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Moïse Mercier, relieur d'art : «C’est un immense plaisir de voir mon travail récompensé»

Moïse Mercier (à dr.) recevant sa récompense du lord-maire de Port-Louis.

À travers sa profession, il réécrit un pan de l'histoire à sa manière. Rencontre...

Le métier est ancien mais la passion, elle, est toujours aussi vivace. Nous parlons là de relier, de dorer ou encore de restaurer des livres et cela demande non seulement de la patience mais avant tout de l’amour. Et ce n’est pas Moïse Mercier qui dira le contraire. Le 24 avril 2023, ce dernier a reçu un shield des mains du lord-maire de Port-Louis, comme une reconnaissance de sa contribution dans la restauration des registres du cimetière de l’Ouest. «C’est un immense plaisir de voir mon travail récompensé. Même si j’ai fait cela par passion, restaurer des registres datant des années 1800 est un privilège. Il a, certes, fallu beaucoup de patience car c’était dans un état catastrophique. Mais l’amour qui m’anime pour ce métier m’a aidé à restaurer page par page. Et comme la mairie a eu son Gold Award suite à cela, le lord-maire m’a récompensé pour ma contribution», raconte humblement Moïse Mercier.

 

Son métier-passion, il l’a découvert dès son jeune âge à travers son père. «C’est un métier que j’exerce depuis toujours et c’est une histoire de famille. Nous sommes relieurs d’art de père en fils. Mon père a exercé le métier et mon frère aîné et moi avons suivi ses traces», confie Moïse Mercier qui avance aussi que son métier lui a permis de faire de belles découvertes et expériences. «J’ai appris et découvert tellement de choses grâce à ce métier. Et je me dis que si je n’étais pas relieur d’art, je n’aurais pas eu la chance de tenir entre mes mains des œuvres anciens importants et de les restaurer.»

 

Néanmoins, constate-t-il, «j’ai réalisé que le métier de relieur d’art, qui n’a rien à voir avec le relieur industriel, est en voie de disparition. C’est pourquoi, je me suis lancé le défi de faire une école de relieur d’art gratuite dès l’année prochaine. Elle sera accessible à tous ceux qui souhaitent apprendre le métier. Il suffit simplement d’être armé de motivation, de passion et d’amour. Je veux donner la chance à tout le monde mais, surtout, transmettre le savoir comme mon père l’a fait avec mon frère et moi, pour que ce métier d’artisan perdure. Et comme je le dis toujours, pour être relieur d’art, vous n’avez pas besoin de faire de grandes études. Il faut simplement avoir envie.»