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Paradize Burning : la renaissance

Les frères Veerapin ont fait du beau chemin depuis leurs premiers calendriers jusqu'à leurs prochains qui seront bientôt mis en vente.

Un nom incontournable des paysages vestimentaire et musical… Bref, un nom qui est connu et reconnu dans le pays. Après des années d’absence, la marque sera de retour le 21 février, date symbolique de la mort de Kaya et du début des tristes événements de 1999, plus forte et déterminée que jamais. Le point avec le duo Jimmy/Brian Veerapin, les deux frangins têtes pensantes du fameux brand. 

Le retour

 

Brian : «Les confinements nous ont beaucoup aidés à réfléchir et c’est pour ça que nous avons pensé revenir avec la marque. On se rappelle qu’à nos débuts, en 1997, on était porteurs de messages qui sont malheureusement toujours d’actualité. D’où le fait de recommencer mais avec une business philosophy un peu différente. Donc, il n’y aura pas de magasins Paradize Burning comme dans le passé. Nous conservons un petit workshop comme à nos débuts. Et à partir du 21 février, qui est une date symbolique pour nous, nous allons mettre en vente des T-shirts dans trois points de vente pour le moment : Dhany Music à Port-Louis, Rajah Music à Flacq, Alive à Plaine-Verte. Et après à Rodrigues quand la situation va se calmer, sans oublier La Réunion et la diaspora à travers le monde. Le online sera aussi présent, à l’adresse paradizeburning.eshop.mu, si tout se passe bien. Ce sont de nouveaux designs et motifs, mais on pourra aussi en faire d’autres plus anciens qui raviront les fans de longue date. Le tout est de réunir plusieurs générations autour de Paradize Burning…»  

 

La philosophie

 

Brian : «Nous ne sommes pas une marque fashion. Nous sommes plus du genre conscious wear, c’est-à-dire que nous véhiculons des messages engagés et des revendications via nos vêtements. Et cela ne va pas changer, nous n’allons pas adopter des couleurs juste parce que c’est tendance. Et l’actualité est riche et va nous inspirer, que ce soit pour le combat pour les Chagos, la situation à Rodrigues, la Covid-19 ou la situation politique.» 

 

Les débuts, le passé

 

Jimmy : «Sacré retour dans le passé. Je devais avoir 20 ans, Brian était toujours à l’école. J’apprenais dans un atelier d’impression, je m’amusais à créer des posters de Bob Marley, que j’écoutais beaucoup à l’époque. Et j’ai vu qu’on pouvait, Brian et moi, en faire quelque chose, une marque, pour passer des messages. C’était risqué, rebelle, mais on voulait passer des messages, éveiller des consciences, parler de ce qui se passait autour de nous, avec la lutte de classes, les abus de pouvoir. En même temps, les choses bougeaient avec les OSB à l’époque, les potes de Plaisance, Rose-Hill, et Kaya aussi. D’ailleurs, on avait fait le poster pour le concert en février 99, suite auquel il est mort… Les choses ont continué à bouger après, on a ouvert des magasins Paradize Burning à Goodlands, Port-Louis, Flacq, Curepipe, avec aussi des collaborations comme à Rose-Hill. En plus des vêtements, je me rappelle des calendriers Paradize Burning, en 1999, 2002 et 2008, où, par exemple, il y avait déjà des revendications sur la dépénalisation du cannabis. Il y a eu aussi la compilation Paradize Burning de 2010, qui a réuni une sacrée brochette d’artistes comme Linzy, Kool B, Monaster, Don Panik, Tian, Clarel Armelle et tellement d’autres, suivie de la compilation Island Burning un peu plus tard. Mais après, les choses ont changé. À un moment, des marchands ambulants vendaient des vêtements avec nos motifs dans la rue, ça a commencé à nous dégoûter. Par la suite, j’ai été tenté par la production musicale et l’événementiel, ce que je fais toujours, mais on s’est toujours dit qu’on allait revenir.»  

 

Le futur

 

Jimmy : «Nous pensons à beaucoup d’idées. Par exemple, nous allons continuer à tagger plusieurs endroits de l’île de notre signature, comme ces petits lapins que l’on trouve un peu partout à travers l’île. Avec une petite équipe, on va aussi commencer une fresque murale à Roche-Bois, qui devrait être prête pour notre lancement ce 21 février. C’est histoire de bien souligner notre présence, vu que les restrictions autour des events sont toujours d’actualité. Bien sûr, il y aura de nouveaux designs à venir, peut-être aussi d’autres collections, pas uniquement des T-shirts unisexes. Et vers la fin de l’année, on pense aussi aller vers une exposition, peut-être au Café du Vieux Conseil si tout se passe bien, où l’on pourra trouver des objets rares, comme des posters collector d’événements du passé.»