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Haltérophilie – Cédric Coret : le poids de la persévérance

Le Curepipien a été désigné meilleur leveur masculin à l’issue des championnats de Maurice qui se sont déroulés le 29 octobre dernier au Centre national d’haltérophilie à Vacoas. Il a brillé avec une belle performances chez les -96 kg. 

Il ne compte plus les titres de champion de Maurice en haltérophilie. Le 29 octobre dernier, il s’est de nouveau démarqué lors du championnat national qui s’est déroulé au Centre d’haltérophilie à Vacoas.

 

Le Curepipien, qui concourt dans sa catégorie des -96 kg, a soulevé la barre à 136 kg à l’arraché et 173 kg à l’épaulé-jeté. Il cumule un total olympique de 309 kg. Un nouveau record pour Cédric Coret dont l’ancienne marque était de 125 kg à l’arraché et 172 kg à l’épaulé-jeté. Il fait mieux que ses 128 kg et 157 kg réalisés lors des Jeux des îles de 2019 à Maurice où il avait décroché trois médailles d’or.

 

Ce résultat lui vaut également le titre de meilleur leveur masculin de la compétition. «Je n’ai pas pu m’entraîner comme il le faut, mais j’ai quand même réussi à aligner de bonnes performances. Ce n’est pas facile de jongler entre travail, cours et entraînements. Je n’ai pas autant de soutien que certains athlètes, mais les sacrifices et les investissements personnels me permettent d’améliorer mes records année après année. J’espère que cette performance ne s’arrête pas à une médaille et à une coupe, mais soit un tremplin pour représenter le pays aux championnats du Commonwealth qui arrivent bientôt», déclare Cédric Coret.

 

A quelques semaines de l’échéance qui se déroulera du 7 au 17 décembre à Tashkent en Ouzbekistan, Cédric Coret espère avoir la chance de faire partie de l’équipe mauricienne. «Il ne reste pas beaucoup de temps avant l’événement. Les championnats nationaux devaient aider à la mise en place d’une sélection. Ce serait bien si on active les choses afin que les athlètes puissent se concentrer sur l’échéance qui nous attend», souligne le principal concerné, qui souhaite se faire un nom sur la scène internationale.

 

Issu d’une famille de leveur de fonte, Cédric Coret ne s’est pas tout de suite mis à l’haltérophilie. Il s’est d’abord essayé à d’autres sports comme le football, le basket, l’athlétisme, la boxe, le handball et le tennis de table entre autres. Il a même fait partie de la sélection nationale de football U20 avant de tout laisser tomber.

 

Sur les conseils de ses cousins, Yannick et Jonathan, eux mêmes haltérophiles, il fait ses débuts avec son frère Miguel mais sans pour autant s’y intéresser de trop. Bien que performant, il faudra attendre un déplacement à La Réunion pour un tournoi pour qu’il se décide de se donner à fond.

 

«Il fallait avoir le niveau pour être dans l’équipe. Même si nous étions des seconds couteaux à l’époque. Cela m’a motivé à persévérer afin d’avoir la chance de représenter Maurice à des compétitions internationales. L’haltérophilie est un sport différent des autres. C’est une discipline qui demande beaucoup de sacrifice et qui vous procure un sentiment du devoir accompli. Tout le monde peut jouer au foot mais soulever des barres n’est pas à la portée de n’importe qui. Vous avez l’impression d’être dans une autre dimension», affirme Cédric Coret.

 

Ce dernier souhaite voir sa discipline se développer encore plus dans le pays et encourage les jeunes à  pratiquer l’haltérophilie. «Il faut voir plus grand et avoir des objectifs bien définis, une bonne communication à tous les niveaux et considérer les athlètes à leur juste valeur est essentiel. De cette manière, la discipline s’épanouira encore plus à travers le pays et avec plus de pratiquants. Il y aura plus de compétition entre les athlètes ce qui rehaussera le niveau de la discipline et permettra au pays de mieux se positionner sur l’échiquier international», embraie notre interlocuteur.

 

«Je me sacrifie pour mon pays»

 

Triple médaillé d’or des Jeux des îles de 2015 et en 2019, Cédric Coret garde de très bons souvenirs de ces deux manifestations, notamment celle de La Réunion. Il a abordé l’échéance en outsider et a surpris ses adversaires en raflant les trois médailles d’or dans sa catégorie d’alors à savoir le -77kg.

 

«Les Jeux de 2015 m’ont beaucoup marqué, notamment la préparation que nous avons effectuée sous la supervision de celui qui était notre directeur technique national (DTN), le Roumain Urdas Constantin. Qu’est-ce que c’était dur les entraînements avec lui ! Je garde de très bons souvenirs de cette collaboration. Il nous a apporté une approche différente dans la préparation qui nous est encore bénéfique aujourd’hui », se souvient l’haltérophile.

 

Un autre souvenir qui l’a beaucoup marqué, sa participation aux Jeux du Commonwealth de 2014 à Glasgow en Ecosse. «C’est le plus grand événement sportif de ma carrière. Les Jeux de Glasgow étaient exceptionnels à tous les niveaux. C’est là qu’on côtoie les grands champions de la discipline et qu’on découvre le niveau international qui n’a rien à voir avec les JIOI ou encore les Championnats d’Afrique. C’est un niveau que nous devons toujours viser si nous voulons rivaliser avec les meilleurs», remarque le leveur. 

 

Son seul regret restera les championnats d’Afrique, un événement qu’il a manqué à trois reprises, notamment suite à une vilaine blessure au pied qui le prive de compétition en deux occasions et pour ne pas avoir été dans la sélection la dernière fois. A 30 ans, Cédric Coret espère pouvoir se rattraper avant de terminer sa carrière.

 

Une fin que l’athlète n’envisage pas pour le moment. «Je veux continuer à graver mon empreinte dans l'histoire de ma discipline. Je me sacrifie pour être un digne représentant de mon pays et je me bats pour la reconnaissance de ma discipline et des athlètes. Je remercie ma famille pour son soutien inconditionnel, ma femme et aussi ma nutritionniste, mon sponsor Body FX Ltd, mon ami et coach personnel Jack Ramdin, Danz Razafindralambo mon masseur et le Dr. Ijaaz Gooljar mon kiné de Pure Touch Spa et aussi toutes ces personnes qui contribuent à l’avancement du sport à Maurice», conclut Cédric Coret.La persévérance est une plus-value qui bonifie des années de sacrifice.