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Eco-Sud : l’agroécologie, une clé vers la sécurité alimentaire

L'initiation a eu lieu pendant quatre jours au centre agroécologique de l'ONG.

Atteindre la souveraineté alimentaire en devenant résilient. C’est le concept derrière la Resilient Organic Community (ROC), un programme de l’ONG Eco-Sud qui a tenu, entre le 14 et le 17 février, quatre jours d’initiation à l’agroécologie au centre agroécologique de l’association à Ville-Noire, Mahébourg. 

L’agroécologie préconisant un système agroalimentaire durable qui repose sur une relation harmonieuse entre l’environnement, les gens et la nourriture, l’association a voulu proposer, à travers cette initiation, des exercices pratiques pour participer à la création de ce système durable à travers la découverte de techniques agricoles, de plantes localement adaptées et des préparations culinaires saines.

 

Si c’est la première session de cette année, cette initiation a déjà eu lieu une première fois l’année dernière et le retour, souligne Rachèle Boyroo, coordinatrice communication et plaidoyer d’Eco-Sud, a été plus qu’encourageant. «Nous avons eu des retours positifs. Suite à nos formations, certains participants ont pu avoir un travail dans le secteur agricole. D’autres personnes ont commencé à cultiver chez elles et la communauté de ROC s’est agrandie depuis.»

 

Renouveler l’exercice cette année était donc une évidence pour l’équipe d’Eco-Sud. L’idée derrière cet atelier est de donner les outils nécessaires aux Mauriciens pour qu’ils puissent faire un retour à la terre et cultiver eux-mêmes leurs légumes. Ce serait un premier pas vers une communauté autonome et résiliente. «À travers le projet ROC, nous voulons renforcer les capacités des communautés, des gens, des agriculteurs et des citoyens afin qu’ils puissent augmenter leur souveraineté sur ce qu’ils mangent. À travers le centre agroécologique de ROC, nous voulons créer une communauté de personnes, de plantes et de systèmes agricoles solides et durables afin d’amener le changement. La communauté joue un rôle essentiel dans ce changement avec le partage d’outils, de connaissances et de savoir-faire.»

 

Il faut savoir que la crise de la Covid-19 et le naufrage du MV Wakashio ont mis en exergue notre dépendance sur l’importation des denrées et la fragilité des systèmes alimentaires à Maurice, d’où l’importance de trouver des solutions durables. Outre la partie plantation, les participants ont eu droit à un volet cuisine. «Comment cuisiner et manger des légumes localement adaptés ? Comment cuisiner du manioc, un curry de banane ou encore enn vinday de papaye et un roti de patate douce. Ces aliments souvent stigmatisés de “manze pov” ont été oubliés, alors que ces mêmes aliments sont la nourriture de demain. Tout se mange dans la banane ! À travers notre cuisine et nos cuisinières expérimentées, nous ramenons ces recettes d’antan à notre temps ! Nous voulons faire (re)découvrir le terroir mauricien. Ces aliments à circuit court sont non seulement riches en nutriments mais aussi bons pour la planète car demandant moins de ressources pour pousser», souligne Rachèle Boyroo.

 

En attendant la prochaine édition, ceux intéressés par le travail d’Eco-Sud peuvent se rendre à l’association pour une visite chaque jeudi, de 9 heures à 13 heures, à Ville-Noire, afin de mieux comprendre les activités de l’ONG, d’échanger et de déguster les plats préparés. Eco-Sud propose également des formules pour les entreprises et autres organisations qui souhaitent s’engager et contribuer à une activité durable.