La Mauricienne Priscilla Morand a remporté deux médailles d’argent au début de ce mois de novembre lors des Opens Africains de Yaoundé et de Dakar. Des résultats prometteurs pour celle qui n’a pas fait de compétition depuis un an.
De belles médailles, des sensations retrouvées et des erreurs à corriger. Tels sont les points forts de la tournée africaine de la Mauricienne Priscilla Morand. La judokate, absente des tatamis depuis un an, a fait son retour à la compétition en ce mois de novembre en prenant part à deux Opens Africains. Lors de cette sortie, la spécialiste des -48kg a réussi à se propulser en finale avant de décrocher deux médailles d’argent.
Une performance encourageante pour celle qui souhaite remporter un titre de championne d’Afrique à Madagascar en décembre et également obtenir une qualification pour les Jeux olympiques de 2021 à Tokyo au Japon. «C’est ma première sortie de la saison. Je n’avais plus fait de compétitions depuis une année, car, en janvier et février j’étais blessée à l’épaule et au moment où je devais reprendre en mars, il y a eu la Covid-19 donc j’ai dû patienter un moment. Ces sorties m’ont permis de reprendre des repères et de retrouver des sensations que j’avais perdues vu que cela fait un moment que je n’ai pas fait de compétitions et j’avais besoin de me mettre en confiance. En même temps, mes prestations montrent que je suis prête à rivaliser avec les meilleures judokates africaines en vue des championnats d’Afrique qui se dérouleront en décembre à Madagascar. Au final, le bilan est prometteur, car j’ai remporté deux belles médailles, j’ai pu prendre du plaisir en concourant face à d’autres compétitrices et aussi voir où sont mes erreurs que j’aurais à gommer pour réussir à être championne d’Afrique», analyse Priscilla Morand.
La judokate a pris part à l’Open Africain de Yaoundé au Cameroun le 7 novembre. Elle sort vainqueur de sa poule qualificative en battant au passage Geronay Whitebooi, championne d’Afrique en titre. Mais, en finale, les deux jeunes femmes se retrouveront une nouvelle fois et ce coup-ci s’est la Sud-Africaine qui s’en sort victorieuse.
La Mauricienne aura tout de même le mérite d’avoir tenu la dragée haute à sa concurrente en poussant le combat dans le ‘golden score’ et après un duel très serré, c’est la championne continentale de 2019 qui l’emporte par waza-ari.
Ce premier parcours a mis en confiance Priscilla Morand qui, une semaine plus tard, le 14 novembre, s’attaque à l’Open Africain de Dakar au Sénégal. En demi-finale, elle prend facilement le dessus sur une Sénégalaise pour valider sa participation à la finale où elle croise, une fois encore, le fer avec sa rivale Geronay Whitebooi.
Bien décidée à prendre sa revanche après la finale de Yaoundé, Priscilla Morand ne parvient tout de même pas à s’imposer. Une petite erreur lui coûte la victoire. Une erreur à ne pas faire à ce niveau de la compétition, nous dit Priscilla Morand tout en restant lucide.
Elle se contente de la deuxième place une deuxième fois de suite, mais se dit satisfaite de ses deux sorties qui lui ont permis de déceler où sont ses forces et faiblesses. La jeune femme est plus que ravie de pouvoir maintenant apporter les modifications qui s’imposent afin de revenir mieux préparée dans quelques semaines à Madagascar.
Entraînement malgré la Covid-19
Résidant à Morges en Suisse, Priscilla Morand subit, elle aussi, les conséquences de la pandémie de Covid-19, comme partout ailleurs dans le monde. La championne des Jeux des îles explique que la situation est très compliquée, avec le nombre grandissant de cas dans le pays, mais, elle prend ses précautions tout en continuant sa préparation. Etant une sportive de haut niveau, elle fait partie de ces rares personnes qui ont le privilège de pouvoir continuer à pratiquer leur sport fétiche. Elle espère que la situation va s’améliorer et que le virus ne soit plus un danger pour pouvoir reprendre une vie normale, et s’adonner pleinement à sa carrière de judokate. «En Suisse, c’est compliqué, car nous avons beaucoup de cas de Covid-19, et nous avons beaucoup de structures qui sont fermées. Les personnes de plus de 16 ans ne peuvent pas faire de sport. Mais, comme je suis une athlète professionnelle, j’ai pu obtenir une dérogation pour pouvoir continuer à m’entraîner, ce n’est pas optimal au niveau des partenaires d’entraînement mais c’est mieux que rien», avance Priscilla Morand.