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Rishi Gukhool : mon petit bout d’Italie à Grand-Baie

Paul a installé son petit monde à Grand-Baie et les mets italiens y ont une place de choix.

Quand un fonceur décide de traverser les océans pour réaliser son rêve, ça donne l’ouverture d’un lieu qui fleure bon l’Italie à... Grand-Baie. Attention: avec lui, vos papilles seront en fête à coup sûr !

Il a le goût de l’aventure. Car, à 38 ans, Rishi Gukhool, plus connu comme Paul ou Pablo, est de ceux qui aiment prendre des risques et, surtout, écouter leur coeur. Et c’est pour cela qu’il n’a pas hésité une seconde à se lancer dans le monde des affaires et à ouvrir son petit restaurant quand l’occasion s’est présentée. «Je suis mauricien et j’ai vécu pendant 35 ans à l’étranger, entre Catane en Italie et l’Angleterre», dit-il d’emblée avec son accent italien très tonique qui donne tout de suite le ton de l’interview. Car l’Italie est, bien évidemment, un élément important dans l’histoire de Paul qui nous convie à découvrir La Marinara, sa nouvelle adresse aux saveurs de l’Italie à la rue La Salette, à Grand-Baie.

 

Comme une invitation, une petite évasion… Paul, la main à la pâte, au four et au moulin en même temps, s’exprimant tantôt en italien, tantôt en anglais et en créole, nous invite dans son petit monde où les effluves de bonnes pizzas en préparation titillent les narines, déclenchant un véritable tourbillon d’émotions à l’italienne qui plonge tout de suite dans son univers.

 

«Un rêve»

 

Pourquoi La Marinara ? «C’est la pizza la plus simple qu’il y ait. Elle est pour les Italiens ce que le dholl puri est pour les Mauriciens», souligne le chef. Vous l’avez compris : l’espace gourmand de notre hôte fait la part belle aux pizzas. «J’ai toujours eu le rêve de venir proposer des pizzas traditionnelles dans mon pays et depuis quelques mois, la belle aventure a commencé. Grand-Baie a tout de suite été un choix pour moi, car c’est un lieu où on peut toucher à la fois les locaux et les touristes», souligne le pizzaiolo qui met les bouchées doubles pour que sa cuisine fasse danser les papilles et fondre les cœurs. «Je propose des produits simples et à la portée de tous», ajoute Paul, qui, entre deux questions, orchestre ses partitions culinaires. Et dans le petit bout d’Italie qu’il a installé dans le Nord de l’île, on rigole, on tchatche et, surtout, on mange. Cela, tout en découvrant des saveurs, des senteurs et des surprises.

 

Si la voix de Ray Charles, qui résonne dans les enceintes avec la chanson What’d I say, accueille les clients, ça parle aussi beaucoup italien entre les murs de La Marinara, notamment avec un client qui n’a pas hésité à sortir de Quatre-Bornes pour venir acheter une des pizzas de Paul. Car depuis l’ouverture de son restaurant en janvier dernier, celui-ci  a vite fidélisé une petite clientèle qui adore ce qu’il propose ; ce qui est aussi pour lui, avoue-t-il, un grand encouragement.

 

Car pour Paul, il est surtout question de qualité. Et il le sait, qui dit pizza, dit pâte. Et pour le pizzaiolo qu’il est, la pâte est primordiale pour juger de la qualité d’une pizza et il y attache une grande importance ; elle se doit d’être croustillante et légère, avec une belle tenue. Et pour ce faire, le passionné de cuisine accorde une attention particulière à la sélection rigoureuse des matières premières et surveille de très près la pâte à chaque étape de la fabrication afin de garantir un excellent résultat.

 

Tradition

 

Et dans sa cuisine, c’est lui qui mène la... danse : le pesage de la farine et des ingrédients composant la pâte, le mélange, le pétrissage, sans oublier la préparation des autres ingrédients en fonction de la commande, jusqu’à l’étalage, l’enfournage, en passant par l’étape très importante : le garnissage des fonds de pâte avec les ingrédients voulus.

 

Il y a le décor, assez minimaliste, il y a l’accueil de Paul, très amical, mais il y a, aussi, et surtout, les recettes empreintes de traditions auxquelles il ne déroge jamais. Car entre ses sauces spéciales, ses fines herbes ou l’huile d’olive, sa cuisine, précise Paul, n’a rien de compliqué : «Tout est fait dans le respect des traditions pour, justement, permettre aux clients de savourer le goût authentique de l’Italie. Puis, c’est aussi un met sain...» Derrière ses fourneaux donc, Paul obéit aux ingrédients. Il a une conversation avec les produits, est à leur écoute et fait tout pour les sublimer. Car la cuisine et lui, c’est surtout une histoire d’amour.

 

Aujourd’hui, le jeune entrepreneur, bien que la réalité du terrain soit ce qu’elle est avec la conjoncture économique actuelle, a trouvé sa vitesse de croisière :  il prépare, cuit et vend des pizzas à consommer sur place ou à emporter. Parmi les best-sellers : la Margherita avec sa garniture «San marzano tomato sauce, fiordilatte fresh mozzarella, fresh basil & olive oil», la Marinara «San marzano tomato sauce, fresh oregano, garlic, fresh basil & olive oil» ou encore la Veggie, entre autres, pour ne citer que ces quelques pizzas inscrites sur la longue liste que propose le restaurant avec des garnitures variées et originales. «Pour moi, plus une pizza est simple, mieux c’est», nous dit-il en sortant du four une fournée de focaccia italian style – il va de soi – qu’il propose également.

 

Ouvert du mercredi au samedi, de 15 heures à 20h30, La Marinara a aussi une place de choix sur son menu pour les pâtes – penne All’Arrabbiata ou penne Beef Ragu, entre autres.  Les crêpes y ont également une bonne place. «J’ai fait appel à un chef pour me faire la main», souligne Paul. À découvrir donc, Van Gogh, Matisse, Cézanne ou encore Renoir, ses crêpes fourrées aux diverses saveurs qui invitent à l’évasion...