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Coupe du Monde féminine : Balle aux pieds des belles

Emilie Macaque et Nooreenah Hosenally ont été impressionnées par les Etats-Unis et la France.

La Coupe du monde, actuellement en France, est une vitrine pour jauger les progrès accomplis dans ce domaine. La passion pour le ballon rond se vit aussi au féminin à Maurice.

Pas la même ferveur mais tout aussi passionnante. Les meilleures footballeuses du monde sont à la fête actuellement en France, même si cela n’enflamme pas la planète comme chez les messieurs. Sachez, quand même, qu’on est passé à la vitesse supérieure depuis hier, à l’heure où nous mettions sous presse, avec les matchs comptant pour les huitièmes de finale.

 

A défaut de voir les Messi, Ronaldo ou Salah à l’œuvre chez les messieurs on prend beaucoup de plaisir à admirer la buteuse australienne Samantha Kerr, la Pelé brésilienne, Marta, la David Beckham américaine, Alex Morgan (et on croise les doigts pour sa blessure) ou la touche de l’océan Indien avec la Réunionnaise Valérie Gauvin. Nous ne sommes pas  les seuls, d’ailleurs, car il y d’autres qui sont carrément accrocs et qui tentent ne pas rater une miette des matchs de cette Coupe du monde de football malgré leur emploi du temps chargé.

 

Emilie Macaque est footballeuse au sein du Plaisance Spoutnik et participe, actuellement, à la Women Super League. Une journée qu’elle vit à cent à l’heure avec ses entraînements. «Je n’ai pas pu regarder tous les matchs mais quelques-uns», avoue-t-elle. N’empêche que la jeune femme a un avis très pointu sur ce qu’elle visionne.

 

«Je sais que tout le monde parle des Etats-Unis, mais, moi, ça ne m'impressionne pas autant parce qu'elles ont toujours été les favorites de cette compétition et que j'admire leur jeu d’ensemble et leur technique. L'équipe qui m'a le plus marquée c’est la France. J'adore les petites passes et combinaisons en attaque et j'apprécie aussi leur défense. Elles jouent avec leurs cœurs et elles se donnent jusqu'au bout. Cela force l’admiration», confie la footballeuse mauricienne.

 

Du reste, ces deux équipes, qui risquent de se croiser en quarts de finales, sont favorites pour remporter le trophée, estime Emilie Macaque. Celle-ci avoue sa grande admiration pour une des joueuses qui a, déjà, marqué cette présente Coupe du monde mais aussi le football féminin. Il s’agit de la Brésilienne Marta, 33 ans, qui s'est emparée du record de réalisation dans la compétition avec 17 buts, devançant l'Allemand Miroslav Klose (16 buts) et son compatriote Ronaldo (15). Sacré exploit !

 

«J’avais 10 ans lorsque je l’ai découverte, et 16 ans après, elle continue de marquer des buts et les esprits. Ce qui me touche le plus, c'est son 17e but en Coupe du monde contre l'Italie en battant, ainsi, le record masculin détenu par Miroslav Klose. Un instant magique pour le football féminin. Ça m'inspire et me donne de l'espoir pour le foot féminin. C'est une victoire pour moi et toutes les footballeuses. On ne bénéficie pas des même conditions que les hommes mais on arrive quand même à donner des performances aussi spectaculaires et c'est ça la beauté de cette coupe du monde. J'espère que les jeunes filles mauriciennes regardent et se sentent aussi inspirées et que ça leur donne le courage de s'améliorer », dit-elle.

 

Alex Morgan a aussi beaucoup impressionné Nooreenah Hosenally. Celle-ci défend les couleurs de Dagotière Swansea dans les compétitions nationales de futsal et n’est pas près d’oublier le quintuplé de la véritable superstar du foot féminin contre la Thaïlande (13-0). Alex Morgan est une des joueuses les mieux payées de la planète foot, et avait été touchée au genou jeudi contre la Suède (2-0). Elle devrait être debout demain contre l’Espagne pour le plus grand plaisir de sa supportrice mauricienne. Outre l’Américaine, Nooreenah Hosenally salue aussi les prestations d’Amandine Henry avec la sélection française et la remarquable longévité de la brésilienne Marta.

 

La jeune femme confie visionner au moins un match par jour «parfois deux». Avec le boulot, elle s’offre des séances de rattrapage pour revoir l’intégralité des rencontres ou en highlights. Nooreenah Hosenally fait remarquer que le niveau du football féminin est constatemment en hausse et que la Coupe du monde est une vitrine pour jauger le progrès accompli dans ce domaine.

 

«Le niveau est bien élevé comparé aux années précédentes. Les joueuses donnent absolument tout sur le terrain, et on peut sentir leur ambition et leur passion pour le foot. Il n’y a qu’à voir les matchs des Etats-Unis et de la France, les deux meilleures équipes du tournoi. Il y a beaucoup de discipline, même chez les autres équipes. Comment ne pas mentionner la présence d’une Réunionnaise Valérie Gauvin parmi les Tricolores. Mais pourquoi pas Maurice ? On espère pouvoir voir les couleurs de notre île évoluer à ce stade un jour », dit celle qui passe rarement inaperçue sur un terrain de foot balle au pied.

 

Pour rappel, les Etats-Unis sont les tenantes du titre et pays le plus titré dans une Coupe du monde avec 3 sacres. 24 pays participent à la présente édition et la finale aura lieu le 7 juillet. Ne boudons pas notre plaisir.

 


 

Chez nous :  toujours à la traîne

 

Dans l’ombre. Si le football féminin monte en puissance à l’échelle mondiale, force est de constater qu’ici les choses avancent à pas de tortue. Les matchs de la sélection nationale féminine sont tellement rares qu’on oublie même qu’il y a bien des Mauriciennes qui pratiquent le foot chez nous. Le Lady Club M est en hibernation depuis deux ans après une pénible participation à la Cosafa Women’s Championship 2017, marquée par trois défaites (3-0 contre le Swaziland, 11-0 contre le Kenya et 3-0 face au Mozambique).

 

Les footballeuses ne peuvent pas être blâmées, quand on sait que c’est un mois avant cette compétition qu’un groupe a été constitué.

 

Figurez-vous que la Mauritius Football Association (MFA), dont le rôle premier est d’organiser les compétitions nationales et promouvoir cette discipline, a relancé un championnat national de football féminin que depuis deux semaines. Pas tous les médias ont été informés de l’existence d’une telle compétition qui se déroule, semble-t-il, sur le terrain de football de la MFA. Figurez-vous aussi que la MFA a aussi établi trois groupes de footballeuses pour participer prochainement dans des compétitions de la Cosafa.

 

Un premier regroupement concerne les U17, l’autre les U 20 et ensuite les Seniors. Nul ne sait comment ces groupes ont été constitués et les critères de sélection, et ni par qui.