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L’affaire Cercle de Joachim : la police entre en jeu

Les déboires du Cercle de Joachim n’en finissent plus.

Un développement de taille dans ce scandale qui secoue le sport roi mauricien et qui concerne l'embauche des joueurs étrangers. Le ministère du Travail a demandé à la police d'initier une enquête.

Un scandale qui fait jaser. La sanction de la FIFA à l'encontre du club mauricien, Cercle de Joachim, continue d'être commentée dans les milieux concernés et est liée aux recrutements des footballeurs étrangers lors du mercato de décembre 2019-janvier 2020. Cette affaire, trois semaines après sa révélation, a pris une nouvelle tournure. Le ministère du Travail a ouvert une enquête policière pour faire la lumière sur cette affaire, notamment sur le volet concernant l'octroi des permis de travail aux étrangers. Selon nos renseignements, le ministère concerné aurait adressé une correspondance au Commissaire de police pour réclamer l'ouverture d'une enquête.

 

Le Cercle de Joachim a été trouvé coupable par la FIFA le 18 mai 2020 ne n’avoir pas respecté les procédures de transfert de joueurs internationaux (cinq Malgaches) et s’est vu infliger une amende de 10 000 francs suisses soit Rs 429 000. C'est la première fois qu'un club mauricien est épinglé par la FIFA et cela a été répercuté dans la presse étrangère, telle la BBC. «The Fifa Disciplinary Committee found the Cercle de Joachim Sports Club responsible for the infringement of the relevant provisions of the RSTP related to the mandatory use of the TMS for all international transfers of professional players (art. 1 par 5 and 6 of Annexe 3) and to the administrative procedure governing the transfer of professionals between association (art 8.1 par. 1 and 8.2 par. 1 opf Annexe 3)», indique l’instance suprême du football dans sa lettre de sanction adressée au  Cercle de Joachim.

 

Il faut savoir que pour pouvoir enclencher les procédures administratives menant à l’obtention d’un permis de séjour et de travail à Maurice, un International Transfer Certificate (ITC) en bonne et due forme est obligatoire. Cela afin de prouver qu’il s’agit bien d’un footballeur. Ce document ne peut être acquis qu’à travers le TMS. Une «covering letter» est alors émise par la MFA au club concerné, afin d’accompagner la demande pour l’obtention d’un permis de séjour et d’un permis de travail pour le ou les joueurs étrangers identifiés, et la responsabilité de la MFA est plus qu'engagée, car c’est elle qui joue un rôle fondamental dans le recrutement des footballeurs étrangers.

 

Tous ceux engagés dans le football mauricien s'étonnent que des étrangers aient été autorisés à entrer à Maurice sur la base de documents certifiés par la MFA et qui ne correspondent pas aux normes requises par la FIFA. Pour en arriver jusqu'à l’amende de 10 000 francs suisses, certains ont tenté de jouer au plus malin. Est-ce une coïncidence que les recrues du Cercle de Joachim aient été rapatriées vers la Grande île durant le mois de juin ? Soit quelques semaines après la lettre-couperet de la FIFA.

 

Le dossier a été référé au Central Criminal Investigation Department (CCID) qui va enclencher les procédures pour démarrer l'enquête,  a-t-on appris de source policière. Ce développement de taille survient en même temps qu’une question parlementaire émanant du député Franco Quirin devait être adressée cette semaine au ministre du Travail, Soodesh Callychurn. Le député de l’opposition voulait savoir si une enquête allait être ouverte au niveau du ministère sur ce que certains ont baptisé Joachim Gate. Mais la question n’a pu être posée, car le temps alloué au Question Time pour la séance de ce mardi avait été écoulé.

 

Cependant, le fait que le ministère du Travail a référé cette affaire à la police est un élément de réponse. Cette démarche est motivée d'après les provisions du Non-Citizens Employment Restriction Act qui stipulent que «any person who makes any statement which he knows to be false for the purpose of procuring for himself or for any other person the grant of a permit is committing an offence and is subject to penalties prescribed»

 

«C’est à la MFA de s'assurer que chaque joueur étranger ait un work- permit en bonne et due forme. Celui qui emploie un joueur n'ayant pas de work-permit en bonne et due forme est passible d'une amende de Rs 50 000 et d’une peine d’emprisonnement allant jusqu'à deux ans», souligne-t-on du côté du ministère du Travail, qui juge le Joachim Gate comme étant très grave. Ce n’est pas un hasard si ce même ministère a émis un communiqué cette semaine pour rappeler les provisions du Non-Citizens Employment Restriction Act.