi que 36 % des femmes américaines, ont déjà envoyé des photos à caractère sexuel (…) En Europe, 31 % des femmes et 33 % des hommes entre 18 et 24 ans ont déjà envoyé des photos à caractère sexuel (…) Environ 27 % des Américains de 45 ans ou plus et 21 % des Européens du même âge ont été assez hardis pour envoyer une photo sexuelle à un moment de leur vie.»

 

Donc, oui, ça se fait et pas que par les zenes. Pour certains/es, c’est une question de pimenter les choses, de s’émoustiller, de se faire voir, de se faire aimer, de s’exciter, surtout en confinement. Mais vous avez compris le concept, ce serait mieux de ne pas le faire, comme le fait de ne pas mordre dan enn baja gate. Li pa bon ! Si malgré tout, ça vous gratouille, le magazine Têtu conseille «d'avoir une confiance totale en votre destinataire» (oui mais ça, hein, c’est changeant) et d’utiliser la bonne plateforme : «Une application comme Snapchat pour l’envoi de nudes. Les photos envoyées sont éphémères et l’application vous avertit si votre destinataire réalise une capture d’écran de votre photo.» Mais il est précisé que «ça n'empêchera pas la personne en face de divulguer vos fichiers privés». madMoizelle rajoute d’autres petites choses pour vous aider à vous protéger – même si la meilleure protection est de ne rien envoyer, vous l’avez compris, non ? : «Envoyer des nudes en prenant soin de pas pouvoir être identifiée, c’est-à-dire sans ton visage, tes éventuels tatouages ou piercings, cicatrices ou autre signe distinctif, et en prêtant également attention à ce que l’arrière-plan soit neutre.»

 

Avec tous ces risques, ces paramètres à suivre, il vaudrait mieux être Touni… Mais non, non ?