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Marco Dorza et le Club M : c’est fini !

C'est en 2014 qu'il avait effectué ses premiers pas en sélection.

Il prend sa retraite internationale après la tristement célèbre élimination de la sélection mauricienne contre le modeste Sao Tomé et Principe dans les éliminatoires de la CAN 2021. Le défenseur mauricien revient sur les moments forts de carrière avec le Club M.

Le nouveau venu du Club M

 

Marco Dorza a fait ses premiers pas avec la sélection nationale en novembre 2014, à l’occasion de la double confrontation contre la Mauritanie comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2015. L’équipe nationale, entraînée alors par Akbar Patel, comptait en son sein des joueurs tels que Aboo Bakar Augustin, Jonathan Bru, Yash Veeranah, Stéphane Pierre, Cédric Permal, Bruno Ravina, Christopher Bazerque, Christopher L’Enclume, parmi tant d’autres. Avant ça, il n’avait jamais porté les couleurs du Club M, voire du Baby Club M.

 

Ses premières émotions

 

« C’était la toute première fois que j’ai été appelé en sélection nationale et ça ne s’oublie pas, même si je n’étais pas titulaire. Auparavant, j’entendais les autres footballeurs parler de la sélection, mais c’est en rejoignant le Club M qu’on prend conscience ce que c’est le haut niveau, les exigences et les responsabilités que cela incombe. J’ai compris alors que je devais travailler encore plus dur pour atteindre ce niveau et avoir une place», confie le défenseur du Cercle de Joachim.

Des rencontres inoubliables

 

Celui qui portait les couleurs de l’ASPL 2000 à l’époque devait rapidement devenir un membre confirmé du Club M, malgré la valse des sélectionneurs. Il enchaîne les rencontres internationales et vit un rêve. « Ça forge votre caractère, car vous jouez pour votre patrie. J’ai pu participer à pas mal de matchs à l’étranger. Cela m’a permis d’affronter des footballeurs de renommée mondiale qu’on a l’habitude de voir à la télévision, à l’instar d’Andrew Ayew ou encore Victor Waynama», dit le latéral droit.

 

Son plus beau souvenir

 

Au fil des matchs, Marco Dorza s’est imposé comme un titulaire indiscutable à son poste et demeure un vaillant soldat sur qui on pouvait compter. Il a eu son moment de gloire lors de la Cosafa Cup 2017 contre l’Angola en phase de poule. Il trouve l’ouverture du score dès la 50e seconde dans ce qui allait être une des rares victoires mauriciennes à ce tournoi. Les Mauriciens avaient remporté ce match sur le score de (2-0). « Ça restera un des moments forts de ma carrière. Je me souviendrais toujours de cet instant et les célébrations qui ont suivi», raconte un Marco Dorza secoué de frissons. Il estime que le meilleur match qu'il a livré a été celui contre le Ghana, à Maurice, malgré la défaite (0-2) en éliminatoires de la CAN 2017.

Les déceptions

 

Mais les déceptions n’ont pas manqué de jalonner sa carrière avec le Club M. « La première demeure les éliminatoires de la CAN 2017 où nous sommes passés près d’une qualification historique pour la phase finale de cette compétition, après avoir enregistré deux victoires dans le groupe. On avait vraiment cru que cela allait être possible. Puis il y a la finale perdue aux Jeux des îles de l’océan Indien, lors de la séance des tirs au but. Et la dernière en date demeure la double défaite contre Sao Tome et Principe», se désole notre interlocuteur.

Parlons de Sao Tomé et Principe…

 

Ce pays était notre adversaire dans le tour préliminaire de la CAN 2021 et sur le papier cette équipe n’était pas considérée comme un foudre de guerre. Mais sur le terrain, le Club M subit une défaite (1-3) au stade Anjalay avant un autre revers à l’extérieur (1-2), suffisant pour faire sortir Maurice de cette compétition. « Nous aurions dû remporter le match à domicile, surtout face à un adversaire largement à notre portée. Nous avons failli dans notre tâche, et on ne peut pas jeter le blâme sur l’entraîneur, car c’étaient nous les joueurs qui étaient sur le terrain. C’est nous les premiers fautifs, surtout que nous sommes ensemble depuis la Cosafa Cup 2019 pour enchaîner avec les JIOI 2019. C’est un groupe qui se connaît, et qui a vécu ensemble. Je ne cherche pas de fausses excuses pour dire que la saison de football n’a pas encore commencé ou que nous avions effectué un long voyage. Sao Tomé et Principe s’est tapé un très long voyage pour venir chez nous,  nous battre et puis a effectué le voyage retour pour encore remporter une victoire. Nous avons failli à notre tâche et nous l’acceptons».

 

Compte-t-il revenir sur sa décision ?

 

« Non !». La réponse est sans équivoque. Marco Dorza ne compte nullement sortir de sa retraite internationale même s’il est sollicité à l’avenir. « Ça a été une décision mûrement réfléchie et je ne compte pas revenir là-dessus. J’ai besoin de me consacrer à ma famille. Il faut donner la chance aux jeunes. Le Club M m’a tant donné et il faut laisser la place aux autres. Pour moi, c’est le bon moment de prendre une retraite internationale».

 

Toujours sur le terrain

 

Si à 31 ans (depuis le 8 octobre) Marco Dorza dit adieu à la sélection nationale il sera toujours en action sur les terrains pour défendre les couleurs de son club, Cercle de Joachim. « Je ne vis que pour le football, et j’aime relever des challenges. Lorsque j’avais signé avec l’ASPL 2000 je m’étais fixé l’objectif de remporter des trophées et j’ai obtenu tous les titres possibles avec ce club. Je compte en faire autant avec le Cercle de Joachim, que j’ai rejoint depuis l’année dernière. Je suis confiant que je pourrais le faire», prévient-il.

Des conseils

 

Marco Dorza ne passe pas par quatre chemins pour dire que la réussite dans la carrière d’un footballeur passe surtout par un travail acharné. « Aux jeunes qui aspirent à devenir footballeur, je leur demande de travailler sans cesse et s’entraîner très dur. Si vous avez un rêve, il faut croire dans ce rêve, et travailler dur pour l’atteindre. C’est ça la clé. Je sais qu’il y a beaucoup de talents à Maurice, mais il faut qu’ils soient bien encadrés. Le football mauricien passe par des moments difficiles, mais je suis convaincu qu’il nous a pas fallu grand-chose pour franchir un palier».

 

Remerciements

 

Le nouveau retraité dit être redevable envers plusieurs joueurs qui l’ont aidé et encouragé durant sa carrière en sélection. « Il y a mon père Mario et ma mère Sybille, mon parrain Jean-Claude Chuttoo et mon oncle Jean-Jacques Chuttoo. Je dis un grand merci à tous les entraîneurs qui ont cru en moi en sélection, à l’instar d’Akbar Patel, Joe Tshupula, Didier Six, Alain Happe et Francisco Filho. Aussi à Colin Bell et Nicolas Doro pour leur soutien. Merci à tous ceux qui m’ont encouragé pendant toutes ces années avec le Club M», conclut le footballeur mauricien.