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Joe : Cage le repenti

Une histoire de jeunesse, d’amitié, de rédemption.

Cette semaine, il est question d’un drame plutôt intense avec, dans le rôle principal, un acteur qu’on n’espérait plus voir dans une prestation aussi mémorable.

En voilà un qui n’arrête pas de surprendre ! Nicolas Cage, on l’a tout d’abord aimé dans des films US indépendants comme Sailor et Lula de David Lynch, Arizona Junior des frères Coen, mais aussi dans son rôle de déprimé dans Leaving Las Vegas pour lequel il a eu un oscar mérité. Puis, on l’a trouvé sympa dans des films d’action bien décents comme The Rock, Con Air et Face Off. Ensuite, il a commencé à être involontairement drôle, en étant cantonné à des séries B et des navets comme le remake de Bangkok Dangerous, Le dernier templier, Par effraction, Benjamin Gates et tellement d’autres. Et même si on le retrouvait dans des films intéressants de temps à autre (Kick Ass, Prédictions), Nicolas Cage, neveu du grand Francis Ford Coppola, était très loin de ses débuts.

Maintenant, on a droit à Joe, film US jetant un regard sur cette Amérique rurale avec des gens pauvres qui essaient de s’en sortir. On suit le parcours de Gary, un ado avec un père chômeur, alcoolique et violent, qui va trouver du boulot dans la forêt avec Joe, ex-taulard qui emploie une équipe pour abattre des arbres. Or, le garçon et l’ex-prisonnier vont s’attacher l’un à l’autre, et pendant que Joe prend Gary sous son aile en espérant la rédemption, des choses se mettent en place pour culminer vers des événements sombres…

Chronique familiale sombre, portrait d’un homme déchu en quête de salut, fenêtre sur une Amérique qui lutte… Joe est un peu tout cela. La réalisation de David Gordon Green (plus habitué aux comédies comme Délire Express et Votre majesté), qui adapte ici le roman très apprecié de l’écrivain Larry Brown, est sombre, presque étouffante, mais respire aussi l’humain, l’espoir. À l’écran, cela donne un style visuel et un ton qui rappellent les premiers films de Terrence Malick, où gravitent aussi des acteurs qui nous font un travail mémorable.

Il y a tout d’abord le jeune Tye Sheridan, jeune homme à suivre, qui confirme tout le bien qu’on pensait de lui depuis Mud, et, surtout, il y a un Nicolas Cage tout en intensité, qu’on n’espérait plus revoir ainsi après son oscar de Leaving Las Vegas. Rien que pour ça (mais aussi pour beaucoup d’autres raisons), ce Joe est à voir.