• Parité en politique : des voix pour inspirer le changement
  • Milys.créations : quand Emily transforme vos idées en souvenirs inoubliables
  • Il s’était introduit chez une dame âgée en pleine nuit : un voleur maîtrisé par des habitants à Camp-Levieux
  • Saisie de Rs 10 millions de cannabis à Pointe-aux-Sables - Incriminé par son oncle, le policier Brian Beauger nie toute implication
  • Étoile d’Espérance : 26 ans d’engagement, de combat et d’espoir
  • Arrêté après l’agression d’un taximan : Iscoty Cledy Malbrook avoue cinq autres cas de vol
  • Golf : un tournoi caritatif au MGC
  • Le groupe PLL : il était une fois un tube nommé… «Maya L’Abeille»
  • Nilesh Mangrabala, 16 ans, septième victime de l’incendie du kanwar à Arsenal - Un rescapé : «Se enn insidan ki pou toultan grave dan nou leker»
  • Hippisme – Ouverture de la grande piste : les Sewdyal font bonne impression

Summer Deaflympics - Non-participation de trois athlètes : des parents s’indignent

La 24e édition des Summer Deaflympics a lieu, actuellement, au Brésil et un groupe d’athlètes sourds mauriciens qui n’a pas pu prendre part à cette manifestation a voulu faire entendre sa voix. Les parents de ces derniers ont rencontré la presse jeudi, à Port-Louis, dans le but de faire part de leur mécontentement. 

Les Summer Deaflympics sont l’équivalent des Jeux olympiques pour les sportifs sourds. Cette échéance a démarré dimanche et se poursuivra jusqu’au 15 mai à Caxias do Sul. 2 199 athlètes souffrant de déficience orale venant de 72 pays participent à cet événement dans les 21 disciplines au programme.

 

Maurice est représentée par un groupe de cinq athlètes à savoir Suffian Ropun en natation, Vincent Duval, Christopher Durhonne, Shena Bhikea et Shleysha Lokheeram en athlétisme. Ces derniers sont accompagnés de l’entraîneur Dev Bhoyroo.

 

Trois autres sportifs espéraient également être du voyage en l’occurrence Ouweish Emamdy, Evans Moothen et Diano Ravina. Mais les trois handisportifs n’ont pu faire le déplacement car la date limite pour l’enregistrement final avait déjà été dépassée. C’est ce qui exaspère les parents  de ces derniers qui avaient entamé des démarches  pour trouver des sponsors.

 

«Nous voulons dénoncer ce que nous qualifions de discrimination envers un groupe d’athlètes de la Aurally Handicapped Persons Sports Federation. Ces enfants auraient dû être au Brésil pour participer aux Deaflympics. Ils ont tout ce qu’il faut pour participer aux Jeux mais à cause de certaines personnes, ils sont privés de leurs droits», commente Sylvestre Hennequin qui se présente comme le porte-parole de ce groupe.

 

Ce dernier reproche au trésorier de la fédération, Jean-Claude Duval, un parti pris dans ce dossier, et réclame son départ de la fédération. «Je lance un ultimatum au trésorier de la fédération. Soit il démissionne de son poste, sinon je vais référer cette affaire à l’International Committee of Sports for the Deaf (ICSD). Selon les règlements de cette instance, un parent d’athlète n’a pas le droit de siéger dans un comité, car cela risque d’influer sur les décisions qui sont prises», avertit Sylvestre Hennequin.

 

Françoise Moothen, dont le fils Evans Moothen a réalisé les minima sur le 400m pour les Deaflympics, avance que ce dernier a été grandement affecté en apprenant qu’il ne fera pas le voyage au Brésil. «On nous a demandé de trouver des sponsors et quand cela a été fait nous avons appris que la date limite pour l’enregistrement final était déjà dépassée. Mon fils voulait tout arrêter. Il se donne à fond dans les entraînements et quand vient le moment de représenter son pays on lui dit que ce n’est pas possible», s’indigne cette mère de famille.

 

La quête de sponsors a été entamée depuis le mois de février pour les huit athlètes concernés. Selon les dires des familles, certains ont pu trouver des sponsors individuels mais la fédération n’a pas accepté d’avoir recours à ces sources de financement et ils ont été contraints de chercher d’autres soutiens.

 

Dans le cadre de ce déplacement, le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (MAJSL) a contribué à hauteur de Rs 600 000 pour le coach, Dev  Bhoyroo, et deux athlètes, Suffian Ropun et Shleysha Lokheeram. Christopher Durhonne, Jean Vincent Duval et Shena Bhikea ont pu trouver les financements nécessaires dans les temps sauf Ouweish Emamdy, Evans Moothen et Diano Ravina dont les soutiens sont arrivés après la date butoir.

 


 

Jean-Claude Duval donne sa version : «Tout a été fait dans les règles»

 

Sollicité pour une réaction, Jean-Claude Duval, le trésorier de la Aurally Handicapped Persons Sports Federation a souhaité précisé certains points. «Tout a été fait dans les règles. S’il y a des gens qui ne sont pas de cet avis, qu’ils adressent leurs doléances à la fédération. Je n’ai favorisé personne pour ce déplacement, le choix a été fait en donnant priorité aux athlètes de la High Level. Le ministère a demandé un garçon et une fille et c’est ce que j’ai fait. Pour les trois autres membres de l’équipe, un a trouvé des sponsors et les deux autres se sont déplacés à leur propre compte. Il faut savoir que la demande de sponsors a été faite pour l’équipe pas à titre individuel», soutient notre interlocuteur.

 


 

Suffian retrouve le bassin

 

Après les mésaventures qu’a connues la délégation mauricienne au Brésil en raison d’une arrivée en retard et du non-paiement des frais de participation, les choses ont fini par rentrer dans l’ordre. Cela a tout de même impacté sur la participation du nageur Suffian Ropun qui a manqué les trois premières journées de compétitions notamment le 50m papillon (lundi), le 50m brasse (mardi) et le 100m nage libre (mercredi). Le Mauricien a, finalement, retrouvé le bassin du Recreio Da Juventude Sede Guarany jeudi en s’alignant sur le 100m brasse. Engagé dans la première série, il a bouclé l’épreuve en un temps de 1.26.43. Le médaillé d’or des Jeux des îles sera de nouveau en action lundi dans la troisième série du 50m nage libre.