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Rodney Sagor et le difficile pas du premier album métal

Pas une mince affaire quand il faut tout faire. N’empêche, voilà un jeune homme qui a persévéré et qui, après de nombreux singles, nous propose son premier album du style métal, Mare Nwar, sur les plateformes digitales habituelles. L’artiste persévérant se confie. 

Qui êtes-vous Rodney Sagor ?

 

Rodney, habitant de Beau-Bassin, île Maurice ! J’ai commencé surtout sur YouTube, avec des vidéos de reprises vocales de groupes comme Linkin Park, System of a Down ou même Children of Bodom. Après, je suis passé par la case groupe. Avec mon ami Nicholas, on a formé le groupe Sanctuary for the Damned en 2013. En 2014-2015, j’ai rejoint le groupe de trash Amakartus en tant que vocaliste. Avec eux, j’ai développé mon style vocal, avec l’expérience de la scène, des reprises de Slayer ou de Metallica, et même des compositions. Par la suite, écrire et composer est devenu passionnant pour moi. J’ai créé des one-man bands, avec des projets solos aux côtés de potes guitaristes. J’ai voulu aller encore plus loin, et avec la pandémie et le temps libre qui en a découlé, j’ai posté trois démos et plusieurs chansons qui figurent maintenant sur Mare nwar. En 2021, j’ai sorti mon premier single, I’m so bored… Mari G*t, suivi d’autres comme Ene sel lepep et A sad song on repeat. J’ai aussi collaboré avec d’autres artistes du même genre comme Darryl Louis et Anthony Grant. Et j’aime créer des memes musicaux par moment, c’est trop fun ! 

 

Parlez-nous des débuts de «Mare Nwar»

 

Je pense qu’une discographie est importante, c’est le ciment d’une formation musicale, et c’était comme un life goal pour moi. Le songwriting a commencé durant le premier confinement. Et après la pandémie, j’ai trouvé du temps aussi, et j’avoue que d’autres groupes mauriciens comme Amakartus, Cryptic Carnage et Revolt m’ont influencé, car ils ont aussi pu sortir leur premier album ; c’était très encourageant.

 

De quoi parle cette chanson ?

 

Du naufrage du Wakashio et de ce qui s’en est suivi. C’est une situation qui m’a mis en rage à l’époque. Je voulais appeler l’album Victims, vu que mes chansons mettent en scène des victimes dans plusieurs situations. Mais Mare Nwar est, pour moi, le terme qui rejoint tout ce que je ressens : danger, noirceur, mort, des victimes qui se noient dans leur dépression, pris dans une marée noire. L’album est très influencé musicalement par des groupes comme Dark Tranquility, Cradle of Filth ou Dimmu Borgir pour leurs mélodies noires, les structures étranges de leurs morceaux, puis des groupes comme Linkin Park, Soilwork, qui vont du très violent au très mélodieux, Deicide et Whitechapel pour les gros sons gutturaux, et Paradise Lost et My Dying Bride pour leurs sons plus lourds, atmosphériques et mélancoliques.

 

D’autres projets à venir après celui-ci ?

 

Définitivement ! Je veux écrire encore plus de chansons, sortir encore plus de singles et d’albums. Et si je peux me le permettre, monter sur scène, perform mes chansons en live. Bien sûr, j’aurais besoin de musiciens, d’autant que c’est surprenant qu’il n’y ait pas autant de musiciens métal à Maurice. J’espère aussi pouvoir inspirer d’autres à prendre leurs instruments pour jouer et composer. Sinon, je vais continuer avec le groupe Amakartus et mes projets solo.