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Pooja Bhurtun : Entre tradition et tendance

Le mehendi est sa passion.

De la dentelle sur la peau. Les motifs sont un fin mélange entre la culture orientale, tribale et bohémienne. Pour les créer, Pooja Bhurtun réalise un travail de fourmi. Pendant des heures, elle s’applique, concentrée et inspirée, afin d’offrir à ses clientes le plus de dessins. À 21 ans, Pooja Bhurtun est une professionnelle du mehendi, ce tatouage temporaire au henné, qui vient sublimer la peau.

 

Cela fait plusieurs années qu’elle pratique cet art qui charme de plus en plus de monde. «J’ai toujours aimé dessiner. J’ai commencé lorsque j’avais 13 ans. J’achetais le mehendi à la boutique et je pratiquais cet art. J’ai tout appris seule et, au fil des années, je me suis perfectionnée.» Après le collège, c’est donc tout naturellement que cette habitante de Quatre-Bornes a décidé de se lancer dans ce domaine. «Je ne reste jamais bien loin de mon mehendi. C’est presque une addiction. C’est ma plus grande passion. Je ne me voyais pas faire autre chose comme travail.»

 

Transportée par cet art, elle bouquine, multiplie les recherches sur Internet et pratique sans arrêt jusqu’à développer son fameux coup de main. «On me dit souvent que j’ai du talent et que je suis douée, et lorsque mes clientes sont satisfaites, je suis plus que contente.» Ainsi, depuis quelques années, Pooja Bhurtun enchaîne les mariages mais pas que. Aujourd’hui, dit-elle, le henné intéresse et ne se met plus uniquement sur les mains et les pieds mais aussi sur les épaules, le dos et le ventre.

 

Véritable tendance du moment, l’art du mehendi dépasse les frontières. Si cet art s’est toujours vu dans les mariages orientaux, explique la jeune femme, la mode du henné intéresse aujourd’hui toutes les communautés, pour toutes les occasions. «C’est très à la mode. Les gens veulent en mettre pour toutes sortes d’événements. Pour des fêtes, des séances photos. J’ai même travaillé avec des femmes enceintes qui m’ont demandé de dessiner sur leur ventre pour des photos.»

 

Afin de créer ses dessins, Pooja s’inspire de ce qu’elle voit sur Internet ou de ce que recherchent ses clientes. «C’est une façon naturelle d’embellir et de mettre en beauté une personne. Les motifs sont de plus en plus recherchés mais le mandala reste très prisé», souligne l’artiste. Autodidacte, elle espère aujourd’hui évoluer et aller encore plus loin dans sa carrière. C’est pour cela qu’elle envisage se rendre en Inde pour suivre une formation afin d’ouvrir sa propre école de mehendi et fabriquer, pourquoi pas, son propre henné.