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Déconfinement : ce sentiment de liberté

Merven Clair a poursuivi ses entraînements pour rester en forme.

Ils ont retrouvé le grand air depuis la levée du couvre-feu sanitaire. C’est une sensation indescriptible que ces athlètes partagent avec nous, et pour certains, c’est un retour à la case départ.

Les fauves sont lâchés. Pendant 10 semaines, les athlètes mauriciens sont restés à la maison en raison de la pandémie du Covid-19, un peu comme des lions en cage. Avec la levée du confinement dimanche dernier, tous sont heureux de pouvoir mettre les pieds dehors pour pratiquer, à nouveau, une activité sportive en plein air. L’occasion pour ces sportifs super actifs de sortir, faire quelques footings à l’air libre ou, tout simplement, retrouver cette liberté dont ils étaient privés.

 

C’est à petit trot que le coureur de demi-fond Miguel Marie a retrouvé le grand air. Pour le moment, il se contente d’un petit tour depuis chez lui, à la route Saint-Paul à Vacoas jusqu’au terrain de Gymkhana pour ensuite rentrer, soit entre 5 et 7 km. Une reprise en douceur pour apprécier ce sentiment de liberté qui lui manquait tant, surtout pour un coureur de demi-fond.

 

«Avec le confinement général c’était tout le plan de travail qu'il fallait recommencer. Pour un coureur, ce n’était pas évident de s’entraîner à la maison. J’ai essayé de faire un peu de footing dans mon quartier, mais je me suis ravisé avec les mesures de sécurité prises par la police pour éviter toute circulation. De ce fait, c’est à partir de dimanche dernier que j’ai retrouvé le grand air. C’est une sensation très agréable de pouvoir courir et sentir cette brise vous balayer le visage. C’est une liberté indescriptible», confie joyeusement Miguel Marie. Ce dernier avoue qu’il ne se met pas trop de pression, d’autant que les compétitions ne sont pas pour de sitôt.

 

Le confinement n’a pas causé trop de soucis au boxeur Merven Clair. Le médaillé d’or des Jeux des îles, qui réside à Belle-Rose, a poursuivi ses entraînements pour rester en forme. De temps de temps, il sortait pour faire un peu de jogging sur un parcours de santé non loin de sa demeure. Mais depuis la levée du confinement, le pugiliste a repris ses bonnes habitudes. «Tous les matins, je sors pour courir entre 30 à 45 minutes. Je peux faire mon footing à mon aise», remarque Merven Clair.

 

En quête d’une qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2021, le Mauricien souhaite à tout prix valider sa participation pour le grand rendez-vous japonais. Ayant manqué de peu sa chance en février au Sénégal, le Rodriguais sait qu’il a une seule carte en main, celle de la dernière étape qualificative qui se déroulera entre mai et juin 2021 et il veut mettre toutes les chances de son côté pour atteindre son objectif. «J’ai travaillé très dur à la maison, j’ai contrôlé mon poids, et je sais que la reprise ne sera pas difficile pour moi. Mais, maintenant, je suis impatient de remettre les gants et recommencer à boxer et j’espère que nous n’aurons pas beaucoup à attendre», soupire le boxeur.

 

Le badiste Julien Paul est lui aussi dans le même état d’esprit. Rentré au pays juste avant la mise en quarantaine des personnes venant de l’étranger, le double champion d’Afrique a vécu le confinement avec sa famille. Avec le retour à la normale, le joueur a envie de reprendre les raquettes et taper à nouveau dans le volant. «Je suis content que nous soyons, à nouveau, libres de circuler après tous ces jours passés à la maison. Mais le badminton me manque. Nous avons besoin de jouer pour rester en forme.

Les épreuves qualificatives pour les JO reprendront en 2021 alors que des compétitions internationales recommenceront dans pas longtemps. Il nous faut préparer cette reprise, et mettre en place une stratégie pour boucler cette étape en force», souligne Julien Paul.

 

Quitter sa résidence a un effet positif sur le moral. Ce n’est pas Christiane Legentil qui nous dira le contraire. La judokate, de même que ses amis en équipe nationale, veulent sortir pour se distraire un peu. «Après ses dix semaines de confinement, on commence à prendre goût à ce train de vie à la maison mais en même temps cette routine devient un peu monotone. Le fait de sortir, d’aller courir et s’aérer est revigorant. Bien entendu on sort en prenant toutes ses précautions. La situation l’exige mais c’est très plaisant de pouvoir faire son footing à nouveau», dénote Christiane Legentil. Cette dernière attend le feu vert des autorités pour fouler à nouveau le tatami. Elle espère que la situation va s’améliorer rapidement. Habituée aux tournois de grande envergure, cette compétitrice souhaite reprendre sa quête de qualification olympique.

 

Pour l’heure, ces athlètes savourent cette liberté retrouvée, et comme disait le poète, «Je suis né pour te connaître, Liberté».

 

Texte : Qadeer Hoybun et Rehade Jhuboo